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 ✲ is that the kinda way to face the burning heat? (jodel)

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MessageSujet: ✲ is that the kinda way to face the burning heat? (jodel)   ✲ is that the kinda way to face the burning heat? (jodel) EmptyMer 18 Fév - 3:48



jodel


Deux corps entremêlés, deux âmes liées. Adel se passa une main dans les cheveux, encore haletant. Sa respiration ne s'était pas calmée, son cœur battait à tout rompre. Il colla son front à celui de Joe, plongeant son regard dans ses prunelles pétillantes. « Qu'est-ce qu'on a fait ? » Il la fixa quelques secondes avant d'embrasser le haut de son crâne et de la serrer contre elle un peu plus fort. Il n'avait pas envie qu'elle s'en aille. Il voulait que ce moment dure pour toujours, qu'elle et lui, dans cet appartement, soit une éternité. Il glissa ses mains dans le dos nu de son ex-petite amie, s'arrêtant au niveau de son coccyx, juste avant ses fesses. Il posa légèrement son menton contre la tête de la jeune femme, pensif. Il n'avait pas pu résister, et elle non plus. Cela avait été plus fort qu'eux, plus fort que leur raison. À vrai dire, Adel ne s'était même pas posé de questions. Retourner dans cet appartement, où ils avaient vécu tant de choses, où ils avaient passé tant de bons moments, ça avait été le déclenchement. Ou peut-être que le déclic avait eu lieu plus tôt encore, ou alors il n'y en avait pas eu et ça avait toujours été là, ça n'avait jamais disparu. Adel n'avait pas fait l'amour depuis longtemps, depuis la dernière fois qu'il l'avait fait avec Joséphine, dans ce même appartement, dans la chambre qu'ils partageaient. Bien sûr, il avait couché avec d'autres femmes, qu'il trouvait assez attirantes pour éprouver un maigre désir, des femmes qui l'avaient dragué au détour d'un bar. Il s'était laissé prendre au jeu, presque à chaque fois, s'imaginant - espérant ? - que l'une d'elle serait une révélation, qu'il y aurait cette étincelle si particulière, qu'il aurait l'envie de la revoir, d'aller plus loin que cette relation d'un soir ; mais ce ne fut jamais le cas. Il se réveillait le lendemain, aux côtés d'une femme dont il ne connaissait rien, qu'il n'avait pas envie de connaître. Il n'y avait jamais eu de révélation, ni d'étincelle, ni d'envie d'aller plus loin. Coucher avec quelqu'un sans sentiments, sans amour, ça n'avait pas la même saveur. Ça n'avait aucune saveur, en vérité ; pas pour Adel. Avec Joe, c'était différent. Tout était différent. Tout était plus beau.

Cela faisait presque un mois que Joe et Adel travaillaient ensemble, désormais. Un mois qu'ils se voyaient tous les jours, qu'ils s'échangeaient des regards en coin et des paroles professionnels. Deux tartes du chef pour la table six. Fais attention, le plat est chaud. Il te reste des carafes, où il n'y a que celles-ci ? Offre le café au Monsieur de la table trois. Voilà ce qu'ils s'étaient dit. Rien de plus. Des banalités, qui ne ressemblaient pas à ce qu'ils avaient l'habitude de se dire. Un mois que l'esprit d'Adel était embrouillé, partagé entre la colère qu'il éprouvait envers celle qui l'avait abandonné et le bonheur de travailler aux côtés de celle qu'il avait aimé autrefois. Qu'il aimait encore aujourd'hui. Il ne se l'était toujours pas avoué. Sa conscience écartait le sujet dès qu'il s'y risquait d'un peu trop près. Adel se surprenait à l'observer à la dérobée, parfois, et se reprenait à chaque fois, secouant la tête. Il fallait qu'il lui parle. Il fallait qu'il lui dise, un jour, tout ce qu'il pensait. Combien ça l'avait blessé. Combien il lui en voulait. Il ne pourrait pas travailler avec elle indéfiniment sans le lui dire. Ça le bouffait de l'intérieur, il le sentait. Un mois avait passé et il ne lui avait toujours rien dit. Ce n'était jamais le bon moment. Le bistro fonctionnait si bien, et il avait peur qu'elle l'abandonne, encore, s'il avouait. Il avait peur qu'elle parte, qu'elle le laisse seul, qu'il doive tout gérer sans aucune aide. Il savait qu'il ne pourrait pas et il ne voulait engager personne d'autre qu'elle. Il voyait bien que c'était évident, elle et lui. Que ça ne marcherait pas aussi bien si c'était quelqu'un d'autre. Ils étaient encore un peu gênés, tous les deux, mais malgré ça ils étaient en harmonie ; comme ils l'avaient toujours été.

