Celui qui te protégera ~ Elizabeth #FLASHBACK

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La soirée bat son plein mais commence à me taper sur le crâne. J’ai un peu trop bu, et pourtant, je suis encore maître de mes actions. Du coin de l’œil, je vois Elizabeth s’éloigner avec un gars un peu bizarre. Il ne semble pas aussi bourré qu’elle mais ils ne tiennent pas vraiment debout. Je ne vais pas aller jusqu’à dire que je m’inquiète pour elle parce que je ne la connais pas assez et peut-être qu’elle connaît ce gars, mais cette histoire sent une odeur vraiment peu agréable. Elle est la meilleure amie de Felix, qui est un des amis les plus proches d’Adele, dans le fond, tout ça ne me concerne en rien. Mais je suis un soldat, je pars bientôt pour la Syrie et il est de mon devoir de faire attention aux gens qui m’entourent, non ? Et puis merde, si je la laisse partir comme ça et qu’il lui arrive un truc, je ferais quoi ? Je ferais comme si de rien n’était ? Non, je m’en voudrais toute ma vie. Je décide de terminer mon verre, d’une traite, même si j’ai déjà bien trop bu pour que cela ne me retourne pas le cerveau, et je fonce. Je ne suis pas certain d’avoir les épaules pour ce genre de chose. Non que cela me déplaise vraiment mais voilà, c’est là que j’en suis, et je tente de faire de mon mieux pour que cela s’arrange. Ce n’est juste pas gagné. J’avance doucement, je garde une certaine distance et d’un regard externe, peut-être que l’on pourrait me prendre pour un dingue. Non que ce soit ce que je veux, mais disons que je n’ai pas particulièrement envie d’intervenir, pour le moment. Peut-être qu’il n’y aura pas de problème, peut-être que la route se passera bien, mais je ne suis pas vraiment convaincu. Alors je garde une certaine marche de distance, afin de ne pas faire une grosse connerie, mais je n’ai pas non plus envie de me la jouer maladroit. Si j’interviens alors qu’il n’y a pas de soucis, je vais juste passer pour un gros con. Je traîne les pieds, je les regarde de loin, espérant qu’il n’y a pas un mec complètement bourré qui va venir me casser les pieds. Disons que je ne serais pas vraiment à l’aise avec l’idée, et que si je me bats, je devrais la perdre de vu. Ce qui n’a rien d’évident non plus. Je ne suis pas un bon espion, je ne le sais que trop bien. Et si je pouvais me passez de cette situation, ce serait bien volontiers. Mais non, je suis dans la merde jusqu’au coup, maintenant que je suis dehors. Alors que je n’étais pas si mal que ça, chez Felix hein. Mais je ne peux pas la laisser seul. Et je m’en rends vraiment compte quand il se montre un peu trop collant, quand il se met à la toucher. Je ne réfléchis pas bien longtemps. J’accélère aussitôt mon pas et je lui colle mon poing dans la gueule. Vu l’alcool qu’il a avalé, il tombe aussitôt. Non que je l’aie tué, mais ça l’a mis ko. « On se casse ». Je l’attrape par le bras et la pousse à s’éloigner. A coup sûr, elle va poser des questions. Mais bon, vaut mieux ça qu’une fille agressée par un con d’ivrogne.
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Celui qui te protégera.

