Aujourd'hui j'avais le droit à une soirée de repos, soirée ou je ne serai pas obligé de suivre Dean dans une enquête. Ce que j'aimais le moins c'était quand on devait être dans une planque à espionner quelqu'un. Les filatures c'est le truc que j'aimais le moins ! Ce soir n'était pas un soir ordinaire, en effet je devais revoir ma meilleure amie que je n'avais plus vu depuis ma rentrée en hôpital psychiatrique. Le pire c'est qu'elle ignorait que j'étais allé dans cet établissement. Mon père lui avait annoncé que j'avais pris du temps pour aller voir ma famille dans un autre pays. Nous avions décidé d'aller manger un bon hamburger pour fêter nos retrouvailles. Ouais je sais c'est beaucoup moins classe que de l'emmener dans un restaurant mais bon ! Profitons en avant d'avoir des soucis qui vont nous empêcher de nous empiffrer de gras. Je souriais rien qu'en pensant ainsi. On alla s'installer tranquillement quand je vis l'ivrogne de la ville, il puait l'alcool à des kilomètres, il était pire qu'une éponge ce mec. « Mon Dieu ! Il a le don de me faire peur cet homme » Je me retournais vers la demoiselle, je dois avouer que la brunette n'avait pas tord. Il me donnait également la chair de poule. « C'est clair lui il doit faire fureur à Halloween... Même pas que j'aurai le courage d'approcher de sa baraque. Il doit avoir une piscine à alcool tellement il est imbibé ! » Je fixais de nouveau le comptoir tout en frissonnant de tout mon être. Beurk, en plus je buvais peu donc autant dire que cette odeur avait le don de me lever le coeur. Mais ma joie de revoir mon amie fut s'envoler cette mauvaise rencontre. « Comment se sont passées tes vacances ?Heureusement pour moi ton père a essayé de me tenir au courant de tes faits et gestes ! » Je me sentais tellement coupable de lui avoir mentis, je ne voulais pas l'inquiéter... Je sais que cela n'excuse pas tout loin de là ! Mais je la voyais déjà arriver telle une furie me foutant une gifle pour me remettre les idées en place !

J'ignorais totalement ce que j'allais lui dire... Lui mentirai-je encore ? Où prendrais-je mon courage à deux mains pour lui avouer l'horrible vérité ! « Han madame boude parce que je lui ai pas emmené de cadeaux ? » dis-je en lui pinçant gentiment la joue. Et voilà bravo Zéphyr tu joues encore le lâche... Tu trompes tes amis(es) c'est vraiment pas glorieux... Alors qu'ils ont été là après la mort de ta mère pour la plupart ! « En fait... » Mon visage se ferma légèrement puis mon ventre se mit à gronder. Je riais alors nerveusement en tapotant celui-ci « Je crois que je vais me prendre deux hamburgers moi ! » pas toujours facile de dire la vérité, encore plus à une bonne amie qu'on a trompé. J'avais peur qu'elle m'en veuille encore plus qu'actuellement !

Je revoyais enfin ma meilleure amie depuis ma sortie de l'hôpital. Bien sûr chose qu'elle ignorait totalement. Pour elle, je n'étais partis que pour aller voir de la famille dans un autre pays, c'est ce que mon père lui avait dit en tout cas. Nous avions décidé de manger comme quatre pour fêter nos retrouvailles et pas des choses les plus saines en plus. Mais zut nous n'avions qu'une vie alors autant en profiter d'autant plus que nous n'avions pas de problèmes de santé. Nous vîmes alors l'alcoolo de la ville, Mr Miller, je ne pouvais pas le voir tout comme Cece visiblement. En plus d'être alcoolique c'était un vieux porc qui avait reluquer mon amie de A à Z. « L’alcool lui ronge la vie. Quoiqu'il me fasse peur, il me fait aussi pitié. C’est fou quand tu bois tu sus l’alcool, ton haleine sans l’alcool et ça laisse des marques à vie sur ton visage. Tu l’as déjà vu sobre toi . J’ai beau réfléchir je ne me souviens pas l’avoir vu sans une bouteille ou un verre à la main. » C'est vrai que je vis ici depuis ma plus tendre enfance et moi aussi je l'ai toujours vu avec de l'alcool à disposition. D'ailleurs mes parents n'aimaient pas que je l'approche quand j'étais gosse. Même mon père qui a finit alcoolique après la mort de ma mère avait décidé de s'en sortir grâce aux AA. « Ouais ben en tout cas qu'il arrête de te reluquer comme ça ce pervers. Où moi je vais aller lui faire la tête au carré. » Ce qui serait plutôt improbable, je me ferai sûrement rétamer, même par un alcoolo. Je suis juste bon pour des calculs algébriques moi ! J'étais très protecteur envers mes amis(es) ainsi que ma famille. La jeune femme m'envoya alors une pique vis à vis de mon manque de nouvelles pendant quelques mois. Je comprenais parfaitement qu'elle m'en veuille mais Cece me tuerait sur place si elle savait la vérité. Alors comme d'hab par lâcheté je sortis une blague pourrie même pas drôle. « Parce que je n’ai même pas eu de cadeau… Vous devriez avoir honte Mr Hale, je suis il me semble votre meilleure amie je mérite bien un cadeau et surtout une médaille puisque je vous supporte depuis tant d’années. » Elle me fit une grimace et moi je lui tirais la langue te un gamin de cinq ans qui se dispute avec une amie. « Bon alors moi aussi j'ai le droit à un cadeau après tout je te supportes aussi ! Et dieu sait que tu es vachement plus enquiquinante que moi. » rétorquais-je en la bousculant gentiment.

