Vous avez déjà essayer de faire les courses pour préparer une énorme soirée avec Elizabeth Baker ? Si vous souriez c’est que vous aussi vous avez vécu ce calvaire ! Je l’aime, oh oui je l’aime ma petite colocataire, mais c’est une grande enfant ! Pendant que j’essaye de faire les courses raisonnablement, en essayant de respecter une budget imaginaire, elle prend tout ce qui lui fait envie sur le moment. Ce qui inclut une tonne de bonbons, de paquet de chips de toutes les sortes qui peuvent exister, des boissons plus extravagantes les unes que les autres et énormément de bouteille d’alcool. C’est beaucoup, lorsqu’on n’a aucune idée du nombre de personne qui seront présentes ! Mais je dis rien, je continue les courses, et je la regarde toute heureuse et toute souriante à l’idée de s’amuser ce soir ! J’adore la voir comme ça, tout autant que je déteste la voir triste pour cause de déception amoureuse. En arrivant à l’appartement, on dépose nos sacs de courses, et on s’attaque directement à la préparation, on se doit d’être à la hauteur des espérances de nos invités, nous ne sommes pas n’importe qui ! « On a même le temps de se faire belle tranquillement avec ça ! », je rigole toute seule en partant vers ma chambre en sachant pertinemment que effectivement moi j’ai le temps, mais que elle, peut avoir une journée entière elle ne saura absolument pas qu’elle tenue lui ira le mieux avant que le premier invité passe la porte.  Enfin enfermé dans ma chambre, je me précipite sous la douche, pour enlever l’odeur de café que je porte depuis que je suis arrivé au travail, et surtout cette marque présente qu’à laissé cet homme en portant la main sur moi.  Une fois sortie, je reste dans ma serviette de bain, et je commence à préparer mon maquillage. Je suis moi, je reste naturelle, pourquoi forcer sur le maquillage de toute manière ? Je n’ai jamais apprécié devoir me déguiser pour plaire à un homme et la plupart du temps, le genre d’homme à qui plait ces filles ne sont pas non plus très fréquentable. En parlant d’homme pas très fréquentable, j’ai immédiatement pensé à Avery. Est-ce qu’il allait venir ou préférait-t-il une soirée posée avec sa femme ? Cette question allait me tracasser toute la soirée. J’avais envie de le voir, et pas envie en même temps. Je lui envoya un message pour ne plus laisser durer le suspens « Soirée ce soir à l’appartement, tu viens ? » voilà, ça fera l’affaire, SMS banal, bateau mais qui ne laisse passer aucune émotion de mon côté, le SMS d’une amie. Au même moment j’envoie un SMS plus joyeux à Flynn pour qu’il se ramène et que je puisse profiter d’une soirée avec mon meilleur ami, et le présenter à pleins de nouveaux amis que je me suis fait depuis mon arrivée à Omaha « Bonjour bel homme, soirée ce soir, j’en suis toute contente, j’espère que tu vas te ramener, je te vois moins qu’avant j’ai l’impression, il me tarde de te voir, j’ai tellement de truc à te raconter, à tout à l’heure Lyn ! ». Une fois envoyé, je parti me changer et mis une robe que j’ai acheté lorsque j’habitais encore à New York, dans le magasin préféré de Flynn. Je suis sûre qu’il la reconnaîtra et que ça lui fera énormément plaisir de me voir avec, je sais qu’il trouve qu’elle me va très bien, et j’adore l’entendre me le dire. Prête, je sorti de ma chambre, pour me poser le canapé en attendant les invités, j’étais anxieuse mais tellement excité de savoir ce qu’il allait se passer ce voir, parce-qu’il faut l’avouer le plus drôle dans les soirées c’est tout de même le lendemain, quand tout le monde raconte ce qu’il s’est passé de son côté, et que beaucoup d’entre nous ne s’en rappelle même pas.