J'étais sur Omaha, je venais voir Felix c'était les vacances et mes grand-parents m'avait laissé le rejoindre pour deux semaines. Il avait organisé une fête ce qui ne me dérangeait pas du tout ! J'avais beaucoup dansé et beaucoup trop bu, mais comme je dormais ici pas de soucis ! J'ai passé ma soirée avec un gars et franchement vu mon niveau d'alcool dans le sang à cette heure-ci je ne me souvenais pas de son prénom. Je sais même pas si je pouvais sortir le mien correctement, rooh ça va je rigole pas à ce point la quand même ! Je laisse ce fameux garçon m'entraîner dehors, sachant pertinemment ce qu'il voulait. Je hausse les épaules après m'être dit que j'étais peut-être un peu trop bourrée pour ça, mais je ne le suis jamais assez malheureusement. Il me tire jusqu'au fin fond du parking en m'expliquant que sa voiture est plus loin. C'est peut-être à ce moment la que j'aurais dû m'en rendre compte non ? Que c'était plus dangereux que prévu. Il m'attire dans ses bras sans prévenir et ses mains se baladent un peu trop vite sur moi, un peu trop en dessous de mes fringues aussi. Alors oui, je sais je ne demande pas de romantisme et tout ça, mais franchement on peut être doux quoi ! Alors j'essaie de me sortir de son étreinte mais peine perdu, il est plus fort qu'il n'en a l'air et puis avec mes muscles a deux balles aussi ça aide pas. Alors je tourne la tête et fermant les yeux en le voyant revenir à la charge avec ses lèvres qui maintenant me dégouttent. Surprise de ne pas les sentir se poser sur ma joue, j'ouvre un œil et puis le second pour mieux voir. Ah ouais non, j'uis pas encore aveugle quelqu'un vient de l'étaler. Pas mal. J'ai pas le temps d'ouvrir la bouche pour remercier mon sauveur qu'il me tire sur le bras pour m'entraîner ailleurs. Quoi ? Encore, oh non hein ! Je le suis quand même, parce qu'au fond je sais qu'un mec qui met un coup de poing à un autre pour ne pas qu'une femme se fasse agresser ne lui ferra pas de mal à son tour. Et aussi parce que je reconnais Téo, le frère d'Adele une des copine de Felix, bon surtout pour ça en fait hein. Bref, on s'arrête un peu plus loin et heureusement parce que je me sens trop mal pour continuer. Mon dieu, pourquoi j'ai bu autant déjà ? Ah oui. C'est vrai. Je m'appuie contre un arbre en attendant que ça passe et tente de faire la conversation, en espérant que ce soit cohérent. « Merci, c'est gentil. Mais... Pourquoi ? » J'ai pas dit que la conversation allait être très évoluer hein, et puis j'uis curieuse comme nana, même si au final la réponse paraît logique, il passait par là et j'uis la copine de Felix donc...

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Mon poing me brûle et pourtant, cela fait du bien. C’est une bonne douleur puisque c’est la douleur de la bonne action. Bon, lorsqu’on le dit de cette manière, je peux bien comprendre que cela n’ait rien de simple, que cela soit insupportable et j’en passe. Mais j’ai besoin de tout ça, j’ai besoin de me sentir à mon aise, et je suppose que c’est le plus important, quoi que je puisse en dire, de toute manière. Dans tous les cas, je sais juste que j’ai besoin de toute cette histoire, je sais que j’ai besoin d’être à cet endroit. Et je sais aussi que si je n’étais pas venu, les choses auraient vraiment dégénéré pour elle. Donc ouais, je me félicite et en même temps, il faut avouer que j’aurais préféré avoir tort, cela donne toujours l’impression que la situation va devenir plus simple. Je soupire, une nouvelle fois, alors que je tente vainement de reprendre conscience, par rapport à tout ça. Disons que je n’ai pas vraiment prévu de me battre, là tout de suite. C’est tellement.. Enervant, et flippant, par la même occasion. Et j’ai beau chercher, je commence à croire que je n’étais pas si mal, chez Felix. Mais bref, au moins, cette nana est à l’abri et j’imagine que c’est ce qu’il y a de plus important. Et ce n’est certainement pas moi qui irais prétendre le contraire. Pourtant, lorsqu’elle me demande pourquoi, je ne