Aujourd'hui, Adel avait décidé de n'ouvrir le bistro que le midi. En un mois, ils n'avaient véritablement eu que quatre jours de vrai repos. Un par semaine. Ce n'était pas suffisant et ça se ressentait. Ils étaient tous les deux fatigués. L'aventure était exaltante, mais épuisante. Les critiques étaient bonnes, dans tous les journaux, et le travail en valait la chandelle, mais Adel avait besoin de prendre du temps pour lui. Il était persuadé que Joe en avait tout autant besoin que lui, si ce n'était plus ; elle avait toujours son travail de journaliste à côté et même si elle lui assurait qu'elle arrivait à gérer les deux, il imaginait que cela devait la fatiguer davantage. Alors quand elle était arrivée pour son service, il lui avait dit qu'elle ne travaillerait pas ce soir et que lui non plus. Adel ne prenait aucune réservation, justement pour se permettre de fermer quand il avait envie. Cela fonctionnait bien sans que personne réserve, de toute manière. Il y avait toujours foule, à chaque fois, et il devait même souvent refuser des personnes. Ce soir, nombreux seraient les estomacs affamés qui regarderaient avec déception la pancarte closed for the next three days, accroché derrière la vitre de son bistro. Il avait souri en l'écrivant, ce matin, parce que le bistro serait fermé pour les trois prochains jours, pour un nombre indéfini de jours. Pas de date de début, pas de date de fin. Adel aimait cette liberté, il aimait être son propre patron. Il aimait penser de temps à autres à ce qu'il ferait présentement s'il avait suivi la carrière à laquelle on le destinait - ou plutôt à laquelle son diplôme le destinait. Il se voyait assis dans une salle de séminaire, entourée d'hommes en cravate et costume trois pièces, l'air coincé et trop sérieux, désireux de s'échapper au plus vite de la réunion, sans le pouvoir néanmoins. Adel souriait alors, content de ne pas faire partie de ça, content d'être debout derrière ses fourneaux, les manches de sa chemise à carreaux retroussés, maître de sa journée. Il avait envie de congés, alors il s'autorisait des congés. Payés. De même qu'à sa partenaire. Il n'était pas question de cinq semaines de congés payés par an ; c'était comme il le sentait. À quatorze heures trente tout était rangé et nettoyé. Adel avait verrouillé la porte du bistro, prit garde que l'écriteau se voie bien. Il avait sourit une nouvelle fois. Les clients reviendraient demain et se serait encore écrit que le bistro était fermé pour les trois prochains jours. Après-demain, ce serait la même chose. Il ne savait pas encore pour combien de temps il prenait une pause, mais il trouvait cela amusant. Peut-être qu'on le lui reprocherait, peut-être que le journal local critiquerait le fait qu'il se prenait des vacances à peine un mois après avoir ouvert. Adel aimait à penser qu'il se ferait plutôt désirer, de cette façon. Il haussa les épaules mentalement : il verrait bien à son retour. Il s'était tourné vers Joséphine et lui avait demandé ce qu'elle comptait faire, maintenant. Il avait pensé qu'elle lui répondrait qu'elle voulait prendre du temps pour écrire quelques articles, ou alors pour faire du shopping avec ses amies. Au lieu de ça, elle lui avait lancé qu'elle allait récupérer la machine à laver de leur ancien appartement. « Et je compte sur toi pour m'aider à la porter. » Adel avait écarquillé les yeux. En deux phrases, Joe lui avait annoncé que leur appartement était toujours leur appartement, question qui le taraudait plus ou mois depuis qu'il était revenu en Amérique, mais aussi qu'elle avait bien l'intention d'y retourner et de l'emmener avec lui. Il avait été sonné, Adel. Mais il avait accepté.

Adel entoura le visage de Joséphine de ses mains, tendrement, et déposa un ultime baiser sur ses lèvres. Il le fit durer, longtemps, sachant pertinemment qu'il n'aurait pas la chance d'y goûter de nouveau avant longtemps. Ils ne pouvaient pas remettre ça, ce n'était pas sérieux. Pas avant qu'ils se soient expliqués. Malgré tout, ça l'ennuyait. Il se sentait bien avec Joe, ce n'était pas une nouveauté. Tout ça lui avait manqué. Il finit par se détacher, à contre cœur, s'éloignant d'elle, s'éloignant de la machine à laver contre laquelle elle était. Foutue machine à laver. Il reboutonna son pantalon, se passa de nouveau la main dans les cheveux. « Sérieux Joe, qu'est-ce qu'on a fait ? »
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MessageSujet: Re: ✲ is that the kinda way to face the burning heat? (jodel)   ✲ is that the kinda way to face the burning heat? (jodel) EmptyMer 18 Fév - 20:22

is this the kinda way to face the burning heat?

