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 the things we lost in fire. (bryan)

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MessageSujet: the things we lost in fire. (bryan)   the things we lost in fire. (bryan) EmptyDim 30 Nov - 14:03

The things we lost in fire.
il y a ton sourire qui s'élève, c'est comme une lueur d'espoir. y a l'ombre, et la lumière, au milieu notre trajectoire. fallait choisir une route, alors on a choisi la pluie, acide à s'en brûler le coeur, pourvu que planent les esprits.
Beatriz avait d'abord cru qu'il ne répondrait pas. Il avait fait le mort pendant plusieurs heures. Au départ, elle s'était dit qu'il devait dormir, faire la fête, ou peut-être même, plus probable, être au bureau. Il y a deux ans, Bryan était un fou de travail, accro aux horaires impossibles, rêvant de reprendre la suite de son père dans l'entreprise pharmaceutique florissante. Elle avait pu voir dans un magasine qu'il lui avait succédé un an plus tôt comme PDG, ce qui faisait de lui un des milionnaires les plus jeunes dans le monde des affaires Américain. Elle ne l'avait même pas félicité, trop occupée à se mentir et à se détruire. Quel gâchis. Quelle honte.

D'un côté, elle regretta son message immédiatement après avoir appuyé sur le bouton d'envoi. Elle s'était rendue compte qu'elle venait d'ouvrir une plaie qui n'avait même pas encore eu le temps de cicatriser. Les pans de peaux s'étaient simplement rapprochés en des mouvements imperceptibles mais continus durant deux ans, et chaque fois qu'elle se rappelait son visage ou ses doigts sur ses reins, la croûte cédait, rendant son âme à nouveau plus fragile. Cependant, elle se reformait obstinément, plus sombre et épaisse encore, avant qu'une fine couche de peau remplace celle qui manque, juste pour oublier les détails de ses yeux rieurs et de sa machoire entêtante afin de se concentrer sur une vie qu'elle refusait inconsciemment. Elle s'était plongée dans sa routine New Yorkaise et dans son travail, acceptant et redressant plus d'adolescents durant ce laps de temps qu'elle ne l'avait fait pendant les trois autres années qui avaient constitué sa carrière.

Ryan n'avait pas compris pourquoi elle voulait lui annoncer la nouvelle. « Tu ne lui parles plus, et c'est mieux ainsi. Y'a qu'à voir comment je t'ai retrouvée pour comprendre. » lui avait-il dit, dédaigneux et hautain. Elle ne savait pas pourquoi elle ressentait ce sentiment de nécessité, d'engagement envers son meilleur ami laissé derrière, pour devoir lui annoncer en personne ses fiancailles. Peut être qu'inconsciemment, elle désirait qu'il la sauve. Que quelque chose change. Que tout change.
Ryan n'avait apprécié aucun homme de son entourage, mais elle avait réussi a lui faire changer d'avis. Il avait été pris par son travail et elle avait ainsi pu venir seule. Beth avait également évoqué le fait de voir et de l'annoncer à ses parents. Ryan n'avait pas pris le temps de demander sa main à son père, comme la tradition dans sa famille le voulait depuis des générations, comme pour s'élever un peu au dessus de leurs conditions par des contraintes d'usage. Les parents de Beatriz n'avaient selon lui pas besoin de ça. Elle sait que Bryan l'aurait fait, que cet homme riche comme Crésus aurait respecté cet engagement. Mais son fiancé ne lui ressemblait qu'en apparence. C'était frappant pour tout le monde. Pas pour elle. Elle connaissait toutes leurs différences - ils étaient l'opposé à ses yeux.

Le message de Bryan fut impersonnel et froid. Elle le pris comme une punition. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il lui saute dessus, bien sûr. Elle ne savait même pas à quoi s'attendre. Il lui avait simplement donné rendez-vous dans un café du coin, comme deux inconnus qui se rappellent soudainement de l'existence de l'autre sur une terre trop bondée.

Un endroit sans prétention pour une personne qui gagne des millions. Le café était comme elle l'avait quitté deux ans plus tôt, tranquille, chaleureux, toujours animé par des clients qui entrent et qui sortent en riant. Elle soupçonna un instant Bryan de l'avoir fait exprès - s'il n'arrivaient pas à combler le silence, il ne pourrait pas y avoir de malaise vu l'ambiance apaisée et bonne enfant. Elle choisit une table accolée à la vitre. Il n'était pas encore là. Bien sur qu'il n'était pas encore là. Bryan était toujours ponctuel, seulement cette fois, elle avait décidé de venir plus de trente minutes en avance, pour éviter de devoir marcher vers lui et de tomber à la renverse lorsqu'il lèvera ses yeux durs et perçants, qui lisent dans son âme comme dans un livre ouvert. Elle n'avait jamais été aussi tendue de le voir. Elle ne commanda pas de café. N'adressa pas de sourire jovial au serveur. N'alla pas recoiffer ses cheveux en bataille. Ne vérifia pas son maquillage. Elle resta là, comme une statue de marbre, tétanisée et immobile, appréhendant sa réaction, attendant l'heure d'être brisée.

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MessageSujet: Re: the things we lost in fire. (bryan)   the things we lost in fire. (bryan) EmptyLun 1 Déc - 1:19


the things we lost in fire.
ft. Bryan & Bethy
Recevoir son appel a été comme un coup de couteau au beau milieu de son dos. Loin de s’attendre à recevoir de ses nouvelles après deux ans. Cette place, au plus profond de son cœur lui est toujours permise mais est largement plus difficile d’atteinte. Ce creux, il n’a jamais pu être comblé, rempli. Il n’a jamais laissé la chance à qui que ce soit d’entrer dans sa vie, d’en faire partir. Eux. Leurs lèvres ne se sont jamais effleurées. Il rêve encore pourtant d’y goûter. Ça le ronge depuis longtemps. La saveur du nectar de ses lèvres, le goût qu’elles pourraient bien posséder. Des choses qui ne cessent de le hanter depuis toujours. Les questionnements ont pourtant fini par s’estomper avec le temps, devenant moins oppressants, entêtants. Il ne restait dans son esprit que quelques effluves de souvenirs qu’elle venait de ranimer en un coup de fil, laissant le son de sa voix s’imprégner dans le fond de son esprit.
S’il avait hésité à répondre, après la connerie monumentale qu’il avait pu commettre avec son assistante, il l’avait pourtant fait.
C’est pour cette raison qu’il se retrouve à se diriger vers ce café, manquant une journée de travail pour retrouver la sulfureuse sirène détentrice des interdits qu’il s’imposait depuis trop longtemps. Bryan n’a pas la moindre idée de ses réactions, mais il ne peut s’empêcher d’être froid.
Elle avait disparu sans donner de nouvelle, sans l’avertir alors qu’elle était son port d’attache, la seule personne à le connaître réellement. Il sent encore le goût de l’amertume trôner en arrière-goût contre sa langue. Cette rancœur dont il est incapable de se détacher à présent. Elle apparait dans sa vie et il ne peut taire cette voix qui l’incite à penser que raison se cache derrière cet agissement, cette venue. Ça le ronge. Ça le détruit lentement de l’intérieur alors qu’il appréhende sa réaction face à la vision de Bethy. Elle est sa Bethy. Cette femme dont il n’avait pu se passer à l’époque. Celle qui avait trop d’importance à ses yeux.
Sa famille avait de suite aimé cette petite perle, malgré l’importance qu’accordait cette dernière  à l’argent. Elle avait de l’ambition. Elle avait ce quelque chose de plus. L’argent n’avait pas eu d’importance. Pour lui. Ça n’avait jamais été important. L’argent. La différence de classe. C’était quelque chose qui le différenciait de sa famille.

Le café est un point de rendez-vous parfait, parce qu’il ne se sent peu à l’aise de la faire rentrer dans son monde et parce qu’il traîne encore l’odeur de Jamie dans l’air ambiant de sa demeure. Un soupir. Il stationne sa voiture et attend. Il ne sait pas. Il ne sait pas ce qu’il doit faire parce qu’il sait parfaitement que poser ses billes sombres sur elle aura un effet dévastateur sur ses idéaux. Les idéaux qu’il a fini par se faire après son départ. De passer à autre chose. De faire sa vie.
Ses conquêtes étaient pourtant blondes et largement similaires à Beatriz.
Sauf Jamie. Jamie. Putain de connerie.
Il se lève de son siège et se met en route vers le café. Le tintement de la cloche se fait entendre et il n’a pas de mal à repérer la crinière blonde de cette qui avait partagé sa vie pendant longtemps. Il sent son cœur manquer un battement, mais son visage reste aussi impassible que le froid d’un hiver glacial. Son regard céruléen se pose sur la demoiselle. Sur elle. Sa Bethy. Sa perle. Sa séduisante sirène. Les mots ne lui viennent pas naturellement. L’intenable envie de lancer des mots futiles le prend d’assaut, partagé entre une colère sourde et un soulagement de voir la demoiselle apparaitre dans sa vie.
Il ne pliera pas. Incapable d’assumer les réels sentiments qu’il ressent depuis toujours. Incapable de se montrer faible. Si elle avait changé, il en est de même pour lui. L’accumulation de mauvaises expériences a forgé une carapace difficile à transpercer. Cette confiance qu’il n’accorde maintenant que dans de rares circonstances, il ne sait pas s’il a envie de lui offrir si facilement. « Après deux ans de silence, tu décides enfin à te montrer.» Lance-t-il, sans pouvoir retenir les pointes acerbes de se glisser dans ses paroles. Les reproches sont pourtant de circonstances alors que l’incompréhension trône en maître au plus profond de ses entrailles. Les sentiments se percutent, se mélangent pour se perdre, pour créer ce mal immense, ce vide incessant. Que dire de plus. Il n’en a pas la moindre idée. Il crève pourtant d’envie de la prendre dans ses bras pour lui dire ô combien elle lui avait manqué, mais il reste assis. Impassible. Froid et distant.
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MessageSujet: Re: the things we lost in fire. (bryan)   the things we lost in fire. (bryan) EmptyLun 1 Déc - 14:06

