Erin aux premiers abords n'a rien d'un officier de police comme on en voit dans les films américains ou les séries policières. Elle n'est pas froide. Elle ne recherche pas le pouvoir. Elle n'est pas abrupte ou difficile. Erin est juste. Erin préfère la délicatesse à la violence. Erin croit en la justice. C'est pour cela que Erin est devenue policière. Pour protéger les gens qu'elle aime. Certainement Erin a une vision du monde un peu trop naïve. Elle préfère voir le bon au mauvais. Elle cherche sans cesse du bon dans les pires des ordures. Et elle en a vu passer des ordures. Erin est douce, patiente et déterminée. C'est un ange qui n'a pas peur de frapper où ça fait mal mais seulement si c'est nécessaire. Erin est sûre d'elle. Un peu trop, que parfois, les autres la pensent outrecuidante. La jeune femme maîtrise les arts martiaux à la perfection grâce à l'un de ses séjours au Japon. Erin est en tête pour une promotion. Alors pourquoi est-elle en train de courir à s'époumoner ? Son cœur. Ce traitre. Il la malmène. Erin n'a pas vu celui qui le lui a volé depuis quelques jours. Il semble l'éviter. Pourquoi ? Parce que Erin lui a avoué qu'elle aimerait se fiancer. Sa réaction la fait douter. Douter des sentiments de Jem. Perdue dans son incertitude, Erin ne voit pas le jeune homme qui arrive dans l'autre sens. En une seconde, elle se retrouve projetée dans ses bras. Il l'a rattrapé assurément. Son visage confus se relève pour croiser le regard de son assaillant. Elle est partagée entre le remercier et lui rappeler que ce n'est pas prudent de ne pas regarder où l'on va lorsqu'on marche. Seulement, ce serait bien hypocrite sachant qu'elle-même s'était perdue dans ses pensées. Avant qu'elle n'ait le temps de répondre, Avery demande d'un ton enjoué : « Erin, comment tu vas ? » Mal à l'aise de se retrouver dans les bras de l'ex petit-ami de sa cousine, la brune s'empresse de s'éloigner. Elle regarde brièvement si tout va bien. Son attention se reporte finalement sur lui.  « Avery, c'est bien ça ? J'ai entendu dire que tu étais en ville. J'attendais de le voir pour le croire. Tu as l'air d'aller bien. Je vais plutôt bien merci. Qu'est-ce qui t'amène à Omaha ? J'espère que ce n'est pas pour embrouiller Cece parce que t'as déjà fait ça bien trop souvent pour mon goût. Tu excuseras mon approche directe mais tu es celui qui m'a bousculé en premier. »