Tout ça m'avait manqué pendant ces quelques mois où j'étais le plus souvent seul dans ma chambre. On ne peut pas dire que je m'étais fais des amis, surtout qu'ils étaient pour la plupart plus fous que moi ! Mon visage s'assombrit, je m'apprêtais à cracher le morceau quand mon ventre gargouillait bruyamment « Bah alors tu n’as pas mangé depuis combien de temps toi ? » Je haussais les épaules tout en riant nerveusement, même la nana à côté de nous nous regardait en rigolant à moitié. Purée, mais les gens n'avaient jamais entendu ce genre de bruit gênant. J'annonçais alors que je prendrais deux hamburgers pour que mon ventre soit enfin satisfait. « Ça ne va pas . Regarde-moi c’est ta meilleure amie tu sais que tu peux tout me dire. Qu’est-ce qu'il s’est passé durant ses vacances ? » La demoiselle me regardait dans les yeux, elle n'était pas dupe après tout elle me connaissait depuis un petit moment maintenant. Je soupirais profondément puis me tournais vers elle prenant ses mains dans les miennes « Promets moi de ne pas m'en vouloir quoique je te dises d'accord ? » J'avais besoin qu'elle me rassure car je ne voulais pas la perdre et si elle devait me faire la tête je sens que je ne m'en remettrais pas. « Si tu m'en veux qui je pourrai dévergondé moi ! C'est tellement drôle des fois de te voir essayer de te trémousser sensuellement sur une musique ! » éclatais-je de rire. Car bien sûr je n'étais pas mieux, d'ailleurs je ne savais pas danser.