The things we lost in fire.
il y a ton sourire qui s'élève, c'est comme une lueur d'espoir. y a l'ombre, et la lumière, au milieu notre trajectoire. fallait choisir une route, alors on a choisi la pluie, acide à s'en brûler le coeur, pourvu que planent les esprits.
Pendant que Beatriz attendait, ayant l'air presque calme, ses pensées se livraient une bataille sans merci. Elle avait envie de fuir. Elle ne se sentait pas à sa place, parmi tous ces gens heureux autour d'un café, s'étreignant après une matinée de travail où se souriant comme si le monde allait s'arrêter de tourner ce soir. Elle se sentait étrangère. Elle avait franchi une frontière imperceptible qui sépare les gens insouciants, ceux pour qui le bonheur est un dû, une langue maternelle, des autres, les cassés, les écorchés. Ses jambes voulaient partir au plus vite, ses yeux voulaient fixer le sol pour ne pas croiser son regard ; elle savait qu'il lui en voudrait. Elle l'aurait tué s'il l'avait abandonnée. Mais elle n'avait pas compris - pas compris qu'il ne cherche pas à la retrouver, pas compris qu'il ne se doute pas qu'elle ne l'abandonnerait pas pour des futilités.

Peut être qu'il l'avait cherchée, finalement. Beatriz avait changé de nom, pendant ces deux ans. Seul Ryan était au courant. Elle avait vécu à New York sous le nom de Siobhan Meyers, un nom totalement détaché de sa réalité, de qui elle était. Une inconnue. Elle était devenue une inconnue pour elle-même. Ryan était tombé amoureux d'une ancienne fille sauvage qui s'était transformée en machine souriante et aimante, se cognant sans cesse à ses démons jusque dans ses cauchemars. Elle avait espéré au fond, que Bryan la suivrait. Qu'il la ferait revenir, même si elle n'y croyait pas vraiment : en quelques jours, grâce à ses relations des rues, elle avait réussi à se faire une nouvelle identité et à partir, le coeur complètement déglingué. La blonde n'avait pu se résoudre à lui faire tant de mal, alors elle avait supposé que tout laisser derrière elle serait mieux pour lui. Pour eux. Les deux années qui ont suivi son départ avaient vu naitre une Bethy anesthésiée, sur qui les éventements n'avaient aucun réel effet. Certains jours, lorsque son temps était volé par des millions d'affaires urgentes, elle avait réussi à ne pas penser à Bryan. Mais au lieu de s'en féliciter, elle se demandait comment c'était possible, comment elle avait réussi a vivre une journée entière sans penser à lui et sans devenir dingue. Peut être qu'elle était déjà folle, obsédée par cet homme inaccessible avant de choisir finalement un mari de substitution.
Leur amitié avait toujours été précieuse mais fragile, en équilibre entre le désir et la promesse inconsciente d'en rester aux rivages. Toujours sur le fil des confidences, aux marges du baiser, quand parfois leurs yeux éteints glissaient le long de leurs visages. Ils se connaissaient mieux que peuvent se connaître des frères et soeurs. Ils connaissaient leurs démons. Leurs secrets. Leurs envies. Leurs fantasmes. Ils tentaient pourtant de se mentir en ignorant leurs désirs. Ils avaient accepté de s'aimer dans l'ignorance totale de ce qu'il adviendrait si leurs deux peaux se frôlaient silencieusement. Une douce musique, c'était certain.

Bethy avait les yeux plongés dans le vide, rivés sur le bois qui composait la table. Elle leva finalement les iris vers un Bryan imposant et calme. Fier et froid. L'opposé de ce qu'elle lui connaissait en privé. Il avait toujours été différent en public et c'est ce qu'elle appréciait par dessus tout. Être spéciale à ses yeux. Il l'avait aidée à sa guérison, à sortir de sa misérable vie en continuant à lui donner l'ambition d'être elle-même, et d'être mieux qu'elle-même. Elle sentit les pics dans sa voix grave et et pourtant toujours mielleuse. Les poignards transpercent alors son coeur de part et d'autre, ne sachant plus où donner de la tête dans les miettes éparpillées, mais désirant plus que tout en finir. Elle le guette sans répondre. Elle essaye de savoir. Elle a peur, d'un coup, parce qu'elle sait déjà qu'elle l'a perdu ce jour là et elle se demande à présent si c'est réversible. Son plus bel asile, c'était lui.

Je suis aussi heureuse de te voir, finit-elle par lâcher ironiquement. J'ai connu meilleur accueil. Beth se réfugiait toujours dans l'humour lorsqu'elle se sentait coincée. Elle avait un répondant hors pair, mais Bryan était le seul qui savait la déstabiliser. Et elle savait qu'il connaissait ses détournements de sujet et ses changements d'humeur par coeur. Il savait pourquoi elle faisait ça.

Elle n'avait pas mis sa bague de fiançailles mais elle portait une robe qui épousait ses formes, dont les manches étaient longues pour cacher sa peau bleutée. Le genre de robe qu'elle n'avait mis que très peu de fois devant lui, préférant les jeans et les pulls en laine. Ryan l'avait changé, c'était certain - elle était devenue moins sauvage. Elle s'était perdue en chemin. Il avait annihilé sa personnalité et l'aimait pour ce qu'elle n'était pas - elle l'aimait pour ce qu'il était en sachant tout autant qu'aimer ne signifiait rien à côté de ce qu'elle ressentait pour son PDG. Et elle venait de se prendre une claque dans la gueule en le comprenant à nouveau aujourd'hui.

Les yeux de la blonde s'attardaient sur sa barbe naissante, sur son costume impeccable tandis qu'il avait commandé avec autorité deux cafés noir. Elle les aimait autant que lui. Elle réussit à sourire discrètement alors que sa peau était transpercée par mille bombes, son coeur tailladé par mille lames, son âme ? Mangée par la perte. Il avait cet effet là sur elle. Plutôt que de l'effrayer, il la rassurait, alors même qu'elle faisait face à un glacier qui ne semblait pas vouloir fondre.

Je suis désolée de t'avoir fait rater une journée de travail. Je sais que bientôt, le monde s'écroulera que tu ne sois pas derrière ton bureau de PDG.
Là, elle était tout à fait sérieuse. Beatriz avait toujours cru en lui et n'avait pas cessé de le faire une seule seconde. Même lorsqu'il n'était qu'employé pour son père, elle savait. Ce père qu'elle avait adoré et qui l'avait acceptée comme sa fille - son père malade. Elle avait eu envie de le voir aussi, avant qu'il ne s'en aille. Elle l'avait apprécié à sa juste valeur, pas celle d'être un requin avide d'argent, celle d'être un père aimant et ouvert en dépit des traditions.
Elle ne savait pas par où commencer. Même s'il y avait quelque chose à dire. Elle ne lui fournirait pas d'explications sur son départ et se demandait s'il allait lui poser des questions afin de lui tirer les vers du nez. Il était assez fort pour les questions.

Elle observa ses doigts pianoter sur le bois froid et bon Dieu, ce qu'elle avait envie de les approcher à sa bouche. D'en embrasser chaque phalange en levant des yeux embués de larme vers lui. Il avait fait d'elle une battante et paradoxalement, une proie offerte au monde. Elle avait muré son désir pour lui dans un corps desséché, elle avait bâillonné ce désir fou de vivre pour Bryan, cette quête absurde et affamée, elle se privait de son âme soeur pour contrôler les débris d'une existence factice. Elle avait du faire taire cette tentation qui la dévorait en acceptant de se fiancer à un autre. Comme pour être sure que tout était fini. C'est un tel effort de vivre, surtout lorsque l'on se bat seul contre soi-même.

