WELCOME TO BRISBANE ৩ Invité Invité | Sujet: tiens, ça faisait longtemps – ft. jessie. Mer 15 Juil - 22:27 | |
| Je traîne sans but précis dans les rues de Brisbane remplies de touristes. Je soupire doucement, les touristes m'énervent. Je ne saurais pas vraiment expliquer pourquoi, mais leur simple présence m'insupporte, c'est aussi simple que cela. D'ailleurs, en parlant d'eux, un couple m'arrête pour me demander leur chemin avec un accent à dormir dehors. Pas de soupir, ni de sourire d'ailleurs, je reste de marbre, finalement d'un ton un peu trop froid, je leur lâche simplement : « achetez-vous une carte. » Puis, je reprends mon chemin comme si de rien était. La bonne humeur australienne façon Blake Walsh, les pauvres sont vraiment tombés sur la mauvaise personne. Au fond, j'aurais très bien pu les indiquer puisque je connais la ville comme ma poche, mais je n’ai aucune envie de perdre mon temps avec des touristes ni avec aucune autre personne d'ailleurs. Je continue d'avancer, je me sors une cigarette que j'allume immédiatement. Je fume tranquillement et je marche sans savoir quoi faire. Je n'aime pas rester enfermé dans mon appartement, mais en même temps, j'ai horreur de la foule et des gens en général. Je suis un putain de paradoxe à moi tout seul. Sans pour autant le faire exprès, je me retrouve devant le Beetle Bar, un bar où j'ai pris l'habitude d'aller. Il fait chaud, une bonne bière ne serait pas de refus, je finis ma cigarette, je jette le mégot sur une voiture qui passe, pour une fois ce n'est pas volontaire et j'entre dans le bar. Je cherche Jessie, un jeune homme que j'ai rencontré il y a un petit moment au Met alors que je bossais. J'étais à l'entrée ce soir-là, il était sorti et il n’y avait pas grand monde, donc on a commencé à discuter. Ça peut paraître étrange, mais je l'ai trouvé plutôt agréable, pour une fois que la présence de quelqu'un ne m'insupportait pas. Au fil de la discussion, je me suis rendu compte qu'il bossait dans ce fameux bar où je passais de nombreuses heures, drôle de coïncidence. Le lendemain, je suis retourné dans le bar, il était de service, tant mieux, j'ai bu, je lui ai offert deux-trois verres alors qu'il n'y avait pas beaucoup de clients et on a à nouveau discuter. Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est un bon ami, mais j'apprécie sa compagnie et j’aime bien venir ici quand je sais qu’il travaille. Je l'aperçois derrière le bar, je me dirige vers lui. « Tiens ça faisait longtemps !» Je lui adresse un léger sourire. « Tu peux me servir un demi de bière blanche, s'il te plait. » |
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