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 En voiture Simone, c'est moi qui pilote ! ~ Téo & Gabby

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MessageSujet: En voiture Simone, c'est moi qui pilote ! ~ Téo & Gabby   En voiture Simone, c'est moi qui pilote ! ~ Téo & Gabby EmptySam 21 Fév - 19:47


Un soupir s’échappe lourdement de mes lèvres alors que je réalise doucement qu’il va falloir que je me rende à mon rendez-vous. La kiné va une nouvelle fois tenter de me convaincre que je peux arranger les choses avec un peu de convictions, elle va encore prétendre que ma vie n’est pas foutue alors qu’il ne me connaît même pas. Peut-être même va-t-il pousser jusqu’à prétendre que je suis un génie, alors que c’est bien loin d’être le cas. M’enfin bon… Au moins, elle n’est pas déplaisante à regarder, et je suppose que je dois m’en contenter. Je ne peux plus me permettre de faire le difficile puisqu’aussi insupportable puisse-t-elle être, quand elle ne parle pas, j’aime bien l’observer. Non que je sois en train de prétendre qu’elle me plaît, puisque pour cela, il faut un tout qu’il n’y a pas. Mais la situation étant ce qu’elle est, je ne peux pas oublier qu’il n’y a rien d’évident là-dedans. J’assume l’entière irresponsabilité de mes pensées, cela m’amuse et je n’irais certainement pas m’en offenser. Mais à côté de ça, puis-je vraiment prétendre que c’est facile ? Bordel… Je me perds dans mes propres pensées.

Après avoir passé plus d’une demi-heure pour m’habiller, je sors de chez moi. Je ne remercierais jamais mes parents pour ne pas avoir mis de marche devant chez nous. Au moins, je n’ai pas besoin de galérer sortir. Et je suppose que c’est suffisant. Je n’ai pas vraiment le droit de me plaindre, alors que c’est la seule chose qui me convienne vraiment. Mais… Disons-le, la situation m’éclate tout de même un peu. J’aime observer le regard des gens sur moi, même si cela finit par m’irriter. J’aime qu’on s’arrête pour me demander si j’ai besoin d’aide, même si je refuse toujours. Je suis insupportable et cela, j’ai bien vite fini par m’en rendre compte. Mais je ne vais pas aller dire que c’est si insupportable que cela ne l’était au début. Je m’en accommode. Finalement, cette idiote n’a peut-être pas tort. Mais pour ma part, je ne lui accorderais jamais quelque chose comme ça. Elle ne saura jamais que je me sens un peu mieux. Parce que je pars du principe qu’elle n’a pas besoin de me dire toutes ces choses. Ma vie ne la concerne pas. Certes, elle ne se penche pas dessus comme pourrait le faire ceux qui sont trop curieux. Mais même, je ne tolère pas un intérêt aussi exubérant. Puisque je suis un cas désespéré, qu’on me laisse tranquille ? Je ne parvenais tout simplement pas à comprendre où pouvait se trouver le problème, quant à mon comportement. Je broyais certes un peu de noir, je n’en étais pas pour autant sur le point de me tailler les veines ! Pourtant, les gens autour de moi savaient que l’idée m’avait déjà traversé.

Lorsque j’arrive en bas de l’immeuble, je soupire une nouvelle fois. Dans le fond, ai-je vraiment envie de voir sa tête ? J’en doute. Je ne suis pas sûr de tenir le choc. Physiquement, elle est canon, mais elle est d’un chiant… J’ai l’impression qu’elle ne vit que pour son travail, qu’il n’y a rien d’autre qui puisse réellement compter. Et autant le dire, cela me dépasse. J’ai envie de tellement plus que j’aimerais qu’elle s’en rende compte. Non que je veuille me marier, mais j’aimerais un peu de considération, pas de pitié professionnelle. Alors elle m’irrite et avec le temps, j’ai fini par croire qu’il s’agissait d’un jeu, ne serait-ce qu’un peu. Je ne saurais même pas expliquer pourquoi. Mais c’est marrant de la voir s’énerver en pensant que je suis un cas désespéré. Dans le fond, peut-être que j’en suis un. Et je pénètre à l’intérieur.

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MessageSujet: Re: En voiture Simone, c'est moi qui pilote ! ~ Téo & Gabby   En voiture Simone, c'est moi qui pilote ! ~ Téo & Gabby EmptySam 21 Fév - 22:04


en voiture simone, c'est moi qui pilote !
Téo et Gabby

Gabby jette un coup d’œil à sa montre : le temps n'est définitivement pas de son côté, il passe tellement lentement. Elle pousse un petit soupir et se remet au travail, à surveiller cette vieille dame faire ses exercices musculaires et à l'écouter parler de son weekend avec ses petits enfants et toute la belle famille. Rien de bien intéressant mais Gabby doit écouter, histoire de faire la conversation et de peut-être, moins s’ennuyer. Mais ça ne marche pas vraiment, surtout après deux autres mamies dans le même style. Alors elle pose des électrodes sur le dos de sa patiente et se prend cinq minutes pour aller chercher un café. Kinésithérapeute, c'était son métier de rêve et s'occuper de petites vieilles était inévitable. Elles ont toutes un truc qui cloche, un muscle qui déconne ou des articulations qui foirent, alors elles prennent rendez-vous chez elle et font comme si elle était leur coiffeuse, avide de ragots croustillants. Ce n'est pas vraiment le cas pour Gabby, connaître les problèmes de santé de ses patients est bien assez suffisant pour elle, les autres petites histoires anecdotiques sont un bonus. Elle jette un nouveau coup d’œil à sa montre, un mince espoir est lisible dans son regard. Merde, il passe vraiment pas vite ce satané temps. C'est bien la première fois qu'elle a hâte que Halstead arrive pour lui pourrir sa journée. Au moins ça la divertit, il n'y a aucune chance qu'elle s'ennuie s'il est avec elle. Qu'il la pourrisse en la traitant d'ignorante (ou de débile) est une chose, elle tente pourtant de lui parler positivement, en lui disant qu'il a une chance de se reconstruire malgré son fauteuil roulant. Elle sait qu'il ne remarchera jamais, mais faut dire qu'il est fixé sur son handicap alors ça le bloque pour avancer dans la vie et c'est surtout ça qui l’énerve Gabby. Et elle parle en connaissance de cause, elle est elle-même sortie d'une passe difficile, mais ça elle ne le dira pas c'est trop personnel et de toute manière elle ne le dit à quasiment personne. Qui serait intéressé de savoir que la souriante Gabby Chamberlain était en réalité une obèse qui a une fois tenté de se tailler les veines ? Les gens lui riraient au nez, et Téo le premier. Ce n'était rien par rapport à ce que lui avait pu vivre d'ailleurs, elle s'en rendait bien compte. Il n'avait jamais parlé explicitement de ça, elle avait simplement discuté avec certains de ses médecins. La guerre. Un bien grand mot dont elle ne comprenait pas ce qui se cachait derrière et tout ce que cela impliquait - le traumatisme. Cependant, Gabby respectait totalement la part d'intimité qu'il avait décidé de garder, chacun a un jardin de secrets et on n'ouvre pas la porte à n'importe qui. Mais Gab persévère, elle n'a quasiment jamais baissé les bras et si elle doit se transformer en psy pour que ce type arrête de ce plaindre, elle est presque prête à le faire. Mais kiné est son métier et on ne change pas de métier comme de chemise, bien qu'une petite discussion avec la psy du service ne soit pas de refus pour essayer de démêler cette histoire. En attendant, Gabby s'en prend plein la tronche et elle ne dit rien, trop habituée aux remarques désobligeantes dans son passé. Si ça l'aide à se sentir mieux de lui faire comprendre qu'elle a tord, alors tant mieux pour lui.