J'aimais passer du temps avec la demoiselle, cela m'avait manqué pendant tous ces mois où je m'étais retrouvé dans une chambre... Seul ! Je voyais rarement des gens sauf mon père qui venait une fois toutes les semaines. J'ai aussi vu Mina qui venait me voir dès qu'elle passait pour voir sa grand-mère. Sinon je restais dans ma chambre à lire des bouquins, à dessiner et j'en passe, fallait bien que je m'occupe. Je m'énervais légèrement en voyant que l'ivrogne de la ville posait son regard sur le corps de ma meilleure amie. Je n'aimais pas ce genre de mec vicieux. La brunette savait pertinemment que je n'étais pas doué pour ce qui consistait à taper les autres. La violence est moi cela fait deux, je n'aime pas cela ! Que ce soit de la provoquer ou encore de la voir. « Et je devrais t’emmener à l’hôpital. Je n’y tiens pas, pas sans avoir mangé un bon hamburger. » Je fis une mine outrée, me tournant les bras croisés « Ouais ok tu préfère manger que faire attention à ton meilleur ami. Je pourrais me vider de mon sang non ! Madame veut son hamburger ! » Je restais tourné, bien évidemment je ne pouvais pas la bouder éternellement étant donné que nous étions tout de même assez fusionnels tous les deux. Je m'entendais aussi très bien avec Zoé, du moins avant que je sois interné sans en parler à qui que se soit de cette famille. Zoé ignorait aussi pourquoi j'avais arrêter de leur donner des nouvelles, de un là-bas on avait pas le droit d'avoir de téléphone portable. Désormais s'était tendu entre moi et Zoé et parfois ma meilleure amie essayait de nous rabibocher, mais Zoé a une tête de mule. Cece quant à elle ne semblait pas rancunière sur le fait que je l'avais "abandonné" pendant des mois, je m'en voulais énormément mais je n'avais pas le choix. Je ne voulais pas qu'elle souffre, qu'elle s'inquiète... Elle connait mon passé, elle sait comment j'ai vécu la mort de ma mère comment mon père était devenu. Quand nous étions gosses nous adorions nous taquiner, nous étions très joueurs l'un envers l'autre et j'aimais ça. Au moins, quand j'étais en sa compagnie je ne pensais pas à la souffrance que j'endurais, la brune savait toujours me faire rire. « Là je dois dire que tu n’as pas tort. Mais je suis presque certaine que celui qui est enquiquinant de nous deux c’est toi. Je veux dire je suis facile à vivre. Regarde-moi je suis un ange. » Un ange mais bien sûr, je ne pus m'empêcher de rire bruyamment. Depuis que je la connaissait, elle était super coincée, quelqu'un de très droit. Elle ne savait pas réellement s'amuser, si dorénavant Cece se lâchait un peu plus je crois que c'est grâce à moi. Elle peut enfin être la petite gamine qu'elle ne peut pas se permettre d'être chez elle. Elle a grandit très vite ce qui explique que dans sa tête elle n'ai pas vingt-trois ans mais plutôt l'âge d'une femme mûre. « Mais ce n'est pas une queue de démon que je vois bouger là ! » riais-je en tapotant doucement ses fesses. Tous les deux nous étions quasiment intenables, toujours à nous lancer des vannes pourries qui ne font rire que nous.

Trêve de plaisanteries, je devais lui avouer enfin pourquoi j'étais resté silencieux pendant tous ses mois loin d'elle. Pourquoi mon père en était venu à lui mentir même à elle, je m'en voulais. Je souhaitais être sûr que la jeune femme ne me ferai pas la tête, après tout sans elle j'étais un peu perdue. Bien sûr j'avais aussi Lee qui était une très bonne amie, mais elle savait mon cursus... Je désirais que Cece aussi le sache. « Tu sais bien que non. Réfléchie je serais rancunière avec toi, je ne serais même pas venue ce soir. Tu comptes beaucoup trop pour moi pour t’en vouloir. Quoi qu’il se soit passé je serais là pour te soutenir. » Je fus content d'entendre cette phrase, mais je savais aussi quand la demoiselle tomberait de haut en découvrant mon secret si je puis dire cela ainsi. Je vis clairement que la demoiselle commençait à paniquer, je me demandait bien pourquoi après tout j'étais en bonne santé devant elle. « Je te signale que faire de l’humour pour éviter la conversation c’est mon dada. Alors tu vas tout me dire immédiatement. Regarde dans l’état où tu me mets. » Elle me montrait alors sa main toute tremblotante, je la pris dans les miennes. Ses doigts étaient gelés, je frottais alors sa main frêle entre les miennes, je m'apprêtais à lui dire que mon meilleure amie remballa une nana qui nous matait sans aucune gêne. Je levais les yeux au ciel en sifflant tel un serpent en colère, les gens je vous jure ils n'ont vraiment plus de respect de nos jours. « Voilà je n'étais pas en France comme mon père te l'as dit... En fait j'étais interné... En hôpital psychiatrique. » murmurais-je, c'était toujours aussi dur d'en parler, je sentais mes muscles trembler. Les larmes montaient doucement à mes yeux, pourtant je n'étais pas une personne qui montrait aisément ses sentiments, même aux personnes les plus proches de moi. « Tu sais que ma mère est décédée la veille de mon anniversaire. Et bien la veille de mes vingt-deux ans, j'ai tenté de me... Tuer !  ça devenait trop dur de vivre tous ses anniversaires sans elle. J'ai toujours pensé que c'était ma faute, enfin c'est ma faute. » c'est la première fois que j'en parlais ainsi à ma meilleure amie, je voyais son visage se décomposer au fur et à mesure, je baissais la tête honteux d'avoir agis aussi bêtement il y a de cela un an.