sais même pas quoi lui répondre. Les mots ne viennent pas, et j’ai même envie de rire, je ne saurais l’expliquer. Disons qu’il n’est pas bien évident de mettre un mot sur les choses que l’on fait. Et je ne vais certainement pas prétendre que je suis heureux d’avoir raccourci la fête pour aller lui filer un coup de main. Ce n’est pas mon genre. Mais puisque je suis là, je suppose que ce n’est pas la fin du monde. Je me sens bien, et c’est la seule chose qui compte vraiment, selon moi. Je refuse d’avoir à y réfléchir plus longtemps. La situation me convient. J’imagine bien que lorsqu’elle me pose cette question, c’est avant tout à propos du fait que je l’ai suivi jusqu’ici, que j’aurais très bien pu rester à la soirée et me moquer de son cas. Et je comprends, bien sûr, puisque je ne sais rien d’elle. Est-ce que pour autant, je suis suffisamment minable pour la laisser dans sa galère ? Non, pas du tout, ce n’est pas mon genre. Je ne suis pas débile au point de devenir le super héros d’un soir. Je ne suis pas aussi puissant que ça. Mais je n’irais pas dire que cela ne me fait pas bizarre. Je ne suis pas aussi bon qu’on peut le croire. Loin de là mais ma conscience m’a poussé à la suivre et de ce fait, je lui ai filé un sacré coup de main. Pourquoi me demander pourquoi j’ai fait ça alors qu’elle pourrait se contenter de ma gentillesse ? « Disons que j’ai bien senti que ce con allait faire une connerie. J’attendais juste qu’il intervienne, histoire d’en être sûr ». Et maintenant, c’est moi qui devient le maboule, chose que je peux comprendre, bien sûr. Mais je suis prêt à bien des choses, excepté à laisser quelqu’un dans la galère. Je fais ce que je peux, de manière général, et oui, c’est tout ce qui compte, selon moi. Alors qu’elle se contente de ça et qu’elle ne s’en plaigne pas, par pitié.

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Quoi ? Il s'en est douté ? Je me met a rire, comme une idiote. Il est bien moins bourré que moi c'est clair. Ou alors plus intelligent, un mélange des deux ouais. Mais passons, il est gentil d'être venu me sauver la peau alors qu'il aurait très bien pu rester la ou il était même en me voyant partir avec lui, donc ouais gentil. Aussi gentil que mon nouveau meilleur ami : l'arbre ! Oh pauvre Féfé, délaissé par un arbre.. Mais il me tient car la terre tourne un peu trop ce soir, je comprend pas ! Même Téo tourne, ils se sont tous passé le mot ou quoi ?! Je me tiens le ventre en sentant l'envie de vomir monté d'un coup, j'esquive de peu les baskets de mon sauveur et cours derrière mon meilleur poto ! Mon estomac vidé je retourne à ma place et me laisse glisser contre l'arbre, tant pis pour ma robe, je dois clairement faire pitié assise contre mon arbre comme une perdue. « Désolée. » Il doit me prendre pour une dingue. Et il aura pas vraiment tord, faut avouer que je ne dois pas être loin de la folie qu'il s'imagine. En tout cas ça va mieux, ni la terre, ni Téo ne chavire devant moi et ça c'est un super bon point ! Je me fais de la peine toute seule, d'être dans un état la devant un quasi inconnu, j'imagine qu'il doit bien rire intérieurement, ou demain lorsqu'il racontera mes exploits à Felix. Je précise que je parle d'un quasi inconnu qui ne veut pas coucher avec moi bien sûr, sinon ça ne marche pas. Et j'dois avouer qu'il est l'un des rares dans cette catégorie. « D'habitude je suis plus rigolote promis, laisse moi dix petite minutes et je serais rigolote... » je soupire intérieurement en me demandant pourquoi il n'a pas pris les jambes a son cou encore. Peut-être qu'il n'est pas aussi intelligent que je ne le pensais ? Ouais, c'est même sûrement ça, on peut pas rester avec une fille comme ça juste pour foutre un poing dans la tronche de son agresseur, la regarder vomir ses tripes et attendre sagement. Personne ne fait ça. En tout cas, moi je le ferrais pas, et rien que pour ça je le respecte. Mon dieu, je respecte un homme que je ne connais pas, j'uis vraiment bourrée c'est clair maintenant.