Le café chaud en main, la blonde pousse la porte de son cabinet et la vieille femme lui sourit en la voyant rentrer, et elle lui répond avec un sourire à son tour. Elle est sympathique cette vieille faut l'avouer. Elle ne prend pas la tête, elle, au moins. Avoir son propre cabinet est un luxe qu'elle a pu avoir en se faisant engager dans l'hôpital d'Omaha, c'est tellement agréable de travailler avec des collègues tout en ayant sa propre clientèle. C'est aussi plus facile de parler de chaque patient directement au médecin traitant, ça évite une foule de courriers et le contact est toujours plaisant dans un service comme ça. Ça fait aussi des personnes à qui parler pendant la pause café, ils passent le temps en faisant des blagues de médecin et tout le monde s'entend très bien de manière générale. Gabby n'échangerait son poste pour rien au monde, c'est une chose sûre. « C'est fini pour aujourd'hui madame Wilson. » Dit-elle en retirant les électrodes après avoir regardé sa montre. Bon, deux minutes d'avance, mais le temps qu'elle se rhabille ça prendra au moins deux minutes. Gabby sait que Halstead n'aime pas quand elle a du retard - il aime pas grand chose - alors autant se mettre dans des conditions idéales. La blonde aide la femme à mettre correctement ses habits et lui glisse le petit carton de la prochaine visite dans la poche de sa veste. Les vieux, ça oublie facilement, il faut se montrer prévoyant. Gab décide d'aller faire un petit tour dans la salle d'attente pour parler quelques instants avec la secrétaire du niveau lorsqu'elle le voit arriver, poussant sa chaise roulante avec une petite fierté dans le regard. C'est qu'il n'aime pas être pris de haut. Un léger sourire un peu moqueur se forme au coin des lèvres de la blonde. Elle l'a prévenu la dernière fois que s'il était encore désagréable avec elle, elle n'hésiterait pas à lui faire mal physiquement et professionnellement parlant bien entendu. De toute manière même s'il voulait changer de kiné aucun n'accepterait, elle avait été la seule à accepter. « Tiens voilà ton grincheux. » Lui murmure discrètement Stephanie, la secrétaire. « Je sais Steph, je sais. » Elle fait une petite moue et ignore le "bonne chance" que lui glisse son amie et se dirige vers lui. Quand faut y aller, faut y aller. Un petit soupir et elle fait un signe de tête au jeune homme avant de se diriger vers son cabinet. Pas la peine de lui dire bonjour, il ne répondra pas ou s'il le fait, ça sera avec un grognement. Gabby le laisse s'installer. A nouveau, il se débrouille seul, bien qu'elle ait insisté plusieurs fois auparavant. « Vous avez passé une bonne semaine ? » Les hostilités sont lancées.
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MessageSujet: Re: En voiture Simone, c'est moi qui pilote ! ~ Téo & Gabby   En voiture Simone, c'est moi qui pilote ! ~ Téo & Gabby EmptyDim 22 Fév - 14:03


Je suis incapable de savoir pourquoi j’aime jouer les gros cons. Je suppose que la chaise roulante me donne quelques facilités. Et je ne peux pas m’en empêcher, c’est juste plus fort que moi. J’aime me comporter comme ça, j’aime me détendre, j’aime souffler un coup et c’est sans doute la seule chose qui soit vraiment importante. Le fauteuil m’empêche de décompresser. Il est là pour me rappeler, à chaque journée, à chaque heure où je me réveille, que je ne pourrais pas souffler en courant. Et bordel, j’adorais ça, tous les matins, dès que j’avais un coup de mou. Je le faisais vraiment tout le temps. Maintenant, la seule chose que je puisse faire, c’est rouler rapidement, et c’est bien loin d’être suffisant. Je me sens inutile et si ce n’est à travers les mots, je suis incapable de souffler un bon coup. Je suis inutile et c’est la seule chose qui compte. Le reste, cela ne m’intéresse pas. Et il va vraiment falloir que je me reprenne. Etre désagréable avec tout le monde, cela n’aide en rien. De toute manière, que cela me plaise ou non, je n’ai pas le choix. J’ai voulu aller à la guerre, et j’aurais pu y mourir. Certes, l’hypothèse que j’aurais pu préférer y rester continue de me traverser, mais je refuse de croire à cela. J’ai eu de la chance, je suis toujours là. Encore marqué au fer rouge sur le corps, les jambes en moins, mais je suis là. Et c’est ici que se trouve la différence avec mon père… Il serait fier de moi, et j’aime à m’en convaincre parce que c’est ainsi que sont les choses. Je ne prétends pas être fier d’être revenu à la maison comme ça. Mais je suis revenu.

Un nouveau soupir s’échappe de mes lèvres alors que je tente de me calmer, et il serait temps que j’y parvienne. J’ai beau être ultra maladroit, je suis constamment en train de parler de ce qui a pu m’arriver. Et je sais que ce n’est pas la solution. Je sais très bien qu’il faut que je me reprenne, bien que cela n’ait rien de facile. Je sais juste qu’en continuant à y penser, je vais juste me faire du mal. Et ce n’est pas la solution. Je me dois de souffler un coup. Je me dois de me reprendre et d’arrêter de m’écrouler. Il faut que je me dise que je peux survivre à tout ceci, bien que cela soit loin d’être évident. Il faut que j’avance et si cela n’a rien de facile, c’est quand même tout ce qu’il me reste. Et c’est la seule chose qui ait, ne serait-ce qu’un peu d’importance. J’ai juste peur de ne pas savoir comment m’y prendre. Et c’est ce qui me terrifie le plus, j’imagine.

Dans la salle d’attente, ils sont nombreux. Ou en tout cas, il y a plus de monde que d’habitude. J’imagine qu’ils aiment le traitement qu’elle donne : L’espoir. Mais je n’y crois pas vraiment. Il n’y a pas qu’elle, ici. Et là, c’est mon tour, me dis-je alors qu’elle me fait un signe de la tête. Je me demande parfois ce qu’elle pense de moi. J’imagine qu’elle me déteste et qu’elle aimerait se débarrasser de mon cas dès qu’elle en aurait l’occasion. Mais désolé chérie, je suis là pour encore un petit moment. Ils disent que je suis supposé continuer à venir tant que je le penserais nécessaire. L’armée paie mes séances et c’est à Gabby de dire quand je n’aurais plus besoin de venir, ou à moi, pour dire quand j’en aurais assez. Sauf que venir ici me permet de me défouler sur elle et que cela me fait du bien. Ca peut sembler dégueulasse, mais c’est pourtant bel et bien comme ça que je vois les choses. Je ne me plains pas vraiment, attention. En silence, je l’accompagne donc, et une fois dans son bureau, je me laisse glisser jusqu’à ce que je sois là où il faut. Je vais même jusqu’à pousser une chaise pour me mettre à la place. Bah ouais, au moins, je n’ai plus de soucis pour m’asseoir, je me promène avec mon siège. « Il faudrait songer à arrêter avec cette question, j’imagine. J’veux dire… Je suis en fauteuil roulant, ma semaine est forcément à chier. Et vous alors ? Vous avez enfin fait quelque chose de passionnant ? ». Je me demande à quoi elle réserve son temps libre.