J'avais enfin décidé d'être franc avec la demoiselle, après tout c'était ma meilleure amie. Cela serait bête que du coup je lui cache ce genre de chose. Je sais qu'elle ne me ferai pas la gueule comme Zoé, mais elle m'en voudrai toujours un peu ce qui est logique. Je pense que si une de mes amies m'avait limite zappé pendant des mois, je réagirai exactement de la même manière. En plus, moi j'étais un peu beaucoup rancunier sur les bords. Nous étions encore sur cet ivrogne de la ville, je rétorquais que s'il continuait je le défoncerai, seulement Cece me connaissait, la violence s'était pas pour moi. Et comme elle l'avait si bien dit, c'est sûrement moi qui finirait à l'hosto même face à un soûlard. Seulement la jeune me laisserait blesser pour manger son hamburger, bien sûr cela était pour me taquiner, je la connaissais par coeur. « Il faut dire que j'ai toujours était une femme avec un gros appétit. Ne soit pas bête, tu sais bien que je te sauverais, j'appellerais le Samu avec mon hamburger à la main. J'aurais certainement le tien en plus, c'est intéressant. » j'éclatais alors de rire, c'est vrai que la brunette mangeait pas mal mais je me demandais bien où elle mettait tout ça. Car après tout elle avait une taille mannequin, les hommes seraient fous de ne pas s'intéresser à une beauté pareille. Mais attendez je suis fou alors de la voir que comme une amie ? « Mouais et tu mangerai le mien en plus ! Tss mais en fait tu es vraiment le diable en personne. Je comprend mieux pourquoi je vois une queue se trémousser sur ton derrière. » Rétorquais-je, rebondissant sur le fait qu'elle m'est dit être un ange. Tous les deux nous étions tous simplement intenables l'un avec l'autre, les gens aux alentours devaient se dire que nous étions frappadingues. J'adorais cette fille, en sa compagnie j'oubliais quelque peu ma douleur. « J'ai attrapé une queue à force de te fréquenter. C'est pour ça qu'elle est si petite, puisque tu es parti, elle s'est rétrécie. » Je lui tirai la langue, elle me répétais sans cesse cela sûrement pour me faire un électrochoc pour me démontrer que sans moi elle avait souffert. J'avais fais souffrir pas mal de gens dont mon père, il avait perdu sa femme et moi je remettais cela sur le tapis avec ma tentative de suicide débile.

Je repensais alors à Cece qui avait perdu sa mère jeune, s'occupant alors de sa jeune sœur. Elle, elle n'avait pas décidé de mettre fin à ses jours. Ma meilleure amie avait été plus forte que moi ! Elle avait raisonné pensant à ses proches qui souffrirait si elle partait. Je finis alors par craché le morceau honteux de ne pas avoir réussi à être plus fort « C'est une plaisanterie ? » Elle me fixait de ses yeux couleur noisette, je lui avouais que non... Elle devait se dire que j'étais faible, lâche, débile et tout ce qui s'en suit... « Je ne suis pas aussi fort que toi Cece ! Tu dois te dire que mon geste était con. Ouais j'ai été con, j'ai choisi la facilité pour ne pas souffrir plutôt que de me battre chaque jour comme toi... » malgré tout j'idéalisais mon amie, pour moi c'était la force incarnée. « Zéphyr ce n'est pas de te faute ... Ta mère serait fière de toi, tu es une personne exemplaire. Des gens meurent tous les jours, certes, elle est morte la veille de ton anniversaire, mais ce n'est pas de ta faute. » Je ne sais pas si ma mère serait fière, en tout cas elle ne m'applaudirait pas pour ma tentative de suicide. J'aurai surtout droit à une gifle suivit d'un gros câlin. Ces bras autour de moi me manquait, son bisous sur le front avant que je me couche, son rire, son odeur. Des larmes commençaient alors à monter en moi, je les effaçaient d'un coup de main. Je n'aimais pas particulièrement montrer mes faiblesses aux autres, même aux personnes les plus proches de moi ! « Si c'est de ma faute, j'aurai pas fais une stupide crise pour qu'elle aille m'acheter un truc ce soir là elle serait encore en vie. Elle serait resté à la maison avec moi devant un bon chocolat chaud. » C'était indéniablement ma faute, même si beaucoup de psychiatres m'avaient dit non pendant mon internement. Pour eux je n'étais qu'un enfant qui faisait une crise comme tout enfant de presque huit ans, ma mère aurait pu mourir à n'importe quel autre moment. Peut-être, mais je suis quasi sûr qu'elle serait resté avec moi, ma mère serait encore de ce monde. Enfin comme disait mes psys avec un si on referait le monde ! « Si j'avais était au courant, je serais venue te voir à l'hôpital. Je serais même venue avec Aurore. » Aurore ? Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu la petiote... Je ne l'avais plus vu depuis mon internement en fait. Cette gamine était adorable, une bonne bouille qu'on avait envie de croquer. « C'est moi qui avait dit à mon père de ne pas te le dire, je ne voulais pas que tu souffres et que tu t'inquiètes... Puis ce n'est pas une endroit pour une petite fille même si je l'adore. » Et inconsciemment je pense que je ne voulais pas de la pitié des gens, ou encore de voir une immense tristesse dans les yeux de mes amies. « Désolé de t'avoir fait du mal » Je pris la main de la demoiselle dans la mienne et souriais faiblement.

