Totalement avachi dans mon canapé, les pieds reposant sur la table basse, je regardais une série policière dont l'intrigue sentait le réchauffé. Mais n'étant pas vraiment d'humeur courageuse aujourd'hui, je ne trouvai rien de mieux à faire. Le restaurant n'était pas encore en état d'ouvrir. Il restait quelques travaux à effectuer avant l'inauguration. Ca avançait plutôt bien, j'en étais très fier. Ca ressemblait à un vrai restaurant italien, digne de ce nom. Un temple de la Mozarella et du Carpaccio, comme j'aimais si souvent l'appeler avec mes anciens collègues … Mais si je me mets à repenser au passé ça ne va pas aller. Je me replonge donc dans ma série, sachant pertinemment qui était le tueur quand soudain des bruits provenant du couloir attirent mon attention. Je crois reconnaître la voix de ma voisine et un léger sourire apparaît au coin de mes lèvres, le souvenir de notre première rencontre me revenant à l'esprit. Je me levai doucement et m'approchai de la porte, écoutant ce qu'elle disait en ronchonnant et secouai la tête amusé. Je restai d'abord dissimulé derrière la porte en bois. Elle va finir par croire que je l'espionne si j'arrive à chaque qu'elle est bloquée devant sa porte d'entrée. Mais je ne pouvais décemment pas la laisser seule, surtout que je ne cachais pas que je ne serais pas mécontent de pouvoir faire connaissance avec cette jeune blondinette. Et puis, je ne connaissais personne ici. Autant se sociabiliser un peu … Et si je pouvais porter secours à une jouvencelle en détresse, je ne m'en priverai pas.

Rapidement, je passe une main dans mes cheveux, histoire de me rendre un minimum présentable. En ce jour de flemmardise aigu je n'étais vêtu que d'un bas de survêtement … et encore, j'avais fait l'effort de mettre un pantalon. J'ouvre donc la porte pour découvrir ma charmante voisine, assise contre sa porte d'entrée.

- Et bien … Je vais vraiment finir par croire que tu as vraiment un problème avec les portes … Déclarai-je taquin. Au moins cette fois-ci tu es un peu plus vêtue.