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MessageSujet: Re: the things we lost in fire. (bryan)   the things we lost in fire. (bryan) EmptyLun 1 Déc - 15:23


the things we lost in fire.
ft. Bryan & Bethy
L’oublier fut chose impossible, elle restait la seule détentrice des sentiments de Bryan. Son cœur est resté clos pendant des années, ne s’ouvrant que rarement ou simplement pour lui rappeler ô combien c’était houleux d’offrir une confiance aussi profonde.
Bethy est là, à portée de main. Il ne suffisait que de se pencher pour caresser la soie opaline de son épiderme. Se pencher pour laisser ses phalanges goûter à la tendresse de sa peau. Il ne fait pourtant rien, assis contre cette chaise qui ne ressemblait en rien à celle où il devrait se trouver. Sa vie était en train de se disperser et malgré le calme qu’il semble posséder, ses idées ne cessaient de s’entrechoquer pour tenter de tout remettre en ordre. Son père sur son lit de mort est surement le plus douloureux. Sa famille n’a rien de parfaite, mais il éprouve un amour inconditionnel pour le travail de cette dernière. Jamie est une autre erreur à son tableau.
Cette douce femme, aussi fragile que maladroite. Il n’aurait pas dû la mettre dans son lit, parce qu’il éprouve du respect pour elle et que l’idée de la blesser est impensable.
Sa main se lève rapidement pour faire signe au serveur qui s’empresse de venir. Son nom est connu. Sa prestance pour paraitre arrogante, mais il n’en reste pas moins humain. Les cafés se posent devant eux, pas besoin de lui demander ce qu’elle désire pour savoir, pour connaître ce qu’elle aime.
Peut-être que les changements avaient été bien plus profonds et qu’il allait se heurter à une inconnue. Il n’en sait rien. Je suis aussi heureuse de te voir. J'ai connu meilleur accueil. Ses répliques acerbes et aiguisées, il les connait parfaitement et sait ce qu’elles peuvent signifier. Se sent-elle acculer ou inconfortable? Ses billes passent rapidement sur le visage de Beatriz qu’il ne manque pas de détailler, ainsi que cette robe qu’il n’a pas l’habitude de la voir porter. S’il n’a pas cherché à la retrouver, ce n’est que parce que Bryan était trop blessé pour agir. Trop fier pour céder alors qu’elle l’a laissé en plan sans le moindre ressentiment, ne montrant pas le respect qu’ils ont toujours eu l’un pour l’autre. C’était impensable.
Un sourire passe rapidement sur ses lèvres. « Je suis désolé de ne pas me montrer aussi accueillant qu’il y a deux ans Bethy.» Lance-t-il simplement dans un souffle. Bryan ne peut la surnommer autrement que de cette façon. Malgré le temps. Malgré la distance. Cette fragile blonde au tempérament de feu reste Bethy à ses yeux, peu importe ce qu’elle a pu faire pendant ces deux années loin de lui.

Elle n’est plus la même. Il peut remarquer cette ombre dans le fond de ses prunelles. Une ombre qui plane sans qu’elle ne puisse s’en dissocier. Elle semble perdue et tellement fragile qu’il ne peut s’empêcher de se heurter à cette envie de la prendre dans ses bras. En lui, c’est un mélange oppressant entre la joie de revoir cette qui fait vibrer son palpitant et l’amertume qui plane depuis trop longtemps. Je suis désolée de t'avoir fait rater une journée de travail. Je sais que bientôt, le monde s'écroulera que tu ne sois pas derrière ton bureau de PDG. Il se doute qu’il y a quelque chose derrière cette venue et il crève d’envie de savoir autant que de repousser les réelles intentions de son apparition. « Je pense que le monde peut largement se passer de moi une seule journée. Mon assistante se charge de garder ma place au chaud.» Son regard ne quitte pas le sien. Son calme est présent, mais ce n’est qu’une façade qu’il sait trop bien contrôler et adapter en moment de crise. Bryan n’a jamais été un homme à s’emporter facilement et perdre le contrôle. Bethy est la seule à le rendre aussi incertain. Elle. Parce qu’il ressent trop de choses à son égard.
Ses phalanges se posent contre le vernis froid de la table qui les sépare et Bryan se penche un peu vers elle afin de sonder ses billes bleutées. « Je me doute qu’il y a une raison pour ta venue Bethy. Tu ne peux pas revenir après deux ans simplement pour reprendre le temps perdu.» Il n’est pas dupe. Loin de là. Et il connait la tentatrice blonde dans les moindres recoins de son âme, ses réactions. Qu’elle parle. Qu’elle cesse de tourner autour du pot et de jouer avec ses nerfs. Cette situation est insoutenable, parce qu’il est incapable de savoir ce qu’il veut faire. Ce qu’il a envie de faire.
S’il n’a jamais franchi les limites par le passé, c’était pour ne pas perdre cette amitié trop précieuse à ses yeux. Entre eux, ce n’est maintenant plus que poussière et souffrance. Bryan reprend place dans le fond de son banc, ouvrant un bouton qui retenait son veston fermé sur sa poitrine. La pression de son cœur rend la sensation de son veston désagréable, comme s’il était trop étroit alors qu’il est parfaitement ajusté à lui, à son gabarit. C’est inconfortable cette situation. Elle. Toujours aussi belle, mais bien plus sombre que par le passé. Cet éclat dans le fond de ses ambres océans semble terni par une force qu’il ne comprend pas. Il a envie de la posséder, de refaire briller cet éclat précurseur des sentiments qu’il éprouve à son égard afin de retrouver ce joyau hors du commun. « Tu sembles perdue.» Ce n’est ni méchant, ni froid, mais insufflé de la vérité qu’il capte de cette image qu’elle renvoie. Devant lui, elle ne peut faire semblant d’être ce qu’elle n’est pas. Devant lui, elle est simplement Bethy. Cette Bethy qu’il peut deviner, mais qu’il ne connait plus aussi bien que par le passé.
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MessageSujet: Re: the things we lost in fire. (bryan)   the things we lost in fire. (bryan) EmptyLun 1 Déc - 17:05

The things we lost in fire.
il y a ton sourire qui s'élève, c'est comme une lueur d'espoir. y a l'ombre, et la lumière, au milieu notre trajectoire. fallait choisir une route, alors on a choisi la pluie, acide à s'en brûler le coeur, pourvu que planent les esprits.
Beatriz connait l'étrange mécanique du coeur de Bryan. Elle connait ses regards froids et distants pour les avoir longtemps vus se former dès lors qu'ils étaient en présence d'une tierce personne. Son palpitant fonctionne avec un système de coquille auto-protectrice, comme le sien. Mais elle semble aujourd'hui plus dure à percer que jamais. La blonde, avant lui, n'avait aucune estime d'elle-même, mais elle continuait de se battre grâce à sa détermination hors du commun, produisant des étincelles dès lors qu'elle entrait dans le champ de vision de quelqu'un d'autre. Personne n'avait trouvé l'engrenage cassé en elle, même elle, avait laissé tombé. Mais Bryan pouvait la percer à jour, lire en elle mieux que n'importe quelle personne ; elle le surprenait parfois à savoir exactement ce qu'elle pensait, et il lui avait laissé découvrir son monde pavé de masques qui ne l'avaient pas fait tressaillir.

Son sourire s'étend perceptiblement lorsqu'il l'appelle par son surnom. Yan. Bethy. Les inséparables, comme les Roméo et Juliette des temps modernes ; une rencontre entre un riche et une fille de rue, des sentiments, la promesse d'alléger leurs souffrances respectives, puis les craintes et le poison mortel de l'abandon. Ils étaient les écorchés vifs, les anges déchus, condamnés à revivre la même histoire que les personnages de Shakespeare.

« Je pense que le monde peut largement se passer de moi une seule journée. Mon assistante se charge de garder ma place au chaud. » Elle ose un regard vers lui. Un seul, qui change tout, irrémédiablement. Qui la réchauffe de l'intérieur. Le fond de ses yeux est voilé, mais elle sait qu'il est en train de la percer à jour, qu'elle est plus vulnérable que jamais lorsqu'elle est devant lui, mais que pour rien au monde il ne lui ferait du mal. Comme elle l'a fait. Elle doit lui dire. Elle ne peut plus attendre. Elle ne peut pas essayer de l'ouvrir à elle puis lui annoncer la bombe qu'elle va lui lancer en pleine face. Ses mains tremblent, un peu. Sa lèvre tressaille, sa mâchoire tique dans un mouvement à peine perceptible lorsqu'elle se serre et se dé-serre. Son corps est rallumé par une flamme lorsqu'elle suit le contour de ses lèvres du regard, son ventre est comblé par mille papillons et elle comprend qu'avant cette heure, son corps n'était plus capable de ressentir autre chose que de la peur et du froid. Elle comprend qu'elle pensait sa situation normale et méritée alors qu'elle se punissait, et qu'elle punissait Bryan avec. Dans cette quête insensée, passionnelle, elle avait cherché l'isolement, l'indifférence, la souffrance pour punir son corps de cette trahison. Toutes ses certitudes avaient volé en éclat à présent et son coeur continuait de se déchirer. Dans la fosse où Beth était tombée, elle n'avait pas voulu l'y entrainer, dans le gouffre sourd aux appels, elle n'avait pas voulu l'abîmer, sans se rendre compte que c'était exactement ce qu'elle avait fait alors qu'elle pensait le faire aller de l'avant.