Je m'étais enfin décidé à tout avouer à ma meilleure amie, j'avais peur que celle-ci le prenne mal. Mais bien au contraire, elle tentait de me rassurer, de me déculpabilisé. Seulement, j'avais cru pendant tellement d'année que j'étais coupable que cela serait dur de me débarrasser de ce sentiment. Je me sentais encore terriblement triste par moment, surtout quand je me mettais à y repenser. Lorsque mon esprit divaguait, la douleur reprenait possession de mon corps, comme si le décès de ma mère datait de seulement quelques jours. « Tu es loin d’être con… Tu as des défauts mais être idiot n’en fait pas parti. Je ne vais pas te dire que je te comprends, ou que je trouve que tu as bien fait. Parce que c’est faux, ton acte était irréfléchi et immature. Mais je sais que si tu as le fait c’est parce que tu pensais que c’était la bonne solution. Ça ne l’était pas, j’aurais été là pour toi…J’aurais dû être là. » Je comprenais tout à fait ce qu'elle disait, oui sur le coup j'avais été tout ce qu'il y a de plus irréfléchis. Je l'avais fais uniquement pour soulager la douleur lancinante qui me prenait aux tripes. « Je voulais surtout ne plus ressentir ce vide en moi ! » Je pris délicatement sa main dans la main caressant sa paume de mon pouce. « Tu as été là mainte et mainte fois pour moi Cece. » rajoutais-je d'une voix douce. La demoiselle était toujours là quand j'en avais le besoin, plus que de raison. Je ne la blâmerai pas pour ne pas avoir été présente uniquement à CE moment précis de ma vie. « Tu es une personne très forte, tu l’ignores, mais tu es très fort. Tu aides tellement tes proches psychologiquement et tu ne t’en rends même pas comptes. » Beaucoup de personnes de mon entourage me le disaient, cela dit il est toujours plus aisé d'aider autrui que soit-même. Personnellement, je sais donner des conseils mais je ne sais nullement les appliquer pour moi-même. Je lui racontait alors ce que j'avais sur le coeur suite à l'accident de ma mère, ce que je pensais sur moi. « C’est un accident. Jamais tu n’aurais pu devenir que ça va se produire. À ce que je sache tu ne conduisais pas le camion . Tu n’as pas grillé la priorité à ta mère . Donc ce n’est pas de ta faute. Tu es quelqu’un de bien, quelqu’un qui affronte ses démons, ta mère serait fière de toi. » Je souriais doucement puis déposais mes lèvres sur sa joue, signe de remerciements. La brunette savait quoi me dire pour me rassurer ainsi que me calmer.  « Que ferais-je sans toi tu peux me le dire ? » riais-je doucement signe que mon moral était quelque peu remonté.

Je m'excusais une fois de plus de tout le mal que je lui avais fait, je sais que Cece me comprendrait pas comme sa sœur... D'ailleurs, c'était un peu compliqué avec celle-ci. « Fais-moi plaisir ne me surprotège pas… Laisse-moi décider de ce qui est bon pour moi, la prochaine fois. » J'acquiesçais sans demander mon reste portant à mes lèvres ma boisson. « Tu crois que Zoé me comprendra autant que toi ? Qu'elle me pardonnera comme tu viens de le faire ? » Je savais parfaitement que sa soeur m'en voulait à mort. Pour elle, Cece ne devrait même plus me parler, je n'étais pas digne de leur amitié.