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Elle est complètement déchirée, en fait. Je réalise juste que s’il lui était arrivé quelque chose, elle ne s’en serait peut-être même pas souvenue au réveil. Cette simple hypothèse ne me rassure pas vraiment. Je ne sais pas quoi en penser, et en fin de compte, je réalise aussi qu’elle ne se souviendra même pas de mon intervention. Non que cela me pose un problème bien sûr, je ne vais pas non plus prétendre que j’aide uniquement pour les récompenses ou ce genre de stupidités. Mais disons-le, je n’ai pas non plus envie de passer à côté de tout ça. Ca n’a rien d’évident. Enfin voilà, là, je suppose que là, tout de suite, l’idéal serait de la ramener chez elle, de lui permettre de souffler un coup. Peut-être de la foutre sous la douche, en espérant qu’elle ne vomisse pas sur mes chaussures. J’ai déjà été dans cet état bien sûr, mais un homme parvient toujours plus facilement à assumer. Et j’ai facilement pu m’en rendre compte, au fil du temps. Je suis persuadée que cela ne gêne en rien, de toute manière. Et je n’irais sans doute pas prétendre le contraire. « Je n’en doute pas. Mais à l’heure actuelle, tu es surtout complètement défoncée ». L’hypothèse qu’elle puisse prétendre être « rigolote » comme ça me dépassait. Je n’étais jamais marrant, quand je picolais. J’étais hors de contrôle. Je racontais beaucoup de merde, je pouvais aussi me montrer vraiment maladroit parfois. Mais je n’étais pas rigolo, j’étais pitoyable. Son mot me dérangeait vraiment. Et j’aurais préféré qu’elle ne l’utilise pas. Bien sûr, il est trop tard maintenant, et on ne peut plus revenir en arrière. Mais je me dois de faire avec et c’est sans doute ce qu’il y a de plus difficile dans tout ça. Mais bien sûr, je n’ajoute rien, par rapport à son « amusement », ou son côté « rigolo ». Dans le fond, je sais juste que je viens de lui épargner une nuit d’enfer. Et peut-être plus, puisque je sais que je lui ai sauvé la vie. Je pousse peut-être mais on se relève rarement d’un viol, j’en suis persuadée. « Maintenant, si tu pouvais me donner ton adresse, que je puiss été ramener chez toi… ».

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Je soupire, ouais défoncée a mort. Mais comment expliquer à ce mec que c'est quasiment mon état naturel au fond ? Puisque je suis comme ça dès qu'il y a une soirée. Que je puisse me vider la tête et ne penser a rien d'autre qu'à moi. Et surtout pour que ce faux sourire collé a mes lèvres toute la journée soit enfin vrai. Parce que lorsque je suis dans cet état je n'ai pas besoin de réfléchir si je dois sourire ou non, je sourire parce que tout est rose tout est beau, et c'est presque de la magie. Sauf que ça n'en ais pas, c'est juste que je suis beaucoup trop éméchée pour m'en rendre compte. « C'est exactement ça ! Je suis désolée que l'on fasse "connaissance" comme ça ! » Okay, ça y est je suis fichée. Je vais être la dingue de service dans sa tête pour le reste de ma vie, juste pour avoir osé faire les guillemets avec mes doigts. Du moins essayer en tout cas, je ne sais pas si j'ai vraiment réussi ce qui avait l'air facile a faire dans mon esprit. « Je dors chez Félix, je suis en vacances. » Je prend une inspiration, huum, de l'air ! Non, je ne décuve pas avec de l'air, mais en tout cas ça fait du bien. « Je suis de Londres en fait. » je rajoute deux secondes après alors qu'il en a surement strictement rien a faire. Mais je suis bourrée je ne contrôle pas ce que je dis. Et j'aime raconter ma vie, surtout des trucs inutile comme ça à des inconnus qui dès demain auront complètement oublié tout le baratin que j'aurais pu leur sortir. Ou alors, c'est moi qui aurait oublié ? C'est plus ça ouais.