Seulement quelques minutes après avoir posé mon postérieur sur le canapé pour attendre les invités, j’entendis la sonnerie de la porte retentir, et ne voulant pas faire attendre mon premier invité, je me précipitai à la porte. Malheureusement, dans mon élan je m’emmêlai les pieds dans le tapis et je me rattrapai de justesse à une petite table basse près du canapé qui nous servait de fourre-tout. Une fois droite sur mes pieds, je me dirigeai d’un pas assuré et plus lent que ma première tentative vers la porte d’entrée. Sur la pointe des pieds je regardai qui se trouvait déjà sur le pas de notre porte, à ma plus grande surprise Avery était le premier à arriver. Quelle tête devais-je prendre pour l’accueillir ? J’hésitais entre jouer la fille contente  mais pas trop, ou la fille vraiment trop contente, prête à lui sauter dans les bras ? Je lui  ai tout de même envoyé un message pour m’assurer qu’il soit présent.  Que quelqu’un me rappel pourquoi j’ai fait ça ? J’aurais pu faire la fille super surprise de sa venue.  Je n’allais pas le faire attendre plus longtemps, j’ouvris la porte d’un coup de bras un grand sourire aux lèvres.  « Avery ! Quel plaisir de te voir ! » Dis-je, accueillante.  « J’ai apporté les bières. », il sourit en soulevant le pack devant moi, de l’alcool on n’allait pas en manquer, ça c’est sûre.  « Rentre, rentre » le pas de porte est intéressant j’en doute pas, surtout depuis que l’entrée avait été refaite à neuf mais c’est quand même assez exiguë et pas le meilleur endroit pour faire le fête. Mais en fermant la porte derrière lui, j’aperçu un beau jeune homme que je reconnu comme étant le petit ami, je crois, de ma colocataire, toujours dans sa chambre en train d’hésiter entre du rouge à lèvre rouge carmin, ou du rouge à lèvre rouge bordeaux. Alors que je désignai à Avery le bar de la cuisine pour qu’il aille déposer les bières avec le reste des alcools prévus pour la soirée, je fis un pas dans l’entrée pour accueillir Nathaniel et le saluer en le prenant dans mes bras. « Bonsoir ! » m’a-t’il dit, « Bienvenue Nath, près à faire la fête ? ». De voir les invités commencer à arriver me mettait vraiment d’humeur à faire la fête et à commencer de boire en dansant de manière peu sexy sur les musiques pop du moment. Je ne savais pas si laisser Avery et Nathaniel, tout seul dans la cuisine était une bonne idée, alors en laissant la porte d’entrée ouverte je courus vers la chambre d’Elizabeth et ouvrant la porte à la volée je l’informa de l’avancée de l’arrivée des invités. « Oui t’es belle, oui tu es  bien habillé, ton rouge à lèvre s’accord parfaitement avec ta tenue, et tes chaussures sont plus que magnifique. Maintenant sors de cette chambre et aide moi. » En quittant la chambre de Liz, je vis un homme en fauteuil roulant passer la porte que j’avais laissé ouverte dans l’optique que les invités affluent. « Yo tout le monde ! ». Du fond du couloir je criai « Téo ! », je ne le connaissais pas personnellement mais Elizabeth m’en avait beaucoup parlé, m’avait montré des photos, cependant je ne le savais pas en fauteuil roulant, mais au final ça change quoi ? En m’approchant de lui, je me penchai pour lui faire la bise, et décida de me poser sur ses genoux pour rouler tout droit vers les invités déjà présents.