« Je me doute qu’il y a une raison pour ta venue Bethy. Tu ne peux pas revenir après deux ans simplement pour reprendre le temps perdu.» Elle le fixe un instant. Tu me manquais, répond-t-elle simplement, essayant de ne pas trahir son mensonge dans sa voix. Bien sur qu'il lui manquait. Chaque jour, chaque seconde de chaque heure, mais elle ne serait pas revenue si elle avait été seule. Elle aurait continué sa vie, condamnée à la souffrance. Elle savait qu'il avait compris son jeu avant même qu'elle n'ouvre la bouche. Il allait être furieux ; aucun mensonge entre eux. Elle avait commencer à les insinuer dans leurs veines comme un poison. Elle les avait intoxiqués tous les deux. Il l'observa avec plus d'insistance et elle compris qu'elle ne s'en sortirait pas comme ça. Comment lui dire ? Comment lui avouer ? « Tu sembles perdue.» Elle bût plusieurs gorgées de son café encore brûlant, comme pour se donner de courage avant de répondre directement : Et toi, tu as forgé ta carapace. Encore une fois.

La jeune femme l'observa un instant en silence. Dieu qu'il était beau. Dieu qu'il était froid. Un glaçon sculpté à la perfection.

Je suis fiancée, lâcha-t-elle finalement, douce et sombre. C'était là la cause de sa perte et de son retour. Elle répondait en trois mots aux deux questions qu'il se posait : si elle était perdue et pourquoi elle était là. Sa gorge s'était serrée. Elle ne pouvait faire machine arrière, pourtant, elle se rendait compte à présent que l'idéal et la terre faussement promise qu'elle s'était construire avec Ryan n'avaient rien ce qu'elle avait souhaité toute sa vie. Il levait la main sur elle, elle pensait le mériter. Comment avait-elle fait pour tomber aussi bas ? Sans Bryan, elle mourrait a petit feu. C'était son point d'ancrage. Tout de lui est entré en Bethy comme une infection dont elle refuse de guérir. Elle avait essayé de le fuir, mais tout le ramenait à lui.

Ils semblaient être deux inconnus qui se trouvaient autour d'un café après dix ans, constatant combien ils avaient changé, combien ils avaient pris des chemins opposés, combien ils étaient différents. Seulement, ils n'étaient pas des inconnus et il ne s'était déroulé que deux longues années. Bethy ne voulait pas qu'ils soient différents non plus. Il avait été comme une épine enfoncé dans le fond de sa chaire durant ces longs mois. Parfois, quand elle oubliait d'y penser, il suffisait d'un geste, d'un son, d'une prononciation, d'un mauvais mouvement et la douleur revenait, tellement vive. Parfois, quand elle ne revenait pas, c'était la blonde qui la cherchait pour la réveiller, si familière, simplement pour se sentir vivante. Car elle ne vit qu'à travers lui. Que grâce à lui.

Bryan. Dans tous les visages New Yorkais, au fond, elle n'avait fait rien d'autre que de le chercher.

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MessageSujet: Re: the things we lost in fire. (bryan)   the things we lost in fire. (bryan) EmptyMar 2 Déc - 4:23


the things we lost in fire.
ft. Bryan & Bethy
Se trouver devant elle était une scène qu’il s’était imaginée à quelques reprises. Bryan avait fini par abandonner l’idée qu’elle pourrait faire partie de sa vie à nouveau. Accepter le fait qu’elle n’était que cette ombre errante dans le fond de son cœur dont il avait fu mal à se détacher. Tu me manquais
Ses mots. Ces foutus mots se heurtent dans son esprit pour s’enfoncer dans son cœur afin d’augmenter ce vide, de rendre le trou encore plus béant qu’il ne l’était avant qu’elle ne revienne. L’amour. Un concept qu’il se refuse depuis trop longtemps. Handicapé des sentiments. Incapable de s’ouvrir complètement. Une envie de rire se fait sentir, mais son visage reste froid. La scène est affreusement ridicule. Perdu entre cette envie de lui avouer le fond de ses pensées et celle de la repousser de sa vie, il vacille. « Tu aurais pu revenir avant.» Un reproche qui s’extirpe de sa bouche sans qu’il ne puisse le retenir.
Il lui en voulait. Un peu trop, mais ca pourrait finir par s’estomper, peut-être.
Et toi, tu as forgé ta carapace. Encore une fois. Son regard se pose directement dans le sien. « Être millionnaire attire les femmes avides d’argent.» Lance-t-il d’une voix morne, d’une voix plus que froide. Ces femmes. Il les méprise. Il n’aime pas qu’elles l’approchent parce qu’elles savent qu’il est riche. C’est pourtant le cas et à force, il remet cette carapace qui lui convient trop bien. C’est plus fort que lui, s’acculer dans un coin et repousser. Les déceptions s’accumulent et il en souffre, bien plus qu’il ne le veut réellement. Derrière cette façade, il n’est pas aussi froid qu’il y paraît.

Je suis fiancée Sa main se serre sur sa tasse, tellement fort qu’elle manque se fissurer, se briser entre ses doigts. Il la repose devant lui, incapable de mettre ses idées en ordre. Une rage qu’il ne contrôle pas fait gronder son corps, il sent la pression lui monter à la tête.
Une nouvelle qu’il n’aurait jamais pu deviner. Cette nouvelle a l’effet d’une bombe.
Ses iris glissent le long de son visage pour atteindre cette main vierge de cette bague. C’est ce qu’elle voulait réellement, lui annoncer cette nouvelle. Foutue nouvelle qu’il aurait largement préféré ignorer. Sa bouche est close. Ses iris vacillent entre les siens et le vide derrière elle. Les bruits ambiants remplissent la conversation qui se fait maladroitement silencieuse. Il se racle la gorge, reprend de son assurance avant de pouvoir soutenir ce regard qu’elle porte sur elle. Bryan a envie de lui crier au visage de rire et foutre le camp, mais il reste posé dans le fond de sa chaise. « Voilà ce qui me vaut l’honneur de ta visite.» Sa voix est bien plus froide qu’elle ne l’était un instant plus tôt. La rage. La rancune se fait entendre sans qu’il ne puisse le contrôler. « Est-ce qu’il est caché quelque part? Je serais particulièrement heureux de le rencontrer.» Il use de sarcasme. Loin de lui l’envie de rencontrer cet homme qui a su usurper le cœur de son amie, de sa sirène et de cette muse qui l’anime depuis trop longtemps. Il peint une fausse joie sur son visage, mais elle se doute que ce n’est que des faux-semblants.
Que lui devait-elle? Rien. Ils n’étaient plus que les miettes de leur passé commun.
Bryan passe une main sur son visage pour tenter de remettre ses idées en ordre, mais c’est peine perdue. Il n’a pas envie de perdre son calme, ça serait clamer haut et fort ce qu’ils savent tout bas. Il ne comprend pas ce qu’elle vient faire ici. Les raisons de sa venue pour lui lancer qu’elle va éventuellement se marier avec un homme qui n’est pas lui. Leur relation n’avait jamais eu lieu, que des rêveries qu’il s’était imaginé par le passé. Bryan se doit de passer à autre chose, de tourner cette page qu’il tarde à passer, à laisser derrière lui. C’est trop tard pour reprendre ce qu’ils n’avaient jamais pris le temps de posséder. Ses phalanges s’attardent sur le vernis de la table, ses doigts tapent contre le bois de celle-ci. « Je suis content pour toi Bethy. J’espère que tu es heureuse avec lui.» Souffle-t-il sans réelle conviction. Il n’a pas envie de la retenir de faire sa vie, ni de lui souffler qu’elle commettait la pire connerie de sa vie. Il n’a pas envie d’être celui qui se prononce lorsqu’on demande si quelqu’un s’oppose à cette union même si c’est le cas, même s’il n’a pas la moindre envie de la penser dans les bras d’un autre. Cette nouvelle ne lui fait pas plaisir, mais le trentenaire n’a pas la moindre idée de la réaction qu’il doit adopter, du visage qu’il doit afficher.
Il l’observe. Ses traits. Il a envie de la sonder, de savoir ce qu’elle cache derrière cette nouvelle, derrière ce masque qu’elle affiche depuis qu’elle le confronte. Cette étrange sensation que ça n’a rien de simple, mais tout de complexe. Encore plus que cette relation qui les unit. L’envie de parler se fait pourtant peu présente. Bryan ne sait pas quoi ajouter, quoi souffler pour la rassurer au risque de se perdre dans une joute verbale blessante. Au risque de ne rien dire de constructif.
Que pouvait-il fait d’autre que souhaiter son bonheur? Rien.
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MessageSujet: Re: the things we lost in fire. (bryan)   the things we lost in fire. (bryan) EmptyMar 2 Déc - 14:03

The things we lost in fire.
il y a ton sourire qui s'élève, c'est comme une lueur d'espoir. y a l'ombre, et la lumière, au milieu notre trajectoire. fallait choisir une route, alors on a choisi la pluie, acide à s'en brûler le coeur, pourvu que planent les esprits.
La vie est une succession de pertes. Beatriz sentait à cet instant que son meilleur ami lui filait entre les doigts - elle avait peur de le voir sombrer, crouler sous la tonne de mauvaises nouvelles. Elle savait que s'il lui avait annoncé ça, elle n'aurait pu s'en remettre. Mais surement qu'elle n'aurait pu avoir sa fierté : elle n'aurait pas pu se contrôler au point que les seuls mouvements qu'elle avait perçus, émanant de sa colère, avaient été ses biceps se contractant lorsque ses doigts se figeaient sur la tasse. A sa place ? Elle aurait été à terre. Voir plus bas. Il aurait creusé sa tombe. Parce que même aujourd'hui, l'espoir existe - l'espoir qu'il se rebelle, qu'il vienne la trouver, qu'il la possède. Qu'il ne lui donne même pas le choix. Mais ils ont tous les deux peur d'agir, depuis toujours. Ils n'avaient cessé de perdre tout et tout le monde, seuls eux étaient restés sur leurs pieds, ensemble. Et ils continuaient de se voiler la face comme si rien de tout ça ne comptait. Bethy sait qu'elle ne veut pas se contenter de cette vie simplement parce qu'elle ignore s'il existe quelque chose de mieux ailleurs. Cela existe forcément. Cela existe forcément avec Bryan. Elle veut agir, mais elle est coincée entre un mur et un bourreau. « Être millionnaire attire les femmes avides d’argent.» Elle sourit un instant. Millionnaire, c'est vrai. Tu dois savoir faire le tri, à force. Mais ça ne m'étonne pas qu'il y en ait un million à tes pieds.