   
Adel Δ Joe

Je ne réalisais pas. À bout de souffle, je ne parvenais toujours pas à faire fonctionner mon cerveau, comme c'était le cas depuis que nous étions entrés dans cet appartement. Je gardais les yeux fermés, comme pour éviter de reprendre contact avec la réalité. J'avais conscience de ce qu'il venait de se passer. Mais je ne parvenais pas à comprendre ce qu'il s'était passé... je n'arrivais pas à voir plus loin que le bon de mon nez, tout simplement. « Qu'est-ce qu'on a fait ? ». J'ouvrais alors finalement les yeux et le regardais. Les souvenirs me revenaient en pleine face, qu'ils soient d'il y a dix minutes, d'il y a trois ou cinq ans. Je l'avais toujours trouvé sexy après ce genre de moment... ce sexy qui me donnait envie de remettre le couvert tout aussi vite. Le baiser qu'il déposa sur mon front me rappela à son tour pourquoi, malgré cette tension, je parvenais souvent à me retenir et à m'endormir rapidement : sa simple présence, et ses simples gestes rassurants m’apaisaient. Néanmoins, aujourd'hui, c'était loin d'être le cas. Ses paroles me remirent face à la réalité : ce que nous venions de faire était loin d'être l'idéal pour nous. Nous bossions ensemble, n'étions plus en couple, et n'avions même pas discuté de ce dont il s'agissait réellement. Mais la tension avait été bien trop forte... comme elle l'était chaque soir depuis un mois.
Le deuxième soir, déjà, la tension était là. À chaque fois que je tentais de lancer une conversation avec Adel, il me répondait par des stupides phrases en rapport avec le bistrot. « Propose un dessert à la table trois. », ou « Garde un œil sur le gars au comptoir, il ne m'inspire pas confiance. », me coupant alors net dans mes tentatives de lancer une discussion sérieuse entre nous. Même au début, lorsque, timidement, j'avais tenté de me lacer après le service, il avait toujours trouvé le moyen de me couper nettement dans mes essais de phrases. Si bien que j'en étais venue à même songer à le faire pendant que nous travaillions. Le tout, sans succès... et rapidement, était venue la tension sexuelle. Les banalités que nous échangions n'y faisaient rien. Les blancs que nous avions régulièrement étaient sans équivoques. Les regards étaient échauffés et, en y réfléchissant, je m'étonnais que nous ayons tenu un mois complet sans se sauter dessus. C'était même tout bonnement incroyable au vu du nombre de fois où l'électricité entre nous étaient apparue au beau milieu de la confection d'un plat...
Et cet après-midi, rien n'avait été différent. Adel m'avait annoncé qu'il comptait prendre quelques jours de congé, et je n'avais fait qu'acquiescer. J'en avais besoin aussi... pour me reposer, et écrire surtout. Chercher peut-être un meilleur poste de journaliste. Car, même si le métier de serveuse me plaisait bien, et que travailler avec Adel était ce dont je rêvais, ces non-dits et cette tension m'exténuaient. Cet après-midi, j'avais demandé à Adel de venir m'aider à bouger la machine à laver de notre ancien appartement, un prétexte pour lui parler et lui expliquer mes projets. Pour lui parler aussi. Mais rien n'était arrivé comme je l'avais prévu. Nous étions arrivés ici, dans notre ancienne habitation, et je ne me souvenais plus exactement. Juste nous, nos mains se cherchant, nos bouches ne voulant pas se séparer et nos corps se réunissant enfin. Oui, enfin... car je me rendais compte que c'était tout ce dont j'avais cherché ces trois dernières années.
« Sérieux Joe, qu'est-ce qu'on a fait ? ». Il s'était écarté et s'était à moitié rhabiller. J'avais rabattu les pans de ma chemise contre ma poitrine, et me redressais en remettant le shorty que je portais... plus que mon pantalon noir, et je serai rhabillée. Mais mon sang ne fit qu'un tour. « Qu'est-ce qu'on a fait? Tu me demandes ce qu'on a fait?! ». Pourquoi tant de colère? Je ne le savais pas moi-même. Probablement toute la frustration de ce dernier mois s'évacuait-elle avec les émotions ressenties ces dernières dizaines de minutes. La Joe impulsive était bien de retour... et comme toujours, face à lui... « Ca fait un mois que je cherche à ce qu'on ait une VRAIE discussion Adel! Pas une où tu me dis d'aller porter un café, ou un dessert! Non, une vraie! ». Je le pointais maintenant du doigt, hors de moi. Cela faisait longtemps que je n'avais plus ressenti cela. « Et ça fait UN MOIS que cette tension est là et qu'on l'ignore! Alors pourquoi est-ce que, quand je te ramène ici pour avoir cette FICHUE discussion, il faut qu'on craque comme des adolescents en... ». Je soupirais profondément et fermais les yeux. J'allais trop loin. Il n'était pas seul responsable. Loin de là. Je shootais dans mon pantalon noir, et m'énervais à nouveau. « Mais ce qu'on peut être cons ma parole! ».
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MessageSujet: Re: ✲ is that the kinda way to face the burning heat? (jodel)   ✲ is that the kinda way to face the burning heat? (jodel) EmptyJeu 19 Fév - 22:45