J'avais enfin dis à ma meilleure amie le pourquoi du comment, j'avais été absent pendant quelque mois. Je me doutais bien que pour Cece cela devait être un choc, qu'elle devait avoir l'impression de ne pas avoir été là pour moi. Chose que la brunette me certifia d'ailleurs, mais je lui rétorquais que ce n'était pas sa faute ! Que c'était moi qui devait être trop faible pour faire face aux difficultés de la vie. Nous étions tellement proches que beaucoup de personnes devaient nous prendre pour un couple, mais non du tout ! Il n'y avait jamais eu d'ambiguïté entres nous. « Un jour ce vide aura disparu j’en suis certaine. Un jour tu rencontreras une femme qui sera te combler et remplir ce trou. Je ne dis pas que tu oublieras ta mère, mais un jour ou l’autre la douleur sera moins importante. » Je regardais la demoiselle dans les yeux tout en déposant un baiser sur sa joue. Que ferais-je sans elle ? Je ne sais pas, c'est l'amie qui me remettais dans le droit chemin, qui me rassurait etc... « Et bien pour le moment ce n'est pas d'actualité ! » riais-je. Je ne lui avais pas dit qu'une jeune femme m'avait tapé dans l’œil pendant mon séjour à l'hôpital. J'avais peur que Cece me prenne pour un débile qui tombe trop facilement sous le charme d'une belle femme. De plus, je ne suis jamais allée vers elle... De toute manière j'étais un patient elle une personne du service de soin en stage donc sûrement étudiante en même temps. « C’est mon rôle, je suis là comme toi tu es là pour moi. » Je souriais puis déposais un tendre baiser sur sa joue, j'aimais lui montrer mon affection. Pour moi c'était une amie des plus importante à mes yeux, sans elle je ne serait pas grande chose ! Avec elle j'oubliais mes soucis alentour, je faisais le con, j'avais cinq ans d'âge mentale quand la demoiselle était en ma compagnie. « Je me pose souvent la question … Je suis irremplaçable, tu n’en trouveras pas deux comme moi au monde. » Je fis alors mine de réfléchir levant les yeux au ciel, la main posée sur mon menton. « Hum... Ben en fait je t'ai déjà remplacé par ma console ! » riais-je avant de rajouter « Tu sais bien que oui tu es irremplaçable, jamais je ne pourrai te mettre de côté ! » Cela est bien vrai, le jour où j'aurai une petite amie, celle-ci devra accepter que je sois proche de ma meilleure amie ainsi que de sa fille.

Je commençais alors à lui parler de sa soeur, Zoé ! Contrairement à Cece elle ne cherchais pas à comprendre le pourquoi du comment. Elle me faisait la gueule, je questionnais alors mon amie pour savoir si un jour Zoé sera me pardonner... « Tu connais Zoé, elle est si rancunière auprès des gens qu’elle aime. En plus elle est persuadée que tu voulais couper les ponts avec moi, alors elle t’en veut beaucoup. Après peut-être qu’elle sera moins énervée quand elle connaîtra la véritable cause. » J'ignorais si je pourrais lui expliquer à elle aussi, après tout en parler était toujours douloureux pour moi. Les cicatrices n'étaient pas encore refermées, d'ailleurs les seront-elles un jour ? « Alors je crois que je vais devoir prendre mon courage à deux mains pour lui en parler également. Tu voudrais bien venir avec moi ? » demandais-je d'un regard suppliant. Je pris par la suite ma tasse pour finir d'en boire le contenu puis reportais mon attention Sur la jolie brune. « Et sinon toi quoi de beau depuis ma courte absence ? Comment va la petiote ? » Bien évidemment je parlais de sa petite fille super adorable que je kiffais tellement !