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MessageSujet: Re: En voiture Simone, c'est moi qui pilote ! ~ Téo & Gabby   En voiture Simone, c'est moi qui pilote ! ~ Téo & Gabby EmptyDim 22 Fév - 22:28

Gabby se demandait si Téo avait toujours été comme ça, un connard de première. Peut-être qu'avant son accident il était simplement une tête brûlée intrépide ? Elle pensait que ce qui lui était arrivé avait eu de sérieuses répercussions sur le caractère qu'il avait maintenant. Personne n'avait le droit de lui faire une remarque sur son handicap ou il avait droit à une remarque désobligeante ou un meurtre par le regard. Il avait certainement dû se façonner un tempérament plus solide pour ne pas se faire marcher sur les pieds - quelle blague - dans le monde dans lequel tous se faisaient une place. Quoiqu'il en soit, au risque de s'en prendre plein la gueule, Gabby n'hésitait pas à lui parler de son handicap. Cela serait stupide de se voiler la face, cela se voyait comme le nez au beau milieu de la figure alors elle estimait qu'elle en avait le droit étant donné qu'elle était médecin, ou du moins elle avait suivit un cursus de médecine et qu'elle connaissait le minimum syndical pour affirmer tout ça. Alors sans se gêner, elle lui disait clairement ce qu'elle pensait : il ne devait pas arrêter sa vie sous prétexte qu'il ne pouvait plus marcher. Certes, elle serait bien différente de celle des autres, mais avec l'aide de son entourage et de ses proches, il pouvait s'en sortir et se reconstruire. Elle, elle était là pour lui. De manière professionnelle bien entendu, mais elle tentait de lui faire ouvrir les yeux, donc elle contribuait un petit peu à cette reconstruction... non ? Elle se motivait comme ça, un peu comme elle pouvait pour ne pas caser son Halstead dans la catégorie des cas désespérés. Pour le moment, aucun espoir se profilait à l'horizon du grincheux Halstead qui restait borné quant à sa situation et qui envoyait balader tout le monde s'approchant un peu trop de lui. Il était littéralement hermétique à toute aide, mais Gabby pensait qu'elle trouverait tôt ou tard la faille et que finalement, elle parviendrait à percer cette coquille. Cela prendrait certainement du temps, mais bon, elle en avait du temps à revendre (et en plus elle était payée). Mais merde, qu'est-ce qu'elle faisait là ? Elle s'inquiétait bien trop pour lui. Elle était sa kiné, il était son patient. Pourquoi s'était-elle mis en tête qu'un jour grâce à elle il croquerait à nouveau à la vie à pleines dents ? Pourtant, elle ne se reconnaissait pas du tout en lui - ils étaient en fait totalement opposés - alors elle n'était clairement pas bien placée pour lui faire la morale sur la vie qu'il devait avoir. C'était grotesque, et pourtant Gabby s'obstinait malgré les dizaines de fois où elle s'était promis d'arrêter de se soucier d'un type comme lui.

Le fait que tout le service ait identifié Téo comme son patient était amusant. Elle en parlait lors des pauses cafés, certains lui demandaient même les crasses qu'il avait pu lui dire dans la journée. Puis, ils avaient tous adopté ce surnom : le grincheux. Ce n'était pas elle qui leur avait donné l'idée, et elle ne l'utilisait même pas pour le désigner. Quoiqu'il en soit, tout le monde était ravi qu'il s'agisse de son patient et non pas du leur, ils étaient à l'abris de remarques limites blessantes. Ils avaient tous eu des clients difficiles, mais pas comme lui. Gabby n'osait pas dire qu'elle n'échangerait Téo pour aucun patient au monde, elle tenait peut-être trop à ces prises de tête, elles lui mettaient un peu d'action et la faisaient rire. C'était ridicule de se bagarrer pour ça, il était têtu et rien ne lui ferrait changer d'avis (à part de nouvelles jambes). Un petit soupir s'échappa de ses lèvres tandis qu'elle se retournait, marchant d'un pas vif vers son cabinet. Elle ne se retourna pas pour s'assurer qu'il le suivait. Où pouvait-il aller de toute manière ? S'il avait voulu l'éviter, il ne serait tout simplement pas venu, c'était aussi simple que ça. Gabby le laissa entrer et ferma la porte derrière lui. Autant garder leurs disputes privées plutôt que de mettre au courant tous ses voisins. Puis, elle commença avec son habituelle question de "courtoisie". En fait, à chaque fois il lui répondait la même chose, mais ce n'était pas une bonne séance si elle ne lui avait pas posé cette question dans les formalités. « Il faudrait songer à arrêter avec cette question, j’imagine. J’veux dire… Je suis en fauteuil roulant, ma semaine est forcément à chier. Et vous alors ? Vous avez enfin fait quelque chose de passionnant ? » Gabby fronça directement les sourcils. Elle n'avait pas souvenir qu'il lui ait jamais demandé ce que elle, elle avait fait. Leurs discussions allaient bien souvent dans un seul sens et c'était assez étrange en fait. Maintenant, il fallait qu'elle lui réponde, c'était malin ! Sa vie n'était absolument pas palpitante. Boulot, métro, dodo. Enfin, lecture entre le métro et le dodo. Rien qui puisse intéresser Téo. Au pire, c'était sa vie. « Depuis quand vous vous intéressez à ce que je fais ? » Répondre à une question par une autre question, le seul truc qu'elle ait trouvé. Non puis, sa question était justifiable. Elle le laissa se hisser sur la table de soins. Il n'avait pas besoin de son aide, c'était naturel. « Des douleurs ? Un ressenti général par rapport à la semaine dernière ? » Autant parler boulot pour éviter les sujets qui fâchent. « Alors, des anecdotes croustillantes à me raconter sur l'abominable galère d'être handicapé ? » Elle se fout de sa gueule ? Non, du tout. Juste un peu, mais il faut avouer qu'il la cherche quelques fois. Alors aujourd'hui, c'est elle qui va aller le chercher.
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MessageSujet: Re: En voiture Simone, c'est moi qui pilote ! ~ Téo & Gabby   En voiture Simone, c'est moi qui pilote ! ~ Téo & Gabby EmptyVen 27 Fév - 9:02


J’imagine assez facilement les questions qu’elle s’est posée dès le premier jour qu’elle m’a vu. Si j’ai toujours été aussi insupportable, si j’ai toujours tout fait pour mener le monde à la baguette ou ce genre de chose. Je sais qu’on peut le croire, qu’on peut facilement s’imaginer que je suis une tête de con et que je suis né comme ça. Sauf que c’est la guerre qui m’a ramené comme ça. J’imagine facilement que si je n’y étais pas allé, nous aurions pu sympathiser, bien que je n’aurais pas vu de raison d’aller la voir, dans ce cas. Mais voilà, j’en suis là. Je suis face à elle, insupportable comme pas deux et je ne peux pas m’en empêcher. Cela m’amuse, au final, parce qu’il ne me reste pas grand-chose et que c’est surtout ça qui me rend ainsi. Je n’y peux rien, moi. Mais si elle vient à avoir une conversation avec Adele, elle découvrira bien vite que je ne suis pas le crétin que j’essaie de montrer. Bien que je le sois un peu devenu, au fil du temps. Il suffit d’apprendre à me connaître pour voir que je ne suis pas comme ça au quotidien. Mais avec tout ce que je lui fais subir, je doute fortement qu’elle puisse vouloir me voir dans un autre contexte, et je ne lui en tiens absolument pas rigueur, en plus. Disons que je me sens bien dans ma bulle et que le reste ne compte même pas. Voilà ce qui compte, voilà la seule chose qui puisse avoir de l’importance pour moi.