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Connaissance. Je doute de pouvoir prétendre qu’il s’agit bel et bien de ça. Je ne veux pas l’offenser mais peut-on vraiment apprendre à connaître quelqu’un quand il n’est pas capable d’aligner trois mots. L’alcool joue bien des tours et je le sais, puisque je suis du genre à ne pas boire avec modération. Justement, je picole jusqu’à plus soif et en général, j’oublie toujours comment je suis rentré, le lendemain. Donc ouais, si elle souhaite bavarder avec moi et découvrir qui je suis, il lui faudra attendre demain. Et ce n’est pas moi qui irais faire la conversation, en plus de ça. Parce que c’est loin d’être mon genre. « Disons qu’on fera connaissance une autre fois, je pense ». Qu’elle soit du genre à picoler, je m’en moque plutôt pas mal. C’est mon cas. Sauf qu’avec son carrure, on ne doit pas boire seul, on doit boire avec un ami, ou vérifier qu’il y a bien quelqu’un pour nous empêcher de faire des conneries. Ce n’est pas son cas, et cela se voit, puisqu’elle se retrouvait presque violée, là, en pleine rue. Et c’est loin d’être la vie que l’on désire avoir, j’en suis persuadé. Lorsqu’elle balance qu’elle dort chez Félix, les bras m’en tombent. « Si tu dors chez lui, pourquoi t’es partie ? ». Bordel, les filles… Je me vois déjà faire demi-tour, retourner à la fête. « Et tu es ici pour combien de temps ? ». Elle semble pourtant avoir un dialogue normal, c’est fou. Il y a quelques secondes, on aurait dit une enfant de dix ans, et maintenant, on peut presque parler avec elle. C’est fou. Je suis même incapable de savoir ce qu’il peut se passer dans sa tête. Ce n’est pas non plus comme si cela m’intéressait mais… Voilà. « Je suppose qu’on y retourne, alors ? ». En fin de compte, si je comprends cette situation, elle est uniquement partie pour rejoindre ce gars. Elle n’habite même pas dans le coin et si elle n’avait pas autant bu, sans doute n’aurait-elle-même pas quitté la soirée. C’est fou ce que l’alcool peut nous faire faire quand la situation dérape de la sorte. Mais quoique je puisse en dire, elle est bien libre de faire ce qu’elle veut, du moment qu’il y a quelqu’un pour lui filer un coup de main, je suppose.

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Il a raison, une autre c'est bien mieux. De toute façon qui a envie de faire connaissance avec la personne qui a presque vomis sur vos chaussures ? Ouais, donc il est juste polie et ne veut pas me rembarrer car on ne sait pas comment une fille complètement faite peut réagir. Plutôt intelligent, il doit avoir l'habitude de boire, ou d'être Sam. « Ça me va. Demain. Demain, c'est très bien. » Pourquoi je suis partie ? Bonne question mon enfant. Je tente de réfléchir mais c'est peine perdu. Mon cerveau n'a qu'une envie c'est de dormir, et la ça me revient. Comme une grosse claque dans la tronche. Ah ouais, c'est pour ça que je suis partie, je frisonne. Je ne suis qu'une idiote. « Je ne sais pas vraiment, j'ai suivit ce mec. » Je n'ai jamais dit que j'étais intelligente, mais je ne pensais pas que ce mec profite de la situation. D'habitude c'est moi qui profite et pourtant je n'ai pas besoin de la force. Ce mec est un faible, malgré la force qu'il pouvait avoir contre moi. « Huum. Pour mes vacances scolaires. Il me reste encore une semaine. » je lui explique. Il s’intéresse à ce que je raconte plus que ce que je ne soupçonnais finalement. Je relève la tête et cherche la maison des yeux mais on est trop loin pour que je puisse l’apercevoir pourtant la musique on l'entend d'ici, comme un fond permanent. « Tu peux y retourner, mais je vais rester ici un peu. Merci pour tout en tout cas, je ne sais pas comme ça aurait finit sans toi. » Et c'est vrai, je n'ai pas envie de rentrer de suite. Si j'y retourne je vais surement me remettre a boire et finir dans les bras d'un autre débile. Non, la on va se calmer. Rester assise contre cet arbre un moment, fumer une ou deux cigarette et aller se coucher. Oui, voilà très bonne idée pour une fois !