Ses démons et ses fantômes continuent de la hanter et de la faire douter de la chose dont elle avait le plus envie. Bryan. Elle sent qu'il est perdu. Elle sent ces choses là. Elle sent le malaise. Elle sent qu'il la repousse, car il s'attend à ce qu'elle l'abandonne. Elle a fait cette erreur il y a deux ans - elle ne la referait plus. Beth sait que Ryan la tuera pour vouloir vivre dans cette ville, mais elle ne peut plus quitter son meilleur ami. Ils ne fonctionnent bien tous les deux que lorsqu'ils sont ensemble. Et elle ne peut pas non plus lui imposer la vision d'horreur que doit provoquer en lui son mariage à un autre. Elle est paumée.

« Est-ce qu’il est caché quelque part? Je serais particulièrement heureux de le rencontrer.» Beatriz avance tranquillement son téléphone en le tournant vers lui pour lui montrer une photo. Elle est maladroite. Elle est indomptée. Elle ne sait pas. Elle le regarde tandis que ses yeux se posent sur l'écran. Ryan lui ressemble, c'est ce que tout le monde lui a toujours dis quand elle montrait une photo de son meilleur ami. Grand, brun, des yeux étranges dans lesquels on se noie lorsqu'ils ne sont pas gelés, des mains imposantes, des muscles saillants, une virilité à couper le souffle. Mais pour Beth, rien ne ressemble moins à Bryan que son fiancé. Il n'est pas doux, pas attentionné, pas conscient de ses démons. Quelle profondeur une relation sentimentale peut-elle atteindre si l'on a pas accès aux recoins les plus sombres de son partenaire ? Il n'a pas l'aisance et le talent naturel de son meilleur ami. Il n'a aucune classe lorsqu'il sort du lit barbouillé. Bryan est parfait. Il n'est qu'une pâle copie lui rappelant trop bien ce qu'elle a perdu. Et puis il y a elle, sur cette photo. Les yeux dans le vague, toujours dans ses pensées. Un peu trop calme. Aucune mèche rebelle ne sort de son chignon tiré, aucun rouge n'est accroché à ses lèvres, il n'y aucune fantaisie dans sa robe, seul un faible sourire sur son visage persiste, telle une fêlure, et une bague à son doigt.

« Je suis content pour toi Bethy. J’espère que tu es heureuse avec lui.» Beatriz connait ce mensonge. La blonde soupire une fois avant de terminer son café et de replacer une mèche de cheveux blonds derrière son oreille. Elle frotta doucement son épaule endolorie, tirant une légère grimace à peine perceptible avant de lui répondre : Autour de nous, tout est toujours précaire, fragile et vacillant, Yan. Depuis des années, on a tenu que grâce à l'autre. Je veux rentrer chez moi le soir et être certaine de trouver du calme et de la sérénité dans mon foyer.

Elle le comprenait, bien sur qu'elle le comprenait. Mais il voulait qu'il la comprenne. Qu'il la sauve de ses mensonges. Elle se reprochait d'avoir cru à l'amour, alors qu'elle en connaissait les pièges et les désillusions. Alors qu'elle savait que Bryan était incapable d'aimer sans qu'elle ne l'y pousse. La blonde devait faire le premier pas et elle ne l'a pas fait. Elle ne lui a imposé que des souffrances supplémentaires, le manque de sa présence et l'ouverture de ses plaies encore béantes. Comme le vertige du funambule en équilibre sur un fil, elle lui a donné pour reprendre. Elle avait tout foiré et avait foutu un gros bordel.

Elle récupéra son téléphone dès lors qu'il releva les yeux vers elle. Ils ne trouvent plus au fond de leurs yeux respectifs la flamme qui les animait. Qui les rendait vivants et heureux. Tout le monde la croit forte, solide et bien dans sa tête, mais ce n'est qu'une image. La vérité, c'est qu'elle est vulnérable, désarmée, à la merci d'une simple petite phrase qui sortirait de la bouche de Bryan et dont elle pourrait se nourrir pour continuer. Le voir venait de détruire tout ce qu'elle avait eu tant de mal à construire, un monde entre elle et le milieu extérieur, il lui avait fait perdre tous ses repères.

Je suis désolée. souffla-t-elle encore une fois. Elle ne pouvait que s'excuser. Elle savait qu'il n'était pas heureux, comme elle. Elle est au bord du gouffre, prisonnière d'une souffrance intolérable qu'elle ne soupçonnait même pas. Elle s'était toujours refusée d'être avec Bryan, car elle ne voulait pas devenir fragile. Lorsque tu as peur de perdre ceux que tu aimes, tu deviens vulnérable, on peut te blesser facilement - et elle ne pouvait se permettre de devenir vulnérable. Ils avaient tous les deux trouvé un compromis en étant meilleurs amis ; assez proches pour savoir qu'ils s'appartenaient, et assez écartés pour comprendre qu'ils ne pouvaient perdre l'autre.

Il n'est pas venu. Il fallait que je fasse ça moi-même. continua-t-elle plus calmement, comme si elle avait retrouvé en l'espace d'une seconde toute sa contenance. Bethy était devenue moins spontanée, plus insensible, dure, inexpressive. Inépuisable. Alors que son coeur semblait avoir couru la moitié des états unis pour le retrouver.

Son téléphone sonna. Elle eut le réflexe de le mettre sur messagerie aussitôt. Mais il continua à sonner dans un malaise qui ne présageait rien de bon. Elle observa Bryan un instant, se mordant la lèvre inférieure sans savoir quoi dire. Lorsque leurs yeux se rencontrèrent, elle décrocha, comme s'ils avaient passé un accord silencieux. "Je ne peux pas te parler. Oui, je suis bien arrivée. Oui. Oui. Comment tu le sais?" Un silence. "Tu m'as fais suivre?" sa voix était douce. Rien à voir avec la Beatriz joyeuse et qui envoyait paître tous les hommes qui osaient lui voler un tant soit peu de liberté. Elle hocha la tête plusieurs fois avant de raccrocher, tirant sur les manches de sa robe qui remontaient le long de ses bras. Désolée. Encore. C'était maladroit. Mais il ne m'aurait pas lâché.

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MessageSujet: Re: the things we lost in fire. (bryan)   the things we lost in fire. (bryan) EmptyMer 3 Déc - 4:03


the things we lost in fire.
ft. Bryan & Bethy
Cette nouvelle. Il aurait préféré ne pas l’entendre, ne pas l’apprendre.
Il ne sait pas comment réagir, mais il se ferme un peu plus, incapable de se lever pour la retenir, incapable d’ajuster le comportement qu’il se doit d’adopter. Elle vrille son téléphone vers lui et ses iris captent l’écran, analyse cette image qu’elle lui affiche. Son cœur lui fait défaut alors qu’il observe les traits de cet homme. Il a l’impression de sa voir, même si leur trait diffère largement. Ses billes se détournent ensuite sur elle, sur cette image qui ne lui ressemble pas. Bryan a l’impression de voir une autre femme qui n’est pas Bethy. Qui n’est pas elle. « C’est toi?» Sa voix est teintée de sarcasme pour lui faire comprendre ô combien il n’est pas apte à la reconnaître sur cette photo. Il le pense. Il voit ce visage morne et ce manque d’éclat dans le fond de ses iris. Le téléphone s’extirpe de sa vue et la voix de la jeune femme se fait entendre. Autour de nous, tout est toujours précaire, fragile et vacillant, Yan. Depuis des années, on a tenu que grâce à l'autre. Je veux rentrer chez moi le soir et être certaine de trouver du calme et de la sérénité dans mon foyer.
Il n’a pas de mot. Il n’a rien à ajouter. À lui dire. Elle est libre de mener la vie qu’elle entend, de marier l’homme qu’elle désire. Dans le fond de ses rêves, il a imaginé tant de fois qu’il goûtait à la douceur de ses lèvres, la tendresse de sa peau. Ce rêve est maintenant désuet. Depuis deux ans. Elle lui file entre les doigts sans qu’il ne tente quoi que ce soit pour l’attraper, pour la retenir à lui. Il n’est pas prêt. Il ne l’est plus depuis longtemps. L’amour. Il a effacé cette notion de son univers pour mieux vivre. Je suis désolée. Bryan pousse un soupir. C’est plus fort que lui. « Tu t’excuses pour quoi Beatriz? Pour faire ta vie? Tu es libre de la mener comme bon te semble, tu ne me dois rien.» Lorsqu’il usait de son nom complet, c’est qu’il tentait de mettre de la distance entre eux. Elle le sait.
Ce sujet le rend dingue, il a simplement envie de le chasser du revers de la main, de partir et retourner se poser dans son siège de PDG. Il a besoin d’expulser cette colère sourde, mais sur qui? Pas elle. Il n'est pas venu. Il fallait que je fasse ça moi-même. Il finit par hausser les épaules. Il sait jouer. Il sait garder un calme surprenant, mais elle le connait trop pour savoir que cette histoire le laisse indifférent.

