Je m'appelle Juliette Parker et si je suis ici, c'est pour vous parler un peu de moi. Alors voilà, tout à commencé il y a 26 ans. Je venais agrandir la famille, offrant ainsi une sœur à mon frère ainé, Thomas. Entre nous deux, c'était très 'je t'aime – mon non plus'. On se chamaillait tout le temps mais dès que quelqu'un faisait du mal à l'un de nous, l'autre ripostait. On était comme ça et rien n'a changé avec le nombre des années. On ne s'attaque pas aux Parker impunément.

Quand j'ai commencé à aller à l'école, je m'emmerdais sérieusement et les instituteurs pensaient que j'étais une mauvaise élèves jusqu'à ce que l'un d'entre eux convoquent mes parents pour les convaincre de m'emmener faire un test. J'avais 10 ans et le résultat est tombée, j'étais surdouée. Enfin, pour ma part, je préfère dire précoce. J'ai donc sauté une classe et comme je m'ennuyais toujours, j'en ai sauté une deuxième.
Considérée comme l'intello de service – et vu ma maladresse légendaire – autant dire que mon frère m'a été d'un grand soutien, mettant les points sur les i à ses amis les plus en vu de l'école. Malgré tout, on vivait chacun notre vie. Il avait ses amis et moi les miens.

Ayant toujours eu un penchant pour l'informatique, je me suis naturellement dirigé vers cette voix. Certes, avec mon intellect, j'aurais pus faire médecine ou avocate mais sérieusement, je suis tellement maladroite que j'aurais été capable de faire des fautes énormes et au moins, avec l'informatique, je n'en fais pas.

Concernant ma vie sentimentale, je n'ai jamais été du genre à collectionner les mecs. J'ai toujours été une grande romantique, rêvant du prince charmant et d'un beau et grand mariage. Bon, ça ne m'a pas empêcher de tomber sur des idiots qui me promettait monts et merveilles pour m'avoir. C'est d'ailleurs pour ça qu'au départ, j'ai rembarré John. Je connais les types dans son genre et je n'avais aucune intention de tomber dans le piège. Alors que les autres auraient laissés tombé, il a continué de me poursuivre de ses assiduités et j'ai fini par accepter un rendez-vous avec lui, puis deux, puis trois, ainsi de suite jusqu'à ce qu'on soit officiellement ensemble.
J'étais heureuse. Nous étions heureux puis du jour au lendemain, John a rompu. Et voilà, je m'étais encore faite avoir. Je me sentais idiote de l'avoir cru sincère mais malgré tout, quand j'ai su être enceinte, je me devais de le lui dire. Ma grossesse était déjà bien avancée quand je le lui ai dit, lui annonçant le sexe de l'enfant par la même. Bien sur, je m'étais préparée à sa réaction, au fait qu'il n'assumerait pas mais il a quand même réussi à me surprendre en revenant quelques jours plus tard pour assumer cette enfant. Notre enfant.

Beaucoup de femmes disent que l'accouchement, il n'y a rien de plus beau. Pour ma part, c'était un calvaire. La péridurale qui avait foiré, les contractions qui me donnaient envie de frapper Johnathan pour la douleur que je subissais par sa faute. Oui bon, quand on souffre, que le bébé se présente mal, on se fiche de savoir que nous aussi on a voulu ce bébé, c'est toujours la faute de l'autre. Finalement, les médecins ont finis par me faire une césarienne et notre rayon de soleil a vu le jour.
Notre vie était idyllique. J'aimais tellement John, tellement Julia que lorsqu'il m'a demandé en mariage, je n'ai pas pus répondre de suite. Étais-je sous le choc ? Je ne sais pas vraiment mais j'ai fini par dire oui, évidemment.

Malheureusement, il semblerait que nous étions trop heureux car tout à basculé à la mort de sa sœur Penny. Depuis ce jour, notre bonheur vole en éclat, chaque jour un peu plus. Les disputes s’enchaînent. Je comprends que la mort de sa sœur le bouleverse mais j'ai plus de mal à comprendre le fait que chaque soir, il sorte pendant des heures. Je ne reconnais plus l'homme que j'aime et ça me fait mal, tout comme ça me fait mal de voir que ma fille souffre aussi de cette situation.
Je ne sais plus quoi faire pour aider John et ça me désole, surtout que j'ai la sensation d'être à nouveau enceinte mais je ne me vois pas mettre au monde un enfant dans ce contexte. Je perds peu à peu l'homme que j'aime, mes sourires sont feint, en somme, je suis complètement perdue.