Alors oui, voilà que je lui pose des questions sur ce que elle, elle a fait. Ca, je ne saurais pas vraiment dire pourquoi je le fais pourtant. Je me moque de son quotidien, de ce qu’elle fait ou non, de son temps libre, cela ne m’intéresse pas. « Pourquoi me répondre par une nouvelle question ? Je ne suis pas chez le psy, ici, ce n’est pas à moi de parler. On peut très bien aller dans les deux sens ». Pourquoi je lui pose des questions maintenant alors que cela ne m’est jamais venu à l’esprit ? C’est une très bonne question à laquelle je n’ai pas envie de réfléchir. Dans le fond, je m’en suis toujours manqué. Mais j’en ai assez de voir cette conversation n’allait que dans un sens. J’ai envie d’en apprendre un peu plus sur elle. Pour qu’elle soit aussi chiante à mon égard, il y a forcément une raison non ? Et c’est bel et bien ça que je veux comprendre. M’enfin bon… Elle semble tellement dérangée par l’hypothèse que je puisse savoir ce qu’elle a fait que cela attire davantage ma curiosité. « Quelque chose à cacher Chamberlain ? ». Un sourire en coin se glisse sur mes lèvres alors que je me demande ce qu’elle peut bien me cacher. Il est hors de question pour moi de tomber dans un quelconque panneau. Je veux juste savoir de quoi il est question. Quel est ce mystère qui plane autour de la kiné ? Après tout, j’ai bien le droit de le savoir non ?

Et voilà qu’on en revient à l’éternel routine, elle me demande ce que que je ressens, si j’ai mal quelque part. Heureusement, je commence à ne plus ressentir grand-chose, le mal s’efface doucement. Je grimace. « J’ai mal au cœur… Ma kiné préférée refuse de répondre à ma question… ». Une moue boudeuse se glisse sur mes lèvres et je réalise que je ressemble à un enfant. Je m’en moque. Elle sait déjà que je suis un petit con insupportable, cela ne risque pas d’y changer grand-chose. « La galère d’être handicapé ? Essayer de vivre à cent à l’heure et de ne plus pouvoir vous lever, du jour au lendemain, vous m’en direz des nouvelles ». Elle se moque de ma condition, sympa… Le regard dur, je ne ris plus du tout. On voit qu’elle n’est pas à ma place. Mais je l’ai peut-être bien cherché, à force de m’en prendre à elle. Pourtant, je trouve ça légèrement bas. Un coup dans le dos que je ne comprends pas. Je sais que je ne suis pas toujours très délicat, je ne cherche même pas à l’être, en réalité. Mais à quoi bon me mettre ça dans la face alors que je n’ai rien demandé ? Je ne comprends pas où peut se trouver le problème ? Je l’ai vexée ? Juste en lui demandant ce qu’elle a fait de son temps libre ? Pourquoi ? Parce qu’elle ne fait rien ? Ce n’est pas vraiment comme si j’y pouvais grand-chose. Dans le fond, je me fous pas mal de la réponse, elle aurait pu faire du tricot que ça m’aurait autant atteint qu’une partouse. Quoique… Je sais que ce n’est pas son genre, elle semble bien trop rigide pour ça. Mais n’allons pas lui dire à voix haute, sinon, elle serait tenté de me mettre au défi de me lever… Pauvre conne.


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MessageSujet: Re: En voiture Simone, c'est moi qui pilote ! ~ Téo & Gabby   En voiture Simone, c'est moi qui pilote ! ~ Téo & Gabby EmptyMar 3 Mar - 16:12

Gabby fut prise de haut lorsque Téo lui demanda ce qu'elle avait bien pu faire durant la semaine. Et elle eut presque honte de lui répondre à vrai dire. Elle lisait, principalement, ou jouait à des jeux vidéos. Quoiqu'il en soit, il était certain que si elle lui communiquait ce genre d'informations, il allait bien en rire et l'user contre elle pour bien se foutre de sa gueule bien comme il le faisait habituellement. Puis, le fait était que si elle lisait des sciences fictions encore, cela irait. Il lui arrivait d'en lire pour tenter d'en conseiller à Felix, mais la plupart du temps elle ne lisait que des romans à l'eau de rose. Elle aimait s'échapper de la réalité et s'imaginer être la jeune femme qui filait l'amour le plus pur avec un homme totalement - ou presque - à ses pieds tout ça pour pour finir en happily ever after. Et elle en avait versé, des larmes pour ces personnages fictifs à l'histoire tellement improbable et aux sentiments si fort que rien ne pouvait les briser à part la mort. Gabby aimait se dire qu'un jour, ça serait à elle de vivre des histoires comme ça. En attendant, elle prenait son mal en patience et se contentait de lire tous ces récits. Donc, pour en revenir à Téo, si elle lui avouait qu'elle avait passé son weekend à bouquiner des livres romantiques tout en caressant Salem - son chat - d'une main, elle allait se payer la honte. Et lui, qu'avait-il pu bien faire ? Peut-être qu'il avait foule d'amis et qu'en fait le moment le plus chiant de sa semaine était lorsqu'il venait la voir - ce qui n'était pas vraiment étonnant venant de sa part. Elle ne s'était jamais réellement posée la question de ce que son patient pouvait bien trafiquer de ses weekends, pourtant elle pensait un peu trop à lui ces derniers temps. « Pourquoi me répondre par une nouvelle question ? Je ne suis pas chez le psy, ici, ce n’est pas à moi de parler. On peut très bien aller dans les deux sens. Quelque chose à cacher Chamberlain ? » Gabby s'imaginait parfaitement le sourire provocateur se former sur les lèvres de l'ex-soldat. Elle était habituée à ses mimiques de fierté lorsqu'il trouvait une de ses petites faiblesses. Il en trouvait bien vite d'ailleurs ! Elle était faite comme un rat. Sa tentative d'esquiver le sujet de ses occupations avait totalement foiré et maintenant Téo semblait vouloir connaître encore plus ses activités. Elle déglutit et se plaça derrière lui pour éviter qu'elle ne rougisse suite à ses questions. Elle préféra changer de sujet en parlant boulot, parce que mine de rien elle en avait besoin pour faire son travail correctement. Gabby lui demanda s'il avait eu des douleurs pendant la semaine, généralement cela n'arrivait pas mais il ne refusait pratiquement jamais un massage en fait. « J’ai mal au cœur… Ma kiné préférée refuse de répondre à ma question… » La blonde retint son rire. Elle, la kiné préférée ? Surtout la seule kiné ! Elle leva les yeux au ciels et décida de lui répondre une bonne fois pour tout et en toute honnêteté, car elle était une personne relativement faible et elle le savait. « Je n'ai rien à vous cacher Halstead. Parce que je n'ai rien de mieux à faire, le lis tous les jours. Moquez-vous de moi, je vous en prie. » Servi sur un plateau d'argent en plus ! « Ma vie n'a rien de palpitant, si ça peut vous faire vous sentir mieux. » Renchérit-elle avec un haussement d'épaules et le ton las.