Il ne sait plus quoi dire. Si l’atmosphère était tendue quelques instants plus tôt, c’est encore pire à ce moment précis. Le son du portable de Bethy retentit et il ne fait rien pour l’empêcher de répondre, mais il reste attentif à ce qui se passe sous ses yeux. "Je ne peux pas te parler. Oui, je suis bien arrivée. Oui. Oui. Comment tu le sais? Tu m'as fait suivre?" Son regard analyse le moindre de ses traits. Elle ne se ressemble plus, que ce soit sur cette photo qu’il a pu voir un moment plus tôt ou maintenant. Désolée. Encore. C'était maladroit. Mais il ne m'aurait pas lâché. Elle pose son téléphone et il attrape sa main sans pouvoir retenir sa poigne qui se fait un peu insistante sans lui faire mal. Il ne reconnait plus la femme qu’il avait aimée, la femme qui avait fait partie de sa vie pendant des années. Elle est une inconnue. « Tu es en train de me dire que ce Ryan t’a fait suivre?» Qu’est-ce qu’elle est en train de faire. Elle ne réagit pas. Elle ne fait rien. Ce n’est pas Bethy. Bethy ne se laisse pas faire par les hommes, elle clame haut et fort ce qu’elle pense et envoie valser ceux qui s’approchent trop près d’elle. Cette femme n’est pas elle. Il lâche sa main. Parce que le contact est troublant.
Ses phalanges s’attardent à sortir quelques billets qu’il lance sur la table avant de se lever et d’attraper doucement la jeune femme par le bras. Hors de question qu’il soit espionné par un homme qui lui ressemble. « Viens avec moi.»
Il se met en marche vers la sortie. Il n’a pas envie qu’elle soit cette femme, qu’elle semble fragile et perdue, qu’elle tremble, qu’elle se soumette à des forces inconnues. Il entraîne la jeune femme vers la porte, prenant possession de son manteau de sa main libre. « Bethy.» Il souffle et se dirige vers sa voiture noire qui est garée un peu plus loin dans le stationnement. Il ne parle plus. Le tintement de sa voiture se fait entendre alors que la porte du café s’ouvre. Il va semer ces connards. Il ouvre la porte du côté passager et incite la jeune femme à s’asseoir avant de contourner la voiture et prendre place derrière le volant. Il se met en route, rapidement, et ses iris observent le mouvement dans le rétroviseur.
Ce n’est pas une poursuite policière, que cet homme reste en arrière serait le plus simple.
Il brûle quand même quelques feux rouges et tourne quelques coins de rue en veillant à faire un chemin qui ne fait pas de sens. Bryan tente un regard vers la jeune femme. « Tu es en train de me dire que celui que tu vas marier te faire suivre parce qu’il veut connaître tes faits et gestes.» Sa voix est encore plus froide qu’elle ne l’était un moment plus tôt, mais surtout parce qu’il était en colère. « Bethy?» Son attention se reporte sur la route. Ils sont seuls.
Bryna stationne sa voiture devant sa demeure. Il ne voulait pas qu’elle vienne ici, mais elle ne risque pas de se coucher dans son lit, elle ne pourra pas sentir l’odeur de Jamie qui traîne dans ses draps. De toute façon, il a largement le droit de coucher avec qui bon lui semble. « Tu veux rentrer? Je pense qu’on a besoin de parler en privé.» Elle fait ce qu’elle veut, Bryan ne forcera jamais la jeune femme à faire quelque chose qui ne lui fait pas envie.
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MessageSujet: Re: the things we lost in fire. (bryan)   the things we lost in fire. (bryan) EmptyJeu 4 Déc - 13:36

The things we lost in fire.
il y a ton sourire qui s'élève, c'est comme une lueur d'espoir. y a l'ombre, et la lumière, au milieu notre trajectoire. fallait choisir une route, alors on a choisi la pluie, acide à s'en brûler le coeur, pourvu que planent les esprits.
Elle entend le sarcasme dans sa voix, mais elle ne réagit pas. Beatriz reconnait parfaitement cet homme en face d'elle, sombre, mystérieux et comblé de démons, brisé jusqu'à la moelle. Elle l'a vu tant de fois en face d'autres personnes, et il lui est si difficile de comprendre comment elle avait pu briser cette carapace. Elle n'arrive pas à faire le lien. A se dire qu'elle avait simplement pu connaître cet homme mieux que personne en étant elle-même, chose qu'elle ne semble plus être aujourd'hui. Une fêlure de plus au fond de son âme, ré-ouvrant d'anciennes plaies que même le temps n'a pu cicatriser. Elle voulait lui appartenir. Qu'il la possède. Et elle voulait le posséder depuis tant d'années. Au lieu de ça, elle a fuit et il s'est refusé à la rattraper, comme s'ils ne tenaient pas assez l'un à l'autre pour se retenir. Pour être les seuls au monde à compter.

Bethy était devenue une ombre. Plus aucun fragment d'elle ne brillait et le fond de ses iris étaient d'une profondeur déconcertante. Elle était devenue une ombre que l'on peut voir, mais que l'on ne peut pas attraper. Que l'on peut taquiner, mais à qui l'on ne pourra jamais faire de mal. Une ombre n'a jamais mal. Encore moins lorsqu'elle a forgé une muraille autour d'elle, dans laquelle aucune porte n'existe. La blonde, en le quittant, avait ouvert les yeux et saisi l'ampleur de sa dépravation. Elle savait qu'il était incapable de donner et de recevoir de l'amour, et que la frontière qu'il acceptait, même minime entre leur amitié et le don de soi, était la limite. Ses pires craintes s'étaient réalisées alors même qu'elle s'était sentie libérée de le comprendre. Elle pensait qu'alors, une fois qu'elle aurait trouvé un autre Bryan dans sa vie, il en serait vraiment heureux.
Elle n'a jamais trouvé d'autre Bryan sur cette Terre.
Il n'a jamais été heureux de la voir avec un autre.

« Tu t’excuses pour quoi Beatriz? Pour faire ta vie? Tu es libre de la mener comme bon te semble, tu ne me dois rien.» Je te devais de ne pas t'abandonner. C'est pour ça que je m'excuse. Et tu ne devais pas me laisser partir. souffla-t-elle froidement. Elle lui en voulait aussi, et le fait qu'ils se mentent ouvertement commençait à la rendre dingue. Le fait qu'il l'appelle Beatriz lui fendait l'échine, enclenchant des picotements dans ses doigts, comme si sa main la gênait si fort qu'elle avait envie de lui mettre une gifle. De frapper son torse jusqu'à être défoulée, jusqu'à ne plus sentir aucune douleur. Il avait le don de lui rappeler qui elle était même sans le vouloir. Il la défiait. La poussait sans cesse dans ses retranchements, depuis toujours, pour la faire avancer. Il la connaissait mieux que quiconque, et depuis deux ans, c'est la première fois qu'elle a reproché quoi que ce soit à quelqu'un, étalant ses sentiments à Bryan, de l'autre côté de la table en bois.

Le téléphone la sauve alors de son envie de l'étrangler, et elle reprend son visage impassible, même lorsqu'elle se rend compte qu'elle est suivie. Elle finit par raccrocher, sentant le regard insistant de Yan sur elle, comme s'il perçait le moindre de ses secrets, même des années plus tard. Lorsqu'il prend rapidement sa main, dans un mouvement rempli de grâce et de force, elle a un mouvement automatique de recul. Une lueur dans les yeux, quelque chose de vivant. Quelque chose qui ronge de l'intérieur, qui s'insinue comme un poison. La peur. Mais son visage reste stoïque, indifférent, alors que le contact avec sa peau la fait frissonner. Son visage est peut-être imperturbable, mais son corps ne la jamais été. Tous ses sens ont toujours été décuplés en présence de son meilleur ami, comme si chaque parcelle de sa peau l'appelait à elle. Le voulait. Le désirait. Le réclamait comme un dû. N'attendait que ses mains. Il desserra son étreinte et son monde s'écroula à nouveau.

« Tu es en train de me dire que ce Ryan t’a fait suivre?»
Elle ferme les yeux un instant. Quand elle les reouvre, ce sont ceux d'une écorchée vive.