La guitare sur les cuisses, Flynn grattait tranquillement les cordes à la recherche de l’accord parfait pour s’agencer à la syllabe du mot qu’il avait posé sur le papier quelques minutes auparavant. Poussant un soupire, il posa sa guitare à ses côtés et laissa son cahier et sno stylo sur la table basse juste devant lui. Il avait la tête ailleurs, il n’était pas dans le moment présent à cent pour cent. C’était sans doute ridicule, mais croiser Avery quelques jours plus tôt avait légèrement altéré son état mental et l’avait troublé. Que faisait-i ici? Avait-il eu vent qu’Ireland était également ici? C’est sans doute à cause de son côté imaginatif très développé, mais Flynn s’était imaginé toutes sortes de scénarios auxquels il ne voulait pas nécessairement penser. À croire que cette rencontre l’avait plus troublé qu’il ne le croyait. C’était ridicule d’être jaloux et Flynn le savait pertinemment, mais il ne pouvait pas s’en empêcher. Il avait de la difficulté à concevoir qu’Ireland pouvait être avec quelqu’un d’autre parce qu’il la voulait. Si seulement il pouvait trouver une façon de lui dire, si seulement il pouvait ne pas avoir peur. Perdu dans ses pensées, il soupira avant de baisser les yeux lorsque son téléphone portable se mit à vibrer. Un large sourire se dessina sur ses lèvres en voyant le nom d’Ireland apparaître sur l’écran. Ça ressemblait presqu’à de la télépathie leur truc. Rapidement, Flynn s’empara de son téléphone et laissa son doigt glisser sur l’écran afin d’accéder au message. Son sourire s’agrandit un peu. Une fête, voilà qui allait définitivement lui changer les idées. Et puis, Ireland avait raison, ils se voyaient beaucoup moins qu’avant. Ce n’était pas qu’une impression. Enfin, Dès qu’il eut terminé de lire le message, il s’empressa de répondre. Bonjour jolie demoiselle, j’y serai avec grand plaisir. Il me tarde aussi de te voir. À tout à l’heure lenny. Pleinement conscient qu’il avait du temps devant lui, Flynn décida de faire une petite sieste, lui qui n’avait dormi que quatre heures au cours de deux derniers jours, il en avait bien besoin s’il voulait être en forme pour faire la fête. C’est pourquoi il se rendit dans sa chambre et, rapidement, s’endormit. Oubliant de mettre son cadran, il se réveilla quelques heures plus tard, décidément bien reposé, mais presqu’en retard pour la fête chez Ireland. En quatrième vitesse, il enfila un pantalon noir un peu plus classe que les jeans qui constituaient quatre-vingt-dix pour cent de l’aspect pantalons de sa garde-robe, un t-shirt blanc et sa veste de cuir favorite, elle lui donnait trop la classe à son avis, et passa quelques minutes à la salle de bain histoire d’être certain que sa coiffure, autant que son habillement convenait. Après avoir passé sa main dans ses cheveux pour ce qui devait être la dixième fois et avoir replacé cette mèche rebelle tout autant de fois, il sourit, plus que content de son allure. Il était prêt à faire la fête. Sans perdre une seconde de plus, il quitta son appartement et se rendit chez sa meilleure amie. En route, il arrêta acheter une bouteille de Jack Daniels, la seule boisson qu’il tolérait, et poursuivit sa route. Sans même prendre la peine de cogner, après tout, il fut un temps ou cet endroit était aussi sa maison, il pénétra dans l’appartement. Au même instant, il chercha Ireland du regard et un large sourire s’afficha sur son visage. Irelaaaand! S’exclama-t-il en la voyant et en s’avançant vers elle. Il la salua d’une accolade une fois assez proche d’elle et, une fois qu’il défit son étreinte, il s’autorisa à la détailler de haut en bas. Elle était magnifique, comme toujours évidemment, mais avec cette robe sur le dos, Flynn se dit que ça devait bien être illégal d’être aussi belle. Je t’ai déjà dis que j’aimais cette robe sur toi? Elle te va à ravir. Commenta-t-il, un petit sourire en coin aux lèvres. Bien sur qu’elle le savait. Chaque fois qu’elle la portait, Flynn ne pouvait s’empêcher de lui dire à quel point il la trouvait belle dans cette tenue. L’avait-elle mise pour lui? Cette simple pensée le fit sourire encore plus. La soirée s’amorçait bien.. Jusqu’à ce qu’il voit Avery du coin de l’œil. Le plan de match était clair, l’éviter à tout prix. Ce n’était pas qu’il ne l’aimait pas, mais disons que sa présence n’était pas nécessaire ce soir, du moins à son avis.