« La galère d’être handicapé ? Essayer de vivre à cent à l’heure et de ne plus pouvoir vous lever, du jour au lendemain, vous m’en direz des nouvelles. » Eh oui, parce que Gabby s'essayait à "l'humour" sur les handicapés. Enfin, elle lui avait juste demandé quels ragots il pouvait lui raconter, étant donné qu'il se plaignait tout le temps elle ne pensait donc pas qu'il le prendrait si mal. Pour une fois qu'elle lui demandait carrément de vider son sac sur sa condition plutôt qu'il n'en parle tout seul... Quoiqu'il en soit, la blonde se sentit très mal compte tenu du ton employé par Téo qui semblait vraiment outré qu'elle ait posé sa question de cette manière. « Le prenez pas mal, c'était une blague. Enfin, je suis pas très forte en blagues, vous avez pu le remarquer. » Elle n'avait jamais vraiment eu d'humour. Elle rigolait pour un rien, en revanche pour faire des blagues c'était une autre affaire. Durant son passé, elle avait subit tellement de mauvaises "blagues", enfin si on pouvait appeler ça comme ça, qu'en sortir d'elle même était plus compliqué. Il fallait qu'elle apprenne à se taire pour ne pas empirer les choses, c'était bien le seul patient qui arrivait à la mettre mal à l'aise dans son propre cabinet. Quoiqu'il en soit les mots sortaient de façon incontrôlable de sa bouche, car elle cherchait à se justifier. Et elle faisait ça très maladroitement, comme beaucoup de choses dans sa vie par la même occasion. « Excusez-moi. » Termina-t-elle en baissant les yeux. Elle se sentait vraiment stupide d'avoir posé une telle question alors que le sujet était déjà suffisamment sensible que ça pour remuer encore un peu le couteau dans la plaie, bien qu'il le fasse à chaque séance. Simple remarque. Gabby avait un caractère faible, elle se faisait facilement marcher sur les pieds. Alors Téo ne devait pas être énormément surpris de l'entendre s'excuser auprès de lui, elle l'avait déjà fait plusieurs fois et à chaque fois, la blonde savait qu'il avait pris un peu de plaisir à l'entendre admettre une remarque déplacée qu'elle avait formulée à haute voix, se croyant drôle. Et elle n'était pas drôle, elle était même pathétique.
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MessageSujet: Re: En voiture Simone, c'est moi qui pilote ! ~ Téo & Gabby   En voiture Simone, c'est moi qui pilote ! ~ Téo & Gabby EmptyVen 6 Mar - 15:11


Elle prétend qu’elle n’a rien à me cacher et pourtant, je la sens perdue, je vois bien qu’elle n’a absolument pas envie de me répondre. Je sais que je ne devrais pas être en train de la pousser de cette manière, je sais que ça ne rime à rien et qu’il serait préférable pour moi de me détendre. Mais c’est tellement plus facile à dire qu’à faire que je ne parviens pas toujours à obtenir ce que je veux. Il faut que j’essaie de me calmer, que je tente de me reprendre deux minutes, sinon, elle finira vraiment par en avoir marre de moi. Et ça, c’est loin d’être le genre de chose dont j’ai envie, finalement. J’ai envie de rire, tant je trouve cette situation ridicule. On est toujours là à parler de mon cas alors que dans notre histoire, on est deux, qu’on est deux dans cette merde et qu’il va vraiment falloir qu’on se reprenne l’un comme l’autre. J’en ai assez d’entendre dire que je suis un monstre insupportable et intenable. Je comprends que je puisse être détesté parce que je me comporte comme un crétin. Je sais que je n’agis pas toujours de la bonne façon et que cela peut en saouler plus d’un, mais n’ai-je donc pas le droit de faire ce que je veux ? je sais que je ne tente pas d’aller mieux, je sais que je ne fais rien pour guérir. Mais bordel, ne peut-on pas me laisser un peu de temps pour me calmer ou pour, ne serait-ce qu’espérer pouvoir reprendre une vie normale ? Oui, je sais que ce n’est pas possible. Pourtant, alors que je commence à me demander si je ne peux pas lâcher l’affaire, Voilà qu’elle me répond dans la fin de sa phrase. La surprise se lit sans doute sur mes traits alors qu’elle me balance qu’elle a lu et que sa vie n’a rien de passionnant. Et bien… Je soupire lourdement alors qu’un sourire ne quitte plus mes lèvres. Je ne saurais pas dire ce qui me parait amusant dans sa situation mais je ne peux pas non plus prétendre que je l’imaginais avec beaucoup de choses à faire et tout ça. En réalité, je pensais exactement à ça et c’est ce qui me fait sourire. Mais je n’irais pas prétendre que cela me fait me sentir mieux. Dans le fond, je m’en moque bien, de ce qu’elle fait, mais la curiosité m’a poussée à poser la question. Il n’y a pas mort d’homme pour autant. Il allait vraiment falloir qu’elle se détende. « Vous savez, faut sortir parfois… J’espère que vous le faire, lire, ce n’est pas bon pour la vie social ». Pas de moquerie dans la voie. Je ne prétends pas ne pas lire, mais je ne le fais pas aussi souvent et je fais toujours en sorte de trouver un peu de temps pour m’amuser. Maintenant, c’est plus compliqué, mais je ne perds pas le nord pour autant, et trouve toujours un moment. Là, je comprends juste qu’elle ne fait jamais rien et ça me perturbe un peu parce que bordel, qui peut mener ce genre de vie ? Mais suis-je celui qui doit la juger ? Certes, c’est le genre de chose que je ne peux pas m’empêcher de faire mais… « Aucune raison de me moquer, vous faites ce que vous voulez, j’étais juste curieux ». Et c’est la vérité, même si une réplique cinglante me reste coincée dans la gorge.

Réplique que je regrette de ne pas avoir sorti lorsqu’elle se met à se moquer de ma condition. Je ne parviens même pas à trouver les mots pour lui rentrer dans le lard et lui faire comprendre à quel point ce genre de réplique peut me faire mal. Non mais sérieusement, pour qui est-ce qu’elle se prend ? Est-ce que me parler comme ça lui fait du bien ? La fait se sentir supérieur à moi parce que dans d’autres conditions, je suis bien supérieur à elle ? J’ai envie de m’en prendre à elle, d’être vraiment méchant et je serre les dents. Il faut que je me calme si elle ne veut pas un scandale dans son bureau, je risque vraiment de m’en prendre à elle d’ici peu, en tout cas. « Nul en blague ? Ouais, c’est le cas de le dire… ». Mon ton reste malgré tout froid et je ne peux pas m’en empêcher. J’imagine qu’il y a des sujets sur lesquels on ne put rien dire. La situation aurait été considérablement différente si elle avait dit quelque chose sur mes cheveux ou mes habits ou une connerie du genre. Mais non, elle avait choisir de parler de mes jambes et là, forcément ça passait beaucoup moins bien. « Va falloir trouver un truc pour se faire pardonner doc ». Juste la curiosité d’entendre ce qu’elle pourrait proposer..