« Viens avec moi.»
Un nouveau contact et elle se lève comme si son corps coulait vers le sien. Un automatisme. Docilement. Elle n'oppose aucune résistance alors qu'elle sait qu'elle se fera réprimander pour ça. Au fond, elle n'a jamais perdu de sa sauvagerie, seul son instinct de survie à pris le dessus. Et lorsque Bryan n'est pas dans les parages, c'est une Bethy remplie d'automatismes et plongée dans un mutisme profond qui est personnifié par cet instinct de survie. Il n'y a que Bryan qui la laisse être telle qu'elle est. Il y a des rares moments dans l'existence où la vie vous offre une rencontre que vous n'attendiez pas - une seule, cependant. Bryan avait été cette rencontre. Celle de l'être complémentaire qui vous accepte tel que vous êtes, qui vous prend dans votre globalité, qui devine et admet vos contradictions, vos démons, vos colères, le torrent de boue et d'insanités qui coulent dans votre tête. Et qui l'apaise. Celui qui vous tend un miroir dans lequel vous n'avez plus peur de regarder. Il avait été cette personne là. Aujourd'hui, le miroir ne renverrait même plus une image reconnaissable de celle qu'elle a été. Une femme forte que rien ni personne ne pouvait atteindre. Beatriz. La vraie, et non pas l'image. Aujourd'hui, elle n'est plus une femme, mais un vieux château hanté d'innombrables fantômes que seul Bryan peut adoucir ou calmer.

Durant tout le trajet, son regard est absorbé par le paysage. Elle ne peut poser ses yeux sur Bryan de peur que les souvenirs remontent et qu'ils soient encore plus difficiles à effacer de sa mémoire. Le nombre de fois où ils avaient été tous les deux dans une voiture, à discuter de tout et de rien en roulant vers des destinations inconnues. En riant, toujours, d'un rire cristallin sortant du plus profond de leurs entrailles. Beth sentit la voiture ralentir puis accélérer à nouveau dans un silence de mort, avant que l'homme à ses côtés ne le brise. « Tu es en train de me dire que celui que tu vas marier te faire suivre parce qu’il veut connaître tes faits et gestes.» Ses pensées sont ailleurs. Absorbées par le paysage gris. Gris comme son coeur. Gris comme son âme. « Bethy?» Il n'a pas confiance en toi. répondit-elle simplement, du tac au tac. Elle ne prend plus le temps d'examiner ou de réfléchir aux réponses qu'elle lui donne. De se cacher. Il a libéré une rage en elle qui se répand comme un cancer et qui n'attend que d'exploser.

Elle sent la voiture s'arrêter dans une tension qui les écrase et en sort avant qu'il ne lui ouvre la portière. Elle en bondit comme si le siège lui brûlait le corps, alors même qu'il lui pose une question. « Tu veux rentrer? Je pense qu’on a besoin de parler en privé.» Elle hoche la tête simplement, une fois dehors, le regardant avant de fermer la porte et de se tourner vers l'immeuble à l'intérieur duquel elle le suivit sans un mot. Pour quelqu'un qui bavardait sans cesse il y a deux ans, le silence est lourd et bien présent jusqu'à l'arrivée dans un appartement qui doit faire quinze fois le sien, de New York. Ou plus. Elle n'a jamais vu ça et reste un instant figée. Riche. C'est de ça dont il parle. N'importe qui rêverait de cette vue. De cet espace bien plus que tout. Elle ne rêvait que de l'homme.

Elle retira ses chaussures, paraissant dix centimètres de moins, et se dirigea pieds nus vers la grande baie vitrée, sentait la présence de Bryan derrière elle. La décoration était épurée, fraiche, sans qu'elle n'arrive à la trouver belle. Trop impersonnelle. Elle se surpris à regarder les cadres, dans des coups d'oeil furtifs. Aucune photo de lui avec quelconque femme assez proche pour lui avoir volé sa place, le temps qu'elle laisse le poste vacant en partant pour New York, et son coeur se déserra d'un poids.
Il lui proposa à boire, et sans le regarder, elle demanda du vin. Il lui en fallait où elle allait s'écrouler - tout était trop neuf. Trop beau. Trop grand. Trop froid. Glacial. Elle n'avait pas l'habitude et avait dès lors l'impression que le monde voulait la pousser en dehors de son sillage. Qu'il l'a refusait. Qu'elle était abandonnée par l'humanité toute entière. Y compris Bryan. Beatriz était devenue une étrangère au monde des vivants car une fois à New York, elle avait renoncé à combler les vides qui emplissaient son coeur. Yan y avait une place de choix, mais il n'était plus là. Elle n'avait alors qu'un trou béant à la place de son palpitant. Au fond, elle savait qu'il était logé dans son ventre et dans son sang, sous chaque centimètre carré de sa peau. Il n'avait cessé de l'accompagner, de vivre auprès d'elle, de saturer chaque moment de sa présence, chacune parcelle d'air de son souvenir. Chaque sourire était gravé. Chaque regard se trouvait dans sa mémoire.

Bethy avait cru être heureuse avec Ryan, un temps. Et puis, elle s'était habituée à l'être beaucoup moins.

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MessageSujet: Re: the things we lost in fire. (bryan)   the things we lost in fire. (bryan) EmptySam 6 Déc - 3:31


the things we lost in fire.
ft. Bryan & Bethy
Il s’en fou qu’elle ne doit pas se retrouver seul avec lui. Il s’en fou de cet homme qu’il ne connait pas. Il s’en fou des conséquences de ses actes. Il n’a pas envie qu’elle se retrouve entre les mains d’un homme incapable de lui faire confiance. Au point de la faire suivre. Les réponses qu’elle lui offre ne sont pas satisfaisantes. Il se contente de rester silencieux jusqu’à ce qu’ils arrivent près de sa demeure. Il aurait préféré ne pas la traîner dans cet endroit, dans cette maison surement trop grande pour qu’il y vive en solitaire, mais il s’y plait. La seule à être venue fouler le pas de la porte, c’est Jamie. Lorsqu’il se perd dans les affres du plaisir de la chair, il préfère épargner son lit, sa vie privée. Il n’a pas envie de montrer à qui que ce soit ô combien il était fortunée pour rendre le mythe encore plus réel. Jamie le sait. Elle le voit jour après jour. Bryan n’a pas besoin de faire semblant avec elle, comme il n’a pas besoin de faire semblant avec Bethy.
Entre eux. C’est complexe et c’est une connerie. Une connerie de n’avoir jamais cédé aux pulsions qui les animent depuis toujours. C’est pourtant trop tard maintenant ou pas. Il ne sait pas ce qu’il a envie de faire puisque sa confiance, elle l’a perdue deux ans auparavant. Elle est partie sans donner le moindre signe de vie, s’il n’a rien fait c’est parce qu’il lui en voulait. Il lui en voulait d’être devenu cette étrangère qui avait sous les yeux,  qui se mouvait dans son appartement comme un fantôme du passé.
Cette tension. Il la méprise. Il déteste ce qu’ils sont devenus avec les années et ce gouffre ne fait que s’étendre depuis qu’il peut l’avoir sous les yeux. Il préfère la détentrice de son cœur, comme elle était dans ses souvenirs et non cette femme qui n’était pas du tout semblable à celle de son enfance, adolescence, celle qui faisait partie de sa famille.
Elle ne dégage que de froid, que ce vide immense qu’il ressent jusqu’au plus profond de ses entrailles. Une poupée de porcelaine vide, sans état d’âme ou trop bien cachée. Il sait qu’elle est quelque part sous cette couche épaisse de froid, de ce froid qui lui embrouille la vue puisqu’il ne sait pas comment la prendre, comment la pousse à réagir.

Dans ce silence torturant, il se dirige vers sa cuisine pour verser deux verres de vin avant de s’approcher d’elle pour lui tendre le verre. Il n’a pas de mot pour qualifier cette situation, ni ce qu’ils sont l’un pour l’autre.
Il aurait voulu d’une femme pour lui faire ressentir ce mal qui le prend à ce moment précis, mas au lieu de s’ouvrir à elle. Il se ferme. Il referme cette carapace contre son visage qui reste de marbre, trop neutre. Celui qu’elle crève surement d’envie de voir se fendre, comme il crève d’envie de voir ce Ryan pour lui foutre son poing à la figure. Elle attrape la coupe de vin, il ne fait rien et pose son regard sur le paysage un moment.
Dans son esprit, ce n’est qu’une tempête. Qu’un chaos immense qu’il a du mal à repousser. Sa vie fou le cap. Elle s’éclipse. Il a envie de reprendre le contrôle, mais l’arrivée de Beatriz rend la chose encore plus complexe. Le verre se porte à ses lèvres et il avale la moitié du liquide de son verre. C’est froid. Trop froid pour que ce soit eux. Rapidement, il dépose sa coupe et celle de Bethy sur le coin d’une tablette non loin d’eux et s’approche d’elle pour lui attraper poignets.
Il en a marre. Bryan a marre de cette situation, de cette tension merdique, de ce silence oppressant. Ça le rend complètement dingue. Comme avoir la jeune femme dans son champ de vision.
Son regard acier se pose dans celui de la jeune femme, de Bethy. Il l’observe, analyse le moindre de ses traits et la force à lui faire face, sans lui faire mal. Ça n’a jamais été le cas. Le trentenaire à toujours usé de douceur quand il était question d’elle. Quelque chose se passe en elle, il le sent. Elle n’est plus rien qu’un vide qu’il ne sait pas comment combler, qu’un morceau de son passé qui manque cruellement d’éclat. Un bout de souvenir qu’il ne reconnait plus. Ils sont près. Un peu trop. Il ne fera pourtant rien de plus. Il ne l’attire que près de lui, mais le fait qu’il tient ses poignets vers lui et que ses propres bras soient repliés contre son torse empêche que leur corps se fonde l’un à l’autre. Ses iris sondent ceux de Bethy. « Tu me caches quelque chose Bethy. Je le sais.» Il relâche ses mains après un moment, il ne va pas la forcer à rester en place, mais il n’a pas envie qu’elle fuie. Il veut savoir. Il sait qu’elle lui cache des choses. Il le sent.
Ses réactions, il aurait pu les prédire par le passé, savoir ce qu’elle allait faire, mais là, il prend des risques.
Le PDG tente de lui faire avouer le fond de ses pensées, ce qu’elle cache. Il n’a pas la moindre idée de si elle va parler, mais qu’importe. Il s’en fou. « Tu ne peux pas apparaître après deux ans comme ça Bethy.» Ses dents se serrent. C’est de la rage qu’il ressent. C’est égoïste de revenir dans sa vie pour le narguer, pour lui dire ô combien elle n’est pas accessible. Il tente de refaire sa vie depuis deux ans, elle ne peut pas débarquer de la sorte. C’est impossible. Il n’a pas la tête à ça. À eux. Entre son père et le fait qu’il accumule les conneries avec Jamie, c’est impensable. Et il lui en veut toujours. À elle.
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MessageSujet: Re: the things we lost in fire. (bryan)   the things we lost in fire. (bryan) EmptySam 20 Déc - 10:28