Dire la vérité à ma meilleure amie n'avait pas été aussi simple que cela, les séquelles brûlaient encore mon corps à vif ! Mais je me suis rendu compte qu'elle méritait la vérité, de un pour que je puisse avancer, de deux pour retrouver une complicité avec elle. Absence de complicité qui m'avait creuser un trou béant dans la poitrine pendant mon internement. Je savais au fond de moi que la brunette s'en voulait indéfiniment de ne pas avoir vu ma détresse, mais moi je ne la blâmais pas. Nous avons tous nos problèmes à gérer mais aussi une vie à faire tourner. Elle tentait de me rassurer en me disant qu'un jour je trouverai une femme qui sera comblé un peu le vide que ma mère avait laissé en disparaissant. Je riais tout en lui annonçant que ce n'était pas d'actualité. Moi le gros stressé de la vie avec les filles en trouver une qui voudrait de moi ?! Quel challenge ! « Si un jour tu rencontres cette femme, dis-le-moi. J’aurais quelques questions à lui poser. Il est hors des questions que je laisse une femme que je ne connais pas prendre ma place, voyons. » Je me mis à rire un peu gêné de cette surprotection mais je ne m'en plaignais pas, après tout j'aimais qu'on fasse attention à moi. Puis, c'est la seule femme qui s'intéressait à moi dans le sens où elle veillait sur moi. Cece remplaçait en quelque peu ma maman qui ne pouvait plus appliqué cette qualité. Je n'ai jamais pensé que ma meilleure amie était lourde bien au contraire cela m'amusais beaucoup. « Tu es folle toi ! Après tu vas l'enfermer quelque part et jouer la tortionnaire pour avoir des aveux ! » tentais-je de répliquer avec sérieux, seulement le rire vint beaucoup trop vite à mes lèvres. Cette relation fusionnelle comme au premier jour, c'était tellement ressourçant. Elle me taquinait en me disant qu'elle était irremplaçable. Je renchéris alors en rétorquant qu'en fait si par ma console de jeux vidéo. Cece savait que des fois je me posais tranquille devant pour me détendre. « C’est certains qu’en choisissant ta console plutôt qu’une jolie femme je n’ai pas de soucie à me faire. Tu n’es pas prêt à te trouver une femme. » Je lui mis une petite tape sur l'épaule tout en souriant, non mais ho ! « Avoue ça te ravis comme ça il n'y aura que toi petite égoïste sexy » riais-je doucement puis ma meilleure amie ajouta « Et tu sais que c’est pareil pour moi. Tu es irremplaçable personne ne me comprend comme toi tu me comprends » Je fus tellement touché que le rouge me montait aux joues instantanément. « Même si je trouvais quelqu'un, tu resteras toujours la première dans mon coeur... Tu es ma meilleure, celle qui est toujours là quand il faut. » Je souriais tout en embrassant tendrement sa joue.


Je lui faisais part de mon inquiétude concernant sa soeur, je connaissais son caractère de cochon quand elle avait décidé de s'y mettre. Je lui demandais voire la suppliais pour qu'elle m'accompagne voir Zoé, je me devais de lui dire la vérité aussi. Même si sa soeur ne me pardonnerai pas seulement grâce à des justificatifs. « Aucun souci, on ira la voir ensemble. Elle est chiante mais pas méchante ça devrait aller. Tu la connais bien, il lui faudra du temps mais elle va finir par te pardonner. Elle t’apprécie tellement, mais elle pense que tu as voulu me faire du mal. Mais je me fais aucun souci pour vous deux. » J'essayais de me convaincre que Cece avait raison mais je me contentais d'hausser les épaules. Sa petiote, même pas demander de nouvelles de cette bouille, quel goujat je fais ! « Aurore, elle va très bien, elle pète la forme. Elle sort d’une gastro et le lendemain elle a la pêche comme-ci rien n'était. On aurait dit qu’elle n’avait pas vomi toute la nuit. Elle est entrée à l’école cette année et elle adore ça. J’espère que ça va durer et que je ne vais pas galérer comme pour Zoé » Ça grandissait tellement vite, je ne l'avais pas vu pendant environs six mois et voilà où Aurore en était. « J'aimerai bien venir la chercher un jour à l'école avec toi si tu veux bien ? Ça fait un bail que je n'ai pas vu cette frimousse courir vers moi ! » riais-je, je l'adorais mais je ne lui apprenais pas que des bonnes choses, la plupart des grimaces qu'Aurore connait c'est de ma faute.
Le visage de ma meilleure amie s'assombrit quand elle m'annonça cette nouvelle qui me mit sur le cul. « Tu te rappelles d’Avery . Le père d’Aurore, il est de retour en ville. Il est marié … avec ma mère. » Je me levais d'un bond oubliant presque que nous étions dans bar, tout le monde me regardait chose que je n'avais pas remarqué du tout. « Il est où ce bâtard que je lui pète les dents ! Déjà il se barre te laissant seul puis il se ramène la fleur aux dents et avec ta mère en plus ! Mais merde la Terre est remplit de gonzesse et il choisit celle-là... » lançais-je les poings serrés, oui mon langage n'était pas vraiment approprié mais là je sentais réellement la haine monter en moi !