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MessageSujet: Re: En voiture Simone, c'est moi qui pilote ! ~ Téo & Gabby   En voiture Simone, c'est moi qui pilote ! ~ Téo & Gabby EmptyJeu 12 Mar - 19:43

Et finalement, elle avait admis que la chose qu'elle faisait le plus dans durant la semaine était lire. C'était bête, mais ça avait mis du temps à sortir. Cela devait être une des premières informations qu'elle osait dire à Téo, n'ayant jamais eu l'occasion de déblatérer sa vie face au jeune homme. C'était surtout lui qui se plaignait, ronchonnant dans sa barbe ou exprimant vivement son mécontentement. Alors Gabby avait appris à lui répondre par ses remarques positives. Faire la conversation à ses autres patients était une chose bien plus simple, généralement la discussion était dans les deux sens, où la personne s'exprimait puis Gabby enchaînait avec des bribes de son passé. Ce n'était clairement pas ça avec Téo, avec lequel elle n'allait nulle part. Lui non plus ne semblait pas disposé à bavasser sur ce qu'il avait bien pu se arriver au cours de son passé. Elle ne savait rien de lui, si ce n'était qu'elle connaissait pratiquement chaque partie de son corps et les moindres phrases de son dossier médical. Pas terrible, pour engager une conversation. Pourtant, ils avaient trouvé un espèce de terrain d'entente jusque là, où aucun des deux n'était amené à évoquer leur vie qui devait être un secret défense pour Téo. Cela allait à Gabby, car en plus de ça, elle n'avait pas grand chose à raconter. Elle ne parlait pas de sa phase où elle fut vraiment au plus bas, car elle avait réussi à remonter la pente et que le fait de se souvenir la mettait dans le malaise. Cela avait beau être la plus grande partie de sa vie, où elle était encore sur le modèle de l'américaine obèse, elle tentait désespérément d'oublier tout ça. Donc au final, ils avaient tous deux leurs jardins secrets et Téo venait d'effleurer la clôture de celui de Gabby. Sans métaphore, elle sentait qu'il n'aurait aucun mal à la décrypter comme un livre ouvert. Elle était un livre ouvert ; la seule chose qu'elle parvenait à cacher était son passé d'obèse. Sinon, elle était typiquement le genre de fille qui disait qu'elle n'avait pas besoin d'un garçon pour vivre alors qu'en réalité tous les soirs, c'était dans un lit vide qu'elle pleurait son célibat en tournant les pages d'un bouquin à l'eau de rose. Totalement Gabby. « Vous savez, faut sortir parfois… J’espère que vous le faire, lire, ce n’est pas bon pour la vie social » Aucune trace me méchanceté dans la voix. Halstead baisserait-il les armes ? Faut croire qu'il reste un peu de gentillesse dans ce garçon. La blondinette était presque choquée du ton qu'il employa, mais fut aussi agréablement surprise. Ce n'était rien, mais en fait, si. « Oh mais je sors ! C'est vrai qu'aller en boîte est loin d'être mon truc... Il se trouve que j'ai une vie sociale. » Sa conscience lui criait d'arrêter de parler. Il s'en foutait. Il s'en contre-balançait de savoir ça. Mais si ça le rassurait de savoir que oui, Docteur Gabby Chamberlain avait des amis, alors elle était contente. « Aucune raison de me moquer, vous faites ce que vous voulez, j’étais juste curieux » C'était évident que non, qu'il utiliserait cette information plus tard pour se payer sa tête. Gab en payerait les conséquences, voilà tout. « Si vous le dîtes. Et vous, quelle est la chose que vous aimez le plus faire au monde, si ce n'est vous amuser à me prendre la tête ? » Ben oui, les questions ça va aussi dans les deux sens. Puis fallait dire ce qu'il en était : Gabby était trop curieuse d'en apprendre un peu plus sur Téo pour une raison qu'elle ignorait. C'était probablement mal. Mais ce n'était pas grave.

Puis, ce fut un des moments les plus gênants de sa semaine qui se produisit. Gabby voulut faire une blague, enfin, se moquer un peu de ce que devenait Téo à force de se plaindre. En fait, il prit cette remarque très mal et mit la jeune femme dans un profond malaise. Définitivement, elle allait le laisser s'occuper de la partie "humour" de leur relation inexistante. Ce n'était pas de sa faute aussi, elle l'entendait tellement gémir de sa condition qu'elle ne s'imagina pas qu'il ne puisse pas apprécier le fait qu'elle se mettait à son niveau. Bref, elle s'excusa comme la cruche qu'elle était, rougissant jusqu'aux oreilles. Gabby était comme ça, elle culpabilisait pour un rien de toute manière. Faire du mal aux gens ne lui ressemblait pas du tout, c'était pour cela qu'elle se sentit très mal vis-à-vis de la réaction de Téo. « Nul en blague ? Ouais, c’est le cas de le dire… » Renchérit-il sur un ton glacial. Ouais, elle ne retentera plus jamais de faire de l'humour. En fait, elle ne dirait plus jamais une seule blague à personne, c'était décidé. Bon sang, qu'elle était stupide des fois. Il parvenait à la mettre dans des états assez extrêmes quand même. « Je ne recommencerai plus. J'ai été stupide. Encore pardon. » Il fallait qu'elle rajoute une couche, pour qu'elle ne se sente plus coupable de rien. La blonde voulait entendre les mots des excuses acceptées de la bouche de Téo, au quel cas elle s'en voudrait terriblement et cacherait son malaise lorsqu'il serait dans les parages. « Va falloir trouver un truc pour se faire pardonner doc » Lui dit-il, ce qui fit ouvrir grand les yeux de Gabby. L'occasion était trop belle, et naïve comme elle était, elle se jeta dessus sans se poser de question. Mais d'abord... « Gabby. » Ok doucement ma pauvre fille, explique un peu. « Ce... C'est mon prénom, si jamais vous n'le saviez pas... » Mouais, on y croit fort. Bref, elle avait réalisé qu'elle parlait de lui dans sa tête en employant son prénom alors qu'il ne connaissait peut-être même pas le sien.  C'était peut-être rien pour lui, mais c'était déjà un grand exploit pour "eux", de son point de vue. « Pour me faire pardonner... Si je vous prouve que je peux sortir le nez de mes bouquins, vous seriez prêt à sortir un peu de chez vous aussi ? » Elle fonçait probablement tête baissée dans un mur, mais il avait posé la question, alors il avait sa réponse.
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MessageSujet: Re: En voiture Simone, c'est moi qui pilote ! ~ Téo & Gabby   En voiture Simone, c'est moi qui pilote ! ~ Téo & Gabby EmptyVen 13 Mar - 23:56