The things we lost in fire.
il y a ton sourire qui s'élève, c'est comme une lueur d'espoir. y a l'ombre, et la lumière, au milieu notre trajectoire. fallait choisir une route, alors on a choisi la pluie, acide à s'en brûler le coeur, pourvu que planent les esprits.
Beatriz ne lâche pas des yeux la sublime vue de l'appartement. Elle aurait envie de glisser, pieds nus, dans chaque pièce, de courir pour découvrir si chaque partie de l'appartement était aussi froide que son propriétaire aujourd'hui. De s'enfuir. Encore une fois. Elle n'aime pas affronter les problèmes où il s'agit de parler - elle sait jouer de son corps et elle sait se faire comprendre par ses actes. Mais les mots sont trop durs pour elle, ce sont des armes trop fortes qui se retournent trop souvent contre sa volonté et qui la brisent sans ménagement.

Elle boit une gorgée de ce sublime vin avant qu'il ne lui reprenne la coupe des mains. Il prend doucement ses poignets pour la rapprocher de lui, mais elle est toujours trop loin à son goût. Bethy a l'impression qu'un hiver froid et interminable s'est placé entre eux et que le gel à tout emporté sur son passage - les sentiments en premier. Ne restent plus que les souvenirs pour renforcer le mal-être. La jeune femme sent la chaleur qui émane de son corps, comme pour l'appeler à venir à lui, à lui offrir ce qu'ils n'avaient jamais pu se donner, de peur de se perdre. Aujourd'hui, ils s'étaient perdus. Qu'est ce qui les empêchait ? Elle aurait voulu se blottir contre lui, pleurer dans ses bras. Elle l'aime d'un amour unique, elle l'aime pour cette dette qu'elle aura toujours envers lui, pour l'avoir sauvée de ses travers, pour avoir rattrapé cet éclat de vie en elle, in extremis. Elle l'aime pour son hésitation qu'il avait parfois à la questionner sur sa vie, sur ses parents alors qu'elle savait bien plus de choses sur lui. Elle l'aime aussi pour ce qu'il entend dans ses silences, pour son regard qui sonde le sien en la mettant à nu. Elle voudrait réussir à lui dire combien elle a besoin de lui, combien elle a besoin qu'il s'occupe d'elle, qu'il la sauve. Mais elle ne sait pas - s'il y en avait une autre ? S'il y en avait une autre et que c'était pour cela qu'il ne voulait pas qu'ils se fassent surveiller, ou qu'il n'avait pas voulu l'emmener directement dans son appartement ? Elle voudrait être la seule, l'unique, effacer toutes les autres devant elle, et toutes celles qui viendront, sauvages et fragiles. Il est entré dans sa vie comme une météore, qui au lieu de tout détruire, la remise sur les railles.

« Tu ne peux pas apparaître après deux ans comme ça Bethy.»
Elle l'écoute sans répondre, ses yeux sont perdus quelque part au fond des siens, essayant d'y voir autre chose que la nuit, sans succès. Elle soupire un instant avant de se détacher de lui. La tension est trop forte. Chaque parcelle de son corps est en alerte. Il suffirait d'une caresse pour qu'elle craque et qu'elle envoie tout valser - mais il faut qu'elle reste forte. Alors elle se mure.

Ça t'es déjà arrivé de te réveiller au milieu d'un super rêve, et de vouloir te rendormir ? Il hoche la tête, comme s'il ne comprenait pas où elle voulait en venir. Elle marche entre les canapés, l'air tranquille, le coeur rongé. Ou d'avoir un gros rhume, et de t'en vouloir parce que la veille tu n'appréciais pas la chance que tu avais de ne pas être malade ? Il hoche à nouveau la tête. Elle sent qu'il bouillonne de l'intérieur, qu'il a envie de savoir. Mais c'est plus dur pour elle de lui avouer quoi que ce soit que de se taire. Il entre-ouvre ses lèvres comme s'il voulait l'aider à parler, et elle s'arrête dans son manège, le regardant droit dans les yeux. C'est exactement ce que je ressens. Je n'ai qu'une envie, c'est que tout redevienne comme avant. Elle reprend sa marche comme si elle ne venait pas de lancer une bombe.

Depuis toujours, Beatriz avait rêvé d'un idéal, elle l'avait prié, pour au final accepter de se marier avec son opposé. Le jour où cet idéal s'était dessiné, elle avait découvert la peur de le vivre, celle de ne pas être à la hauteur de ses propres rêves, celle de les marier à une réalité dont elle serait devenue responsable. Et elle a fuit. Parce qu'aucun rêve ne peut jamais se réaliser. Alors la blonde avait vécu deux ans dans le souvenir, essayant de se remémorer les moindres détails, d'entendre son rire et ses conseils. Parfois même, en marchant dans la rue, elle sentait sa présence et se retournait sans qu'il n'y ait personne. Son absence était entré en elle comme une petite mort qui n'a cessé de creuser son chemin pour dévitaliser chacun de ses organes et chacun de ses sentiments.

A toi à présent. Ce n'est pas qu'à moi de parler. Il n'y a pas que moi qui cache des choses dans cette pièce.
Beth sent que la muraille qu'il a échafaudée autour de lui est une protection de plus pour son coeur trop fragile. Car Ludsen a bien le plus merveilleux des coeurs sur cette terre, et il est inconnu de tous. Elle s'était toujours dis que c'était dommage, sauf lorsqu'il avait commencé à lui en offrir des parcelles qu'elle avait finalement lâchées dans le vent. Quel gâchis.

Au fond, ils se ressemblent toujours. Ils ont chacun construit des barrières pour se protéger eux-mêmes lorsqu'ils ne pouvaient pas mutuellement le faire. Il avait mis plusieurs années à élever des murailles pour protéger sa vie privée - autrefois, elle était confinée à l'intérieur, au chaud, sans que rien ne puisse la détrôner de sa place. Aujourd'hui, il semble qu'il a oublié d'y ménager une porte et qu'elle est recluse devant un interminable mur de centaines de mètres de haut. Et elle est là comme un lion en cage, à espérer pouvoir creuser une brèche dans ses murs.

Ces dernières heures, face au corps et au regard de Bryan, son travail lui paraissait sans intérêt et sans but, la somme de ses projets bien inférieure à ce qu'elle s'était imaginée autrefois, sa vie tellement fade comparée à ses rêves. Son coeur s'était fait la malle. Elle le voulait et elle ne pouvait pas. Elle était coincée. Elle ne pouvait pas fuir son futur mari, et elle ne pouvait pas rester. La seule chose qui lui semblait digne d'être préservée était la ridicule place qu'il devait lui rester dans le coeur de son ancien meilleur ami.
Mais il restait silencieux. Elle se balançait doucement sur ses jambes, marchant sans but, sans direction, sans s'arrêter. Elle s'approcha soudainement de lui, comme prise d'une folie, ses yeux presque voilés, irréels, et posa simplement sa tête contre son torse. Il était debout, tendu comme un arc, les bras ballants le long du corps, sans bouger. Elle sourit simplement. Il avait le don de la faire redevenir elle-même, fière et intouchable, contrairement à celle que Ryan avait créée. Elle ne s'arrêta pas de sourire en fixant leurs pieds, et ils restèrent la un moment qui sembla durer une éternité. Elle murmura simplement : Qu'est ce que tu caches, Ludsen ? Sentant qu'il n'allait rien lui dire aussi simplement, elle continua sans qu'il n'eut le temps d'émettre un son : Si tu me parles, je te parlerai en retour. C'est ce que tu veux, non ?

Elle savait qu'il considérerait alors la question. Cet homme était un PDG dur en affaires, et elle comprendrait alors si elle comptait encore un tant soit peu à ses yeux. Une attente irréaliste.

(c) sweet.lips
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