jodel


Adel était essoufflé, mais pas par manque d'endurance. Non, ça il en avait à revendre, et c'était bien pour ça qu'il avait pu s'engager dans l'armée. Adel était essoufflé de désir, comme à chaque fois qu'il venait de faire l'amour avec Joséphine. Il savait qu'elle ressentait la même chose, il la connaissait assez pour remarquer ça. Ils auraient pu le refaire une deuxième fois sans problème et avec grand plaisir, mais ce n'était vraiment pas sérieux compte tenu de leur situation actuelle. Tous les deux étaient bien conscients de ça. Adel s'autorisa néanmoins un petit retour dans le passé, juste histoire de prolonger un petit peu l'état douillet dans lequel son esprit se trouvait. Cet état si familier, mais qui ne l'avait pourtant pas effleuré depuis des années. Il repensa au temps où ils étaient encore en couple, où ils vivaient encore ensemble. Ses pensées, évidemment, étaient influencées par ce qu'il venait de se passer. Adel repensa à cette journée en particulier, une parmi celles - assez nombreuses - où ils passaient leurs corps entrelacés. Il s'était réveillé plus tôt que son amoureuse, sur les coups de neuf heures du matin un samedi, et avait décidé de lui confectionner le petit-déjeuner. Il avait fait la totale : il était allé chercher des croissants à la boulangerie d'en-bas, il avait fait griller des tranches de pain et les avait beurrées, il avait rempli un grand verre de jus de fruit et lui avait coupé une pomme en dés. Il croyait se rappeler qu'il avait ajouté un petit mot d'amour. Comme ça, sans raison particulière à part celle, évidente, qu'il l'aimait. Il lui avait apporté le plateau alors qu'elle entrouvrait tout juste ses paupières. Il l'avait regardé manger avec amour, l'excitation montant peu à peu dans la chambre. Elle n'avait pas eu le temps de finir son copieux petit-déjeuner qu'ils étaient déjà repartis sous les couettes. Ils avaient ensuite traînassé au lit quelques heures avant qu'Adel ne se lève pour préparer le repas du midi. Joe était arrivée quelques temps après, toute propre et fraîche, et s'était approchée alors qu'il découpait des légumes. Ils n'avaient pas pris la peine de retourner dans la chambre, cette fois-ci. Tout le reste de la journée s'était déroulé sur le même principe, les deux amoureux prenant du plaisir l'un avec l'autre, se prouvant leur amour physiquement comme ils savaient si bien le faire. Adel ne pouvait pas nier que cela lui manquait. Passer ses journées avec la femme qu'il aimait (il s'assurait d'accorder toujours ce verbe au passé), il ne pouvait pas rêver mieux. Il avait besoin de se sentir aimé en retour, il avait besoin d'une présence à ses côtés, de sa présence de préférence. Joséphine le ramena cependant bien vite à la réalité. Elle se mit en colère - enfin, eut-il le temps de penser -, visiblement énervée de la question qu'il avait posé. Adel eut presque envie d'esquisser un sourire, parce qu'il retrouvait là la Joe qu'il avait aimé, celle qui changeait d'humeur en un claquement de doigt, celle qui ne se privait pas pour dire ce qu'elle pensait. Il se ravisa néanmoins rapidement, parce qu'elle ne semblait pas d'humeur à rire. Vraiment pas ; elle avait l'air même bien furax. Adel haussa les sourcils et écarquilla les yeux. Il n'eut pas le temps de répondre à sa première question qu'elle enchaîna directement. Il ouvrit la bouche quelques secondes avant de la refermer. Il avait toujours su la calmer, il avait toujours trouvé les bons mots, les bons gestes, mais là il s'avouait vaincu. Quand elle était en colère contre quelque chose qui ne le concernait pas, il lui caressait la joue, prenait son visage entre ses deux mains et collait son front au sien. Il respirait avec elle avant de l'embrasser, tendrement. Et quand elle était en colère contre lui, il s'excusait même s'il ne le pensait pas vraiment - il était toujours temps de s'expliquer plus tard - avant de lui prendre la main et de caresser sa paume avec son pouce. Quand elle finissait par réagir et par mimer son geste, il l'embrassait et lui souriait, et tout était plus ou moins pardonné. Mais que pouvait-il faire de tout ça, là ? Rien, rien du tout. Ils étaient déjà allés trop loin en couchant ensemble, ils ne pouvaient pas se faire preuve de davantage d'affection. Et puis, Joe l'avait pris de court. Lui se sentait bien, il reprenait tout juste ses esprits, assez pour comprendre qu'ils avaient fait une énorme erreur et pour faire part de ses impressions à la concernée, mais il était encore un petit peu dans sa bulle. Dans leur bulle. Elle, elle venait de la faire éclater.