Un rire le prit bêtement, lorsqu'elle lui dit qu'elle sortait. Il se demanda alors ce qu'elle pouvait bien choisir de faire lorsqu'elle était dehors. Prenait-elle le risque d'aller boire un verre dans un bar ? Non, elle ne semblait pas être de ce genre là. Mais ouais, les boîtes, ce n'était pas pour elle. Et de toute manière, cela n'avait jamais été son truc, à lui non plus. Et autant le dire, maintenant qu'il était en chaise roulante, il n'y mettait absolument plus les pieds. Avant, il était parfois entraîné par Wyatt ou sa sœur, mais cette époque était révolue, tout comme l'idée de marcher pour lui. Mais cela ne l'affectait qu'à moitié finalement. Ce n'était pas les sorties qui lui manquaient vraiment, c'était la liberté de mouvement, et ça, il savait qu'il n'y aurait plus droit avant une éternité.  « Une vie sociale... Et bien ! Me voilà surpris ! Mais sachez que les boîtes de nuit, ce n'est pas mon truc non plus. Pas besoin d'être coincée pour ne pas y foutre les pieds, c'est de la merde ». Certes, il insinuait qu'elle était coincée, mais ce n'était pas méchant et il n'y avait absolument aucune trace d'attaque dans sa voix. Juste un petit pic, là, glissé pour la faire rire mais... Il n'était pas vraiment certain d'y parvenir. C'était une simple tentative en tout cas, et il verrait bien ce que cela entraînerait, de toute manière. Cette journée semblait différente, tout lui apparaissait d'une autre manière, alors qu'il ne parvenait pas vraiment à comprendre pourquoi. Cela ne lui déplaisait pas, attention hein ! Mais il ne comprenait pas du tout ce qu'il pouvait bien être en train de faire. La questionner comme ça, l'interroger alors qu'il s'en était foutu jusque là... Peut-être que c'était une preuve pour prétendre qu'il allait mieux ? Peut-être que c'était ce que cela voulait dire, avant tout le reste. Il allait bien, à l'heure actuelle. Pas l'ombre d'une animosité dans la voix, un sourire sur les lèvres. Il était, en réalité, le même qu'il avait été par le passé. En cet instant, le Téo qui avait semblé mort en même temps que ses jambes refaisait doucement son retour. Bien sûr qu'il n'était pas encore totalement guéri et qu'il lui faudrait encore un peu de temps. Mais il voulait y croire, au moins un peu, il voulait se permettre d'imaginer que c'était sur la bonne voie. Il le fallait, ses pensées noires allaient finir par le dévorer de l'intérieur. Alors oui, il était assez content de pouvoir dire que cela lui échappait enfin. Il pouvait souffler un coup et si cela devait arriver avec la kiné, soit, il se permettrait d'être un peu plus agréable avec elle. Et puis bon, ce n'était pas non plus ultra flagrant puisqu'il était aussi extrêmement doué pour jouer les maladroits. Enfin... Non qu'il le fasse vraiment exprès. Disons qu'il était surtout complètement à côté de la plaque quand ça la concernait. Mais cela ne le dérangeait pas vraiment, il aimait la charrier. Et puisqu'elle ne l'invitait pas à prendre le large, il supposait qu'elle n'était pas particulièrement dérangée par son comportement. Alors il continuait, voilà. Lui prendre la tête... Non, il ne pouvait pas prétendre que ce n'était pas amusant. En fin de compte, il n'était même pas capable de savoir ce qui lui déplaisait. En tout cas, le jeune homme ne pouvait absolument pas prétendre que c'était désagréable de lui courir après, il aimait bien l'emmerder. Il ne parvenait jamais à s'en empêcher. Lui courir après, la pousser à bout et voir ce que cela allait donner... Non, Téo ne pouvait pas nier que cela l'amusait plutôt bien. A chaque fois qu'il avait un rendez-vous avec elle, il se demandait jusqu'où il pourrait aller, encore une fois. Et cela finissait toujours par lui réussir.  « Mais qui viendrait là pour vous prendre la tête, si je n'étais pas là ? C'est devenu mon hobby ». Mais il était incapable de savoir pourquoi d'un seul coup, venir voir la kiné était devenu si évident pour lui. Ca semblait tellement facile alors que par le passé, tout était si compliqué...

Bien sûr, la blague fut gauche et grossière. Mais Téo n'aurait jamais dû s'en formaliser ainsi. Il ne prétendit pas qu'il était toujours facile de blaguer à ce sujet mais tout de même, de là à se vexer comme il venait de le faire ? Il y avait tout un monde et c'était particulièrement ridicule. Il était incapable de comprendre ce qu'il venait de se passer. Mais il n'avait pas apprécié qu'elle blague de cette manière. Elle l'avait vexé et cette sensation de bonne ambiance s'était brisée soudainement. Disons aussi qu'il avait facilement senti qu'au niveau de l'humour, elle n'était pas faite pour blaguer de la situation des autres. Oh, il n'était pas con au point de penser qu'elle l'avait fait exprès, il avait vite compris qu'il ne s'agissait que d'une blague. Mais cela ne voulait pas dire que c'était plus facile à assumer. Au contraire, en fin de compte. Alors il aurait bien voulu fermer sa gueule, mais réagir avait été plus fort que lui, et on ne pouvait pas le lui reprocher.  « Blaguez plutôt sur la taille de mon nez ou ma coupe de cheveux, merci ». Elle pouvait se moquer de lui sur tous les points, sauf sur ses jambes, on n'allait quand même pas le lui reprocher non ? Il ne demandait pas la lune, juste une certaine considération Peut-être qu'il pourrait en plaisanter un jour, mais ce n'était pas encore le moment, alors il avait besoin d'air, encore un peu tout du moins. Et on ne pouvait quand même pas le lui reprocher non ? Lorsqu'elle lui lâcha son prénom, il ne comprit pas vraiment. A aucun moment, elle n'avait semblé se montrer familière avec lui. Bien sûr qu'il connaissait son prénom, mais jamais elle ne lui avait donné l'impression qu'il pouvait s'en servir. Encore maintenant, ils en étaient au stade du vouvoiement, alors il ne comprenait pas vraiment mais l'idée ne lui déplaisait pas vraiment.  « Dans ce cas, il va falloir passer à Téo ». Un sourire en coin sur les lèvres, il se permettait de jouer le provocateur alors qu'il ne comprenait pas grand chose à la situation qui lui tombait dessus.

Et voilà que la situation lui échappait une nouvelle fois. Elle lui proposait de sortir avec elle. Bon, certes, ce n'était pas de la manière romantique de la chose ou une connerie de ce genre hein. Mais disons qu'elle était quand même en train de lui proposer un truc. Et ça, il avait bien du mal à le croire.  « Gabby Chamberlain serait en train de me filer un rencard ? Voyons doc, je ne sais plus où me mettre ! ». Il se mit à rire, même s'il était un peu mal à l'aise. Il ne comprenait pas trop et en même temps, il trouvait ça intéressant. Et il avait bien envie d'accepter.  « Pourquoi pas ? »

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MessageSujet: Re: En voiture Simone, c'est moi qui pilote ! ~ Téo & Gabby   En voiture Simone, c'est moi qui pilote ! ~ Téo & Gabby EmptyVen 20 Mar - 20:08