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Demain semble être la solution idéale pour envisager que notre situation va s’améliorer. Il ne faut pas être stupide, et je sais que ce n’est pas toujours facile. Mais bon, je ne vais quand même pas me permettre de pleurer pour elle. Elle est bourrée, complètement à côté de ses pompes et je tente juste d’avoir une conversation avec elle. L’alcool nous fait nous comporter bizarrement, j’ai déjà eu l’occasion de m’en apercevoir et c’est vraiment le genre de chose qui me terrifie, par instant. J’aurais donné bien des choses pour que la situation soit meilleure, pour qu’elle ne coure aucun risque parce que ça ne rime à rien, tout ça. Se faire violer parce qu’on a trop bu et que l’on sort de ce cercle de confort, c’est pathétique. Mais bien sûr, ce n’est pas le genre de chose que l’on peut dire. Pour le reste, il est préférable pour moi de ne pas lui faire une remarque pareille, sinon, bourrée comme elle est, elle risque de prendre la mouche et de partir en courant et ça, je ne le supporterais même pas. « Oui voilà ». Je n’ai pas particulièrement envie d’épiloguer pendant quinze minutes pour que l’on détermine ce qui est bien et ce qui ne l’est pas. Ce n’est pas mon genre. Je n’ai pas particulièrement envie de lui courir après éternellement non plus. J’ai davantage envie qu’elle comprenne que son comportement cloche et qu’il serait temps de se remettre en question. Mais ça, ça ne lui viendra que demain. « Je te conseillerais de ne pas refaire un truc comme ça ». Je soupire doucement, il semble évident que ce n’est pas la solution à adopter, en effet. Suivre un mec dont on ne sait rien, il n’y a pas de plan plus débile. Mais que puis-je en dire, là, de toute façon, peu importe ce que je lui dirais, sans doute ne s’en souviendra-t-elle-même pas. Et là, elle me sort qu’elle veut rester seule. Là, en pleine rue, en pleine nuit. Comment peut-elle imaginer ce genre de chose, sérieusement ? C’est ridicule. Il faudrait plutôt qu’elle se reprenne deux minutes parce qu’elle me fait marrer. « Tu viens de risquer de te faire violer et tu crois que je vais te laisser toute seule ? Tu viens avec moi, ou je reste là ».

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Je hoche la tête en souriant, sachant pertinemment qu'il a raison, je ne devrais pas refaire ça. Ce qu'il ne sait pas c'est que je sais me défendre, bon certes j'avais surement un peu trop d'alcool dans le sang pour pouvoir aligner deux gestes pour avoir pu allonger ce pauvre mec, mais techniquement parlant je pourrais le faire. Je n'ai pas peur de me casser un ongle ou de me décoiffer même si ce n'est peut-être pas la première impression que je donne, bref pour l'intérêt de mes amis, ou pour me sauver la mise je n'hésiterais pas a jouer des poings, il ne m'a juste pas laisser le temps de mettre mes idées en place. Et je sais que si il n'avait pas été la, le temps que je réalise ce qui se passe et que je lui foute un coup dans la tronche il aurait pu s'amuser déjà un petit peu. « Tu es très bon conseil, merci. J'y penserais la prochaine fois. » Je fais la moue, je n'ai pas trop envie de bouger, mais je ne veux pas non plus le forcer à rester avec moi. Bon et bien sûr je comprenais très bien sa réaction, si j'avais été à sa place j'aurais sûrement réagis de la même façon. « Ça ne te dérange pas si on attends cinq minutes ? » Cinq minutes c'est pas grand chose non ? Enfin, j'avais pas l'impression mais après tout j'étais la fille pathétique bourrée à ses pieds contre un arbre donc bon. Mais je ne sais pas si je pouvais me relever et marcher correctement encore, et puis je n'avais pas envie de croiser ce mec encore une fois je dois l'avouer. « Mais sinon je me lève ne t'inquiète pas. » J'attrapais mon paquet de cigarette cachée dans mon soutien gorge, très pratique lorsque vous n'avez pas de poches si vous voulez mon avis. J'avais mon téléphone portable de l'autre côté. J'en sors une pour l'apporter a ma bouche et je lui tend le paquet avec un regard interrogateur, après tout je ne savais pas si il fumait. « Tu en veux une ? » Je sortais mon briquet du paquet et allumais la mienne qu'il en ait pris une ou non. Je retiens un soupire, je ne sais pas ce qu'il en pensais mais je passais pour une fille avec tout les vices du monde.
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Celui qui te protégera ~ Elizabeth #FLASHBACK

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