Joséphine avait un paquet de choses à dire, qu'elle semblait avoir gardé pour elle trop longtemps. Adel la laissa finir, il la laissa aller jusqu'au bout. Plus elle parlait et plus elle réveillait sa colère ; sa colère qui était enfouie depuis longtemps, elle aussi, certainement plus longtemps encore que celle de Joe. Ou peut-être que la colère qui les habitait était la même, et datait du même moment : de ce jour où il s'était engagé dans l'armée. Elle donna un coup de pied dans son pantalon et il profita qu'elle s'éloigne de la machine à laver pour récupérer son t-shirt qui se trouvait dessus. Il l'enfila, rageusement. « Mais ce qu'on peut être cons ma parole ! » Adel se retourna vers elle vivement. Oui, qu'est-ce qu'ils pouvaient être cons. « Tout ça serait jamais arrivé si tu m'avais pas quitté. » C'était bas, c'était petit. « Ou peut-être bien que si, mais certainement pas dans ses conditions. » Il parlait sèchement, trop sèchement. Il restait calme, néanmoins, mais sec. Cette colère, cette rancœur qui ne l'avait pas quitté depuis trois ans bouillonnait en lui, sourdement, vicieusement. Il la pointa alors du doigt, comme elle l'avait fait, pour répliquer à ce qu'elle lui reprochait : qu'il ait toujours retardé le moment d'avoir une discussion. C'était marrant qu'elle dise ça, vraiment marrant. Parce que c'était justement ça qu'il voulait lui, avoir une discussion. Et ses tentatives à elle, il ne les avait jamais remarquées. Il n'avait peut-être pas voulu les voir, en fait. Il retardait probablement l'échéance, inconsciemment, parce que même s'il savait qu'il n'y avait pas d'autres moyens que de parler, de s'expliquer, il avait peur de le faire. Il ne se le serait pas avoué, bien sûr, mais il avait peur ; peur qu'ils se braquent l'un contre l'autre, peur qu'ils se disent des choses qu'ils ne pensaient pas - ou pire encore, qu'ils pensaient trop -, peur qu'ils se séparent pour de bon, plus seulement que leur couple se termine mais bel et bien leur relation, peur qu'ils ne se voient plus jamais, peur qu'il ne la voit plus jamais. Adel ramena sa main vers lui, finalement, ne trouvant rien pour se défendre. Au lieu de ça, il leva les bras en l'air, légèrement provocateur. « Et bien tu sais quoi, Joe ? On va l'avoir cette foutue discussion ! Tu veux qu'on en parle, hein, de cette tension ? T'as pas une PETITE idée de pourquoi elle est là ? Tu t'es pas posée la question ?! » Il haussait le ton malgré lui et prit une grande inspiration, portant son poing à sa bouche pour se calmer. Il se prit alors la tête dans ses mains, avant de passer celles-ci dans ses cheveux. « Quatre ans Joe, quatre putain d'années. Ça s'efface pas en un battement d'cil. » Et pourtant, c'est ce qu'elle avait fait.
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MessageSujet: Re: ✲ is that the kinda way to face the burning heat? (jodel)   ✲ is that the kinda way to face the burning heat? (jodel) EmptySam 21 Fév - 19:02

is this the kinda way to face the burning heat?

