J’ai toujours apprécié aider les autres, même si je n’en ai jamais vraiment eu l’occasion. Lorsque j’habitais avec mes parents à New York, et que ma mère était toujours de ce monde, nous avions l’habitude d’assister à d’énormes œuvres de charité, où mon père donner des chèques d’un montant qui dépasse toute espérance, ou encore acheter des tableaux de grands artistes, qu’il n’a jamais exposé d’ailleurs… Tout ça pour en venir au fait que je trouvais les œuvres de charités intéressantes, mais je ne pouvais m’empêcher de penser qu’il ne s’agissait que d’évènement mondain, où tu te devais d’apparaitre pour la bonne cause, pour que les personnes de la société est une bonne image de toi, et de ta famille. Question de réputation. Donner de l’argent c’est bien, mais tu n’en retires aucune expérience, humainement parlant. La charité, c’est quelque chose d’exceptionnel. Aider, sans rien attendre en retour, voir les personnes dévastées qui regagnent le sourire, et qui te remercie, jusqu’en être au bord des larmes. C’est ça le contact humain que je désire retirer de cette expérience. C’est pour quoi, lorsque je fus réquisitionné par le Maire d’Omaha pour redonner à coup d’éclat au Old Market, j’ai souris, et j’ai crié merci. Ça peut sembler stupide, ou complètement désuet mais, j’aime ça, et je ne dis pas qu’en fin de journée, ou même pendant cette « corvée » disons, je ne vais pas râler parce-que j’en ai marre, ou encore que je ne vais pas dire que je ne referais plus jamais pas, mais ce sera le contre coup de la fatigue. Je sais que des jours plus tard je serais fière de moi, que j’aurais accompli quelque chose de formidable pour ma ville d’adoption, dans laquelle je me sens mieux que de là où je viens vraiment. Une fois sur place, je me rends compte que la plupart des gens s’occupent de leurs tâches, chacun de leur côté sans grand enthousiasme. Puis, au loin je repère un petit groupe. « groupe », si je peux me permettre, de 5 personnes au maximum, j’attrape mes gants de travail, et je me dirige vers eux. Plus je m’approche, plus il me semble reconnaitre l’un deux. Je mets mon plus beau sourire sur mon visage, et je m’arrête à côté de lui, en lançant la plus aimable des salutations. « Bonjour ! Je suis Ireland ! Quelle belle journée pour aider notre charmante ville n’est-ce pas ? ». Est-ce mon élan qui semblait clouer le jeune homme sur place, où n’avait-il juste vraiment pas envie de se socialiser ? Ça promet d’être une belle journée si ça continue comme ça.