Durant toute sa vie, elle avait pris l'habitude de se terrer, de se cacher et d'attirer le moins possible l'attention sur elle. En même temps, les gens n'avaient pas de mal à visualiser la petite grosse aux cheveux blonds. Gabby avait toujours vécu de cette manière, elle était du type casanière, à préférer de loin passer une après-midi tranquillement chez elle que de sortir faire la folle dans la rue. Ce n'était pas du tout son style, au grand désespoir de Carmen qui tentait de la remuer un peu. Certains pourraient la voir comme une grosse coincée du cul, mais lorsqu'elle avait la motivation pour aller voir un ami ou que quelque chose était prévu, c'était toujours elle la première arrivée. Donc oui, elle avait une vie sociale et non elle n'était pas si coincée que ça. Cela ne parut donc pas bizarre à Téo quand elle lui expliqua qu'aller en soirées pour porter des robes trop courtes, du maquillage dégoulinant et suer comme un bœuf à force de faire du collé-serré avec des inconnus n'était pas trop son truc. Il rigola, ce qu'elle ne compris pas tout de suite. Ce n'était pas vraiment son but de le faire rigoler, enfin, pas maintenant. Mais si cela le faisait rire de savoir tout ça, elle envisagerait de ne plus parler d'elle. Ça la mettait un peu mal à l'aise de déballer toute sa vie devant lui, tout ça parce qu'il lui avait demandé et qu'elle avait cédé. Elle était vraiment trop naïve et si manipulable, quelques mots suffisaient à la briser totalement, même si elle avait appris avec le temps à ne pas croire tout ce qu'on lui disait. Si c'était Téo qui lui faisait une remarque, elle le prenait à moitié mal, vu qu'il s'agissait de leur routine. « Une vie sociale... Et bien ! Me voilà surpris ! Mais sachez que les boîtes de nuit, ce n'est pas mon truc non plus. Pas besoin d'être coincée pour ne pas y foutre les pieds, c'est de la merde » Renchérit-il. Était-ce le Téo en fauteuil roulant qui parlait ou était-ce la véritable personne qui s'exprimait ? Gabby aurait tranché pour la seconde option, même si cette dernière était un peu nouvelle pour elle. Ce n'était pas tous les jours qu'ils ne se lançaient pas que des piques et qu'ils étaient un peu plus amicaux, bien que ce mot soit un peu démesuré pour décrire leur relation indescriptible. Pas dans le sens "l'amour fou, le sentiment impossible à décrire" disons juste que selon l'humeur du jeune homme, ils s'appréciaient ou ne pouvaient pas se saquer. Gab était toujours de bonne humeur, alors cela dépendait vraiment de Téo. « Je crois bien qu'on a trouvé notre premier point commun, Monsieur Halstead. » C'était une première et elle méritait d'être soulignée. Et elle sourit bien franchement, presque trop heureuse de voir qu'il était possible qu'ils aient des goûts similaires. Puis, il avait raison, aller en boîte était naze. Ils commençaient même à se faire vieux pour ça... « Mais qui viendrait là pour vous prendre la tête, si je n'étais pas là ? C'est devenu mon hobby » Gabby rigola doucement. Au moins, il faisait quelque chose dans sa vie. Il était aussi vrai que personne ne venait lui chercher les noises hormis lui ; casser son quotidien était vraiment une bouffée d'air frais entre ces petites mémés qui traînaient leurs carcasses pour venir la voir. « Quelle étrange passion ! Heureusement que vous êtes là pour me faire tourner en bourrique, personne n'ose le faire à part vous. La vie est bien monotone. » Sans vous. Les deux derniers mots qu'elle pensa restèrent coincés au creux de sa gorge. Montrer toutes ses faiblesses n'était pas une bonne idée.

Briser tout ce qu'elle touchait était sa spécialité. Il en était de même avec ses paroles. Elle pensait faire une blague, détendre l'atmosphère, et la voilà qui se confondait en excuses car Téo avait décidé d'en faire tout un plat. Si elle s'était vue de l'extérieur, elle se serait trouvée grotesque. Mais le froisser était le pire. S'attirer ses foudres n'était pas dans ses projets, car il pouvait lui faire très mal en retour, il en était largement capable. Honnêtement, elle ne savait pas jusqu'où il était dans la mesure de la mettre dans un piteux état, et elle ne voulait pas le savoir. Déjà que se savoir faible l'énervait, elle ne parvenait pas à oublier sa faiblesse deux minutes et à relever la tête. Gabby détournait le regard et murmurait des excuses pour que les autres lui pardonnent, tout était toujours de sa faute si les gens se sentaient blessés. « Blaguez plutôt sur la taille de mon nez ou ma coupe de cheveux, merci » La blonde ne savait pas trop quoi faire à ce moment là. Elle décida de pincer ses lèvres et de tourner sa langue douze fois dans sa bouche avant de répondre une quelconque phrase. Se faire avoir deux fois n'était pas une bonne idée, et maintenant elle savait qu'elle avançait dans un terrain miné concernant ce sujet. Il avait totalement raison, elle n'aurait pas dû se moquer de sa condition, elle qui côtoyait pourtant des patients aux cas divers et variés, elle savait que faire des blagues à propos de cela n'était pas judicieux. Elle pouvait donc s'en prendre à elle-même. Maintenant, elle devait oublier un peu et aller de l'avant. Ce n'était qu'une petite partie de leur conversation après tout, il n'allait pas bouder toute la séance ! « Je prends note... » Petite moue. Elle aurait voulu continuer avec "en parlant de coupe de cheveux" mais son quota de blagues était dépassé. Puis Gabby dit son prénom, comme ça, l'air de rien. Ce n'était pas grand chose, en soi, mais c'était un début. Elle ne savait pas pourquoi elle s'était sentie obligée de lui communiquer cette information futile, mais c'était chose faite maintenant. « Dans ce cas, il va falloir passer à Téo » Bien sûr qu'elle connaissait son prénom. C'était presque dur pour elle de devoir dire "Monsieur Halstead" alors que "Téo" était mille fois plus simple et plus familier. Ils n'étaient pas familiers entre eux, c'était plutôt hostile. Voilà la raison pour laquelle elle n'avait pas encore eu la chance de l'appeler par son prénom. Mine de rien, l'ambiance se détendait peu à peu, au plus grand bonheur de Gabby. « Que de progrès en une séance, quelque chose ne tourne pas rond. » Non pas qu'elle n'aimait pas ça, bien au contraire. C'était juste un peu anormal, mais elle s'y ferrait bien vite.

« Gabby Chamberlain serait en train de me filer un rencard ? Voyons doc, je ne sais plus où me mettre ! » Même cinquante nuances n'auraient pas suffi pour décrire toutes les couleurs que venaient de prendre les joues de Gabby. Rouge, cramoisi, rose, orangé, fushia. L'arc en ciel des teintes rougeâtres. Elle était gênée comme elle ne l'avait pas été depuis longtemps. Pourquoi une telle réaction ? Elle l'ignorait à vrai dire. Elle n'avait en aucun cas eu une arrière pensée de relation plus... romantique, amoureuse ? Non, pour elle, l'amour c'était comme dans les livres ; il fallait un regard, un truc qui change la donne en quelques sorte. En l’occurrence, la seule chose notable était qu'ils s'étaient échangé leurs prénoms "officiellement" après plusieurs mois de thérapie. Grand progrès. Mais cela n'égalait pas du tout ces petites choses dont Gabby rêvait. Téo rigola. Ouf, il plaisantait juste. Cela n'empêcha pas la jeune femme d'étouffer un petit rire gêné en baissant les yeux, pour que ses joues en feu cessent de... s'enflammer. « Ne jamais prendre ses rêves pour la réalité. » Murmura-t-elle. Autant rire de la situation, non ? « Pourquoi pas ? » Gabby tiqua. Était-il sérieux ? Elle qui pensait qu'il lui dirait quelque chose du genre "non j'ai mieux à faire". Elle s'était presque préparée mentalement à se prendre un gros râteau alors qu'elle ne voulait même pas sortir avec lui. Cette journée était définitivement bizarre et pleine de rebondissements. « Téo Hasltead aurait-il accepté un rencard avec moi ? Il va pleuvoir des vaches je crois. » Elle fit semblant de te tourner vers la fenêtre pour vérifier si ces animaux ne tombaient pas du ciel. En tous cas, c'était beaucoup en une fois, et Gabby n'en revenait toujours pas. Elle devait vraiment être sujette à une hallucination, ou encore à un de ses rêves étranges et fréquents qu'elle faisait de lui.
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