Adel Δ Joe

Adel le savait, mes colères laissaient bien souvent très rapidement place à d’autres sentiments. Je m’étais souvent mise dans des rages folles pour des bêtises. Souvent pour de la jalousie d’ailleurs… je me souvenais de mon premier jour d’université où j’avais très vite déchanté. Durant des mois, je n’avais eu qu’une hâte : rejoindre l’établissement dans lequel mon amoureux était depuis un bon moment, ce qui marquerait également le début de notre cohabitation ensemble. Et puis, j’étais arrivée… mes deux premiers cours s’étaient très bien passés, et c’est en sortant pour prendre une pause que j’avais remarqué ce qu’il se passait depuis bien longtemps derrière mon dos. Adel était entouré de filles. Mais pas des filles juste-sympathiques-sans-plus. Non. Des canons de beauté. J’avais fait la tête durant des heures, et notre deuxième soirée à l’appartement avait été plus que pourrie à cause de mon silence pesant. Il avait voulu savoir, pendant trois heures, et j’avais tenu. Jusqu’au moment où j’avais explosé. J’étais passée par toutes les phases : d’abord, la colère profonde. Je lui avais hurlé dessus, lui reprochant de ne jamais m’avoir parlé de ces relations, de m’avoir caché qu’il voyait d’autres filles – alors qu’il l’avait toujours dit, mais je ne l’avais pas compris de cette manière – et qu’il couchait d’ailleurs probablement avec au moins la moitié d’entre elles. Comme d’habitude, il avait joué son jeu pour me calmer, et cela avait fonctionné. J’étais alors passée par la phase des pleurs : le désespoir de voir d’autres filles mieux que moi lui tourner autour, qu’il allait forcément partir avec l’une d’entre elles et qu’il allait donc me quitter. Encore une fois, Adel avait réussi à me calmer. Et j’étais alors passée par la phase du rire, me tournant moi-même en autodérision et riant de ma stupidité de penser qu’il aurait pu aller voir ailleurs. Il s’était avéré que les filles auraient aimé qu’il aille voir ailleurs avec elles, mais qu’il n’avait jamais pensé à regarder à ce qu’il pourrait se passer avec elle : mon homme était un type bien et fidèle.
Mais ce soir, les choses n’étaient pas pareilles. J’avais longtemps appris à me contrôler et souvent, mes colères actuelles n’étaient pas faciles à calmer. Evidemment, Adel n’était plus là pour le faire depuis trois ans… mais en soi, cela ne changeait rien pour moi. Et ses paroles n’arrangeaient rien. Il remettait son tee-shirt lorsqu’il répondit finalement. « Tout ça serait jamais arrivé si tu m'avais pas quitté. ». J’ouvrais grand la bouche et les yeux sous l’attaque très basse qu’il venait de me lancer… même s’il n’avait, bien évidemment, pas tort… « Ou peut-être bien que si, mais certainement pas dans ses conditions. ». Il était froid, distant. Nous nous étions déjà disputés, mais habituellement, Adel n’était pas du tout dans cet état. C’était mauvais signe d’ailleurs qu’il soit comme ça… « Et si tu n’avais pas pris cette STUPIDE décision de te barrer, je ne t’aurais pas quitté ! Je ne suis pas la SEULE responsable Adel ! ». Les mots sortaient sans être contrôlés. Il me pointait maintenant du doigt, comme s’il allait encore me reprocher autre chose. J’assumais la responsabilité de mes actes : j’avais eu peur, je l’avais quitté, et c’était stupide. Mais ce qu’il avait fait l’était aussi ! « Et bien tu sais quoi, Joe ? On va l'avoir cette foutue discussion ! Tu veux qu'on en parle, hein, de cette tension ? T'as pas une PETITE idée de pourquoi elle est là ? Tu t'es pas posée la question ?! ». Cette fois, il s’énervait et tentait de se calmer en respirant profondément. Il était impressionnant. Il l’avait toujours été… « Quatre ans Joe, quatre putain d'années. Ça s'efface pas en un battement d'cil. ». Je m’approchais de lui et pointais mon doigt contre son torse. La colère montait de plus en plus en moi aussi. J’avais l’impression d’être pointée comme la seule responsable, et j’estimais ne pas l’être. J’estimais avoir été celle qui avait voulu des explications claires, alors qu’il les avait évitées. « Ca fait un mois, Adel, un mois que j’essaie de te parler pour qu’on s’explique ! Un mois que j’essaie de te dire POURQUOI je t’ai quitté, et à quel point je regrette de l’avoir fait ! Un mois que je veux t’expliquer ce qui m’est passé par la tête, et comme je me sens coupable de t’avoir laissé partir là-bas seul. Et qu’est-ce que tu as fait ? Tu as évité ! Je ne sais pas comment tu as fait, mais dès que je prononçais, ou m’apprêtais à prononcer le premier mot de cette foutue discussion, tu trouvais toujours le moyen de m’envoyer paître ! Alors merde ! On n’avait pas à coucher ensemble, malgré cette fichue tension, et certainement pas avant d’avoir eu cette discussion ! ». Je m’écartais de lui et attrapais finalement mon pantalon que je remettais, réfléchissant à la suite de ce que j’allais dire. Cette fois, je n’avais plus le choix : j’étais face à la situation. Et cela n’allait certainement pas être simple. Je me tournais finalement et soupirais, glissant mes doigts dans mes cheveux. La colère était légèrement retombée avec mes mots, mais elle était prête à ressurgir à tout instant. Mon cœur battait la chamade, mais je ne savais pas si cela était dû à sa présence, ou à la peur qui me tenaillait le ventre. « J’ai merdé. Vraiment merdé. J’ai complètement paniqué à cause des cauchemars, où je voyais des militaires devant la porte en train de me dire que tu ne reviendrais pas. J’ai flippé, et j’ai pris la décision de te quitter sur un coup de tête en pensant que ça règlerait tout et que j’arriverais à faire partir cette peur. C’est égoïste et lâche, mais c’était trop douloureux pour que je continue à l’affronter à ce moment-là. Je t’en voulais de partir parce que tu ne voulais pas affronter ce que tu désirais vraiment. Je t’en voulais de m’abandonner et de me laisser dans le doute de ne jamais te revoir, peut-être. C’était trop dur à gérer. ». L’impulsivité était responsable de cette décision que j’avais prise. Elle avait été à peine réfléchie… et voilà où l’on se retrouvait. « Forcément, les cauchemars sont restés, mais tu sais bien, je suis très douée pour me voiler la face. Et te revoilà maintenant. Me rappelant à quel point j’ai fait la plus grosse erreur de ma vie il y a trois ans. ». Je baissais les yeux. Voilà, c’était lancé… je regrettais.
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MessageSujet: Re: ✲ is that the kinda way to face the burning heat? (jodel)   ✲ is that the kinda way to face the burning heat? (jodel) EmptyMar 24 Fév - 19:27



jodel


L'ambiance avait complètement changé, littéralement. Elle était passée de détendue, chaleureuse, sensuelle et électrique, à tendue et beaucoup plus froide. Alors que quelques minutes plus tôt, ils se mouvaient corps contre corps, mélangeant leurs souffles et leur désir, Joe et Adel étaient à présent énervés, la colère montant petit à petit... ou tout d'un coup, concernant la jeune femme. Adel haussa les sourcils quand son ex-petite amie l'accusa d'avoir eu la stupide décision de partir. Il ne s'était absolument pas attendu à ce retournement de situation, parce que jusque là c'était elle la fautive, et seulement elle. Bien sûr qu'il s'était fait la réflexion, par le passé, que de s'engager dans l'armée n'avait pas été une aussi bonne idée qu'il pouvait le penser au départ, mais il s'était toujours dit qu'au final, peu importait les choix débiles qu'il avait pu faire, Joe l'avait abandonné au moment où il avait le plus besoin d'elle. Il trouvait ça un peu gonflé qu'elle lui reproche de s'être mobilisé, mais il préféra ne rien répondre parce qu'après tout, il n'avait pas beaucoup d'arguments en sa faveur. Il avait été lâche, il le savait, il n'avait pas su affronter ses parents alors qu'il aurait dû. Il n'arrivait cependant pas à regretter complètement son choix, parce qu'il n'avait pas la certitude que s'il était resté, ses parents auraient réagi de la même manière. Il n'était par contre pas certain que Joe comprendrait, pas certain qu'elle penserait qu'il avait bien fait de partir malgré tout, qu'elle croirait que tout ce qu'il et elle avaient enduré valait vraiment le coup. Il ne reprit la parole qu'après, alors qu'elle lui lançait encore une fois des reproches. Adel la provoquait, énervé à présent. Il fallait qu'ils s'expliquent, alors qu'ils s'expliquent ! Mieux valait que ça soit fait, de toutes manières. Ils avaient beaucoup à perdre, mais ils avaient encore plus à gagner. Le plus tôt le verdict serait, le plus tôt ils pourraient se faire une raison. Adel ne s'attendait néanmoins pas à un monologue de la sorte. Alors qu'elle parlait, il alternait entre une colère folle et un attendrissement doux, ses émotions changeant du tout au tout en quelques secondes à peine. Comment pouvait-elle dire qu'il lui avait manqué et sembler si énervée en même temps ? Le visage de Joe était à quelques centimètres du sien, l'index pointé sur son torse, et Adel était réellement partagé entre l'envie de l'embrasser, de se répandre en excuses, de lui dire qu'il avait foiré sur toute la ligne et qu'il avait envie de redevenir comme avant, et celle, complètement opposée, de lui crier dessus et de lui dire que les regrets ça ne servait à rien, qu'on ne pouvait pas revenir en arrière et qu'elle n'avait qu'à vivre avec ses erreurs et qu'enfin, si elle avait vraiment eu envie de l'avoir cette discussion, elle n'avait qu'à s'imposer un peu plus si elle pensait qu'il l'évitait. La dernière phrase qu'elle lança fit pencher la balance, heurtant son ego d'homme, et Adel profita du fait qu'elle se rhabillait et qu'elle ne parlait donc plus, pour placer ce qu'il pensait de la situation. « Non mais Joe, j'ai pas fait l'amour tout seul à ce que je sache ! Ça va dans les deux sens, et si t'avais pas envie, t'avais qu'à te contrôler un peu plus ! » Sa réaction était complètement puérile, digne d'un adolescent et non d'un homme mature de vingt-sept ans, parce qu'il avait pensé exactement la même chose qu'elle jusqu'à ce qu'elle le prononce à voix haute. Il rouvrit alors la bouche, avec l'intention d'expliquer pourquoi il l'avait évitée, bien inconsciemment par ailleurs, lui expliquer qu'il avait peur que leur relation se termine pour de bon, mais Joe ne lui laissa pas le temps et reprit directement la parole. Adel en resta comme deux ronds de flans. Réellement. Plus encore que lors de son premier monologue, parce qu'à présent, toute trace de colère semblait avoir disparu. La voix de la jeune femme eut raison de lui et, peu à peu, sa respiration ralentit et il finit par se calmer, sa propre colère s'évaporant à son tour. Comment pouvait-il lui en vouloir ? Comment pouvait-il être en encore colère après avoir entendu tout ça ? « Joe... » murmura-t-il alors, ne sachant pas quoi dire d'autre. Il était à la fois touché et brisé par ce qu'il entendait, se rendant compte progressivement de ce qu'elle avait pu vivre, de son côté. En effet, elle n'était pas la seule responsable dans l'histoire, et il n'était pas le seul à avoir souffert. Ils avaient vécu des choses complètement différentes, l'un et l'autre, mais aucun des deux n'avaient été heureux, finalement. Adel n'avait aucune chance de l'être en Afghanistan, mais il osait au moins espérer que la décision que Joséphine avait prise lui aurait permis d'être heureuse. Histoire que tout ça n'ait pas été vain, que leur rupture n'ait pas été inutile. Il s'avérait qu'elle l'avait été, complètement, et qu'ils venaient de perdre trois ans de leur couple. « Forcément, les cauchemars sont restés, mais tu sais bien, je suis très douée pour me voiler la face. Et te revoilà maintenant. Me rappelant à quel point j’ai fait la plus grosse erreur de ma vie il y a trois ans. » Joe finit d'achever Adel, qui ne put s'empêcher de la prendre dans ses bras, sans réfléchir. La voir dans cet état-là lui faisait trop mal, savoir qu'il en était responsable lui était insupportable. En étant démobilisé, il pensait qu'il s'était détaché de toute responsabilité qui impliquait la souffrance des autres, mais il fallait croire qu'il continuait d'être le bourreau de quelqu'un. C'était presque même pire, parce qu'il faisait souffrir la personne qu'il aimait probablement le plus au monde. Par-dessus tout, Adel était attendri de l'honnêteté de son ex-petite amie, du courage qu'elle avait eu d'avouer ce qu'elle pensait, ce qu'elle avait sur le cœur depuis tout ce temps, alors qu'il n'en avait jamais été capable. « ... Tu aurais pu appeler, Joe, juste appeler... » Il resserra son étreinte autour de la jeune femme, glissant sa main dans ses cheveux. Il savait que ce n'était pas une réponse suffisante, et il avait dit ça principalement pour combler le blanc qui s'était installé. Il savait que c'était à son tour maintenant de parler, que c'était à son tour de s'expliquer, à son tour de s'excuser. Adel garda néanmoins Joe contre elle, n'ayant pas encore le courage d'affronter son regard. « C'était pas comme je l'imaginais... l'armée... tu sais, je... je sais pas si je te l'avais déjà dit, mais je voulais pas aller au front. Je savais qu'il y avait toujours la possibilité que je puisse y aller, mais je pensais vraiment pas qu'ils y enverraient un mec comme moi. Je voulais juste qu'ils me collent dans une gare de la capitale pour faire peur aux voyous qui auraient eu l'envie de poser une bombe là-bas... je voulais juste faire ça le temps que mes parents ne soient plus déçus, le temps de gagner un peu d'argent. Je pouvais pas rester là... » Il fit une légère pause, desserrant son étreinte, plaçant ses mains derrière lui, sur la machine à laver, laissant à Joe la possibilité de se détacher de lui si elle le voulait. « C'était horrible. La guerre. Une très mauvaise idée. Mais, je suis revenu à Omaha et mes parents m'ont accueilli à bras ouverts, heureux de me retrouver... je leur ai fait gâcher vingt-cinq mille euros, Joe, ils avaient tous les droits de me détester. Je... je me dis que peut-être, le fait que j'ai pu frôler la mort a revu leurs priorités et ça... ça me conforte un peu dans mon idée. » Il leva les yeux au plafond. Il avait finit par la dire à haute voix, la raison pour laquelle il était parti. Joséphine la connaissait, bien sûr, parce qu'elle savait comment fonctionnait Adel. Mais il ne l'avait jamais dit vraiment, il ne l'avait jamais vraiment expliqué. Il s'était toujours contenté de Je ne peux pas rester et autres C'est pas pour moi, la politique. Il avait avoué, enfin, la raison horrible pour laquelle il ne regrettait pas totalement d'être parti. Parce que ses parents, ils les avaient très probablement fait souffrir, aussi. Ils étaient seulement meilleurs menteurs que Joe ne l'était, et ne le laissaient absolument pas paraître. Adel finit par baisser les yeux et planta son regard dans celui de la blonde. « J'ai été égoïste et lâche aussi, Joe. Je n'ai pas pensé que ça pourrait te faire souffrir à ce point. Je n'ai pas voulu y penser, en fait. Je suis désolé. » Et il l'était, désolé. Vraiment. Mais il ne savait pas quoi dire pour se faire pardonner.
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✲ is that the kinda way to face the burning